Traduction, enquête, pédagogie, technologies. Fort d'une longue expérience de la traduction, l'auteur présente un examen critique des grands courants théoriques de la traduction pragmatique.Il en tire des recommandations méthodologiques concernant la qualité des traductions professionnelles.Pour l'auteur, le principal outil de contrôle de la qualité réside dans une approche pédagogique de la révision, approche pertinente aussi bien en milieu professionnel que dans l'enseignement.Enfin, conscient des progrès fulgurants des nouvelles technologies, il présidera l'introduction de la traduction automatique neuronale (TAN) dans son service. Mais, dans une démarche méthodologique visant à éviter les biais cognitifs nuisant à la qualité des résultats, le choix des textes figurant dans le corpus alimentant le moteur de TAN est revenu aux réviseurs du service et non aux seuls informaticiens de la plateforme de TAN.
Épistémologie et méthodologie de la traduction juridique
La juritraductologie est un nouveau champ d'étude interdisciplinaire fondée sur les sciences juridiques et les sciences du langage. Elle offre une grille de lecture innovante des vulnérabilités des personnes et des traductions dans un contexte de mondialisation. Toute personne, dès lors qu'elle se trouve dans un pays dont elle ne comprend, ni ne parle la langue, s'expose à des risques linguistiques pouvant avoir des répercussions juridiques. Toute traduction, dès lors qu'elle est apportée en justice, s'expose à ce que les critères retenus par le juge pour en apprécier la qualité ne coïncident pas avec ceux posés en traductologie. En croisant les approches juridique et traductologique, cet ouvrage poursuit deux objectifs principaux. Le premier est épistémologique,il démontre que la traduction du droit n'existe pas sans le droit de la traduction. Le secondest méthodologique, il fournit des formulaires pour guider, pas à pas, le processus de traduction deconcepts juridiques complexes.
La traduction épistémique est celle qui transmet des savoirs. Son objectif est de convaincre le lecteur du bien-fondé du propos. C'est le troisième type de traduction encore peu étudié, à côté de la traduction littéraire ("poésie") et de la traduction spécialisée ("prose"). Elle a sa méthodologie propre.Philosophes, linguistes, philologues, historiens et littéraires réfléchissent ensemble sur les méthodes de traduire. Il s'agit de décloisonner les approches des traducteurs de domaines de savoir différents, et de fonder une approche commune, et cependant différente de toutes les autres qui sont basées sur le genre du texte à traduire. En effet, l'approche épistémique est issue de l'activité traduisante elle-même et de la mise en forme du sens (l'épistémique est analysé par opposition au pragmatique et au poétique).Cet ouvrage s'adresse non seulement aux traducteurs, mais aussi à tous ceux qui s'intéressent aux échanges interculturels à travers le temps, les langues, les philosophies et les domaines du savoir.
Dans un contexte d'internationalisation croissante, la reconnaissance des systèmes criminels à l'échelle mondiale est un enjeu majeur de la lutte contre la criminalité. Cet ouvrage tente ainsi de remédier au peu d'attention qui a été accordé au rôle que joue la traduction dans les représentations discursives de la criminalité et vise à réfléchir sur la pratique des traducteurs et autres médiateurs du discours comme " passeurs de sens " dans ce cadre spécifique.Les contributions de cet ouvrage étudient les représentations discursives de la criminalité et du crime organisé et examinent les problématiques liées à la traduction des définitions et des notions complexes qui lui sont associées en s'appuyant sur plusieurs cadres théoriques et méthodologiques : linguistique, analyse multimodale et analyse du discours, littérature, études cinématographiques et des médias, droit et jurilinguistique.
Quelle formation grammaticale pour de futurs traducteurs? L'objectif de l'ouvrage est de problématiser une pratique très répandue dans les programmes de formation mais peu interrogée jusqu'ici, à savoir l'enseignement de la grammaire aux traducteurs. La réflexion des auteurs s'est construite autour de quatre thématiques: l'enseignement grammatical vu par les traducteurs/traductologues; les théories linguistiques et leur adéquation tant au processus de traduction qu'aux besoins des étudiants; l'enseignement grammatical dans les classes; les relations entre didactique des langues et didactique de la traduction. Un chapitre introductif met en perspective ces quatre thématiques et suggère quelques pistes concrètes de réflexion tout en discutant, de manière plus générale, les nombreux enjeux soulevés par la problématique.
L'histoire de la traduction regorge de comparaisons éloquentes décrivant les mauvaises traductions. De l'envers d'une tapisserie à un portrait peu ressemblant, en passant par le teint livide d'une personne malade ou un navire qui fait naufrage, les traducteurs ne se privent pas de critiquer ainsi leurs prédécesseurs. Les critiques littéraires font de même, mais pourquoi un traducteur se trompe-t-il? Les erreurs commises peuvent être de nature purement linguistique, causées par une maîtrise insuffisante des subtilités de la langue source. Mais elles peuvent aussi être générées par une connaissance peu profonde de la culture source. Nous étudions ce dernier type d'erreurs pour aboutir à une définition de l'"erreur culturelle" dans le domaine de la traduction littéraire.Plusieurs aires géographiques, linguistiques et culturelles sont ainsi explorées, au gré des points de vue d'une quinzaine de spécialistes, qui aboutissent à la conclusion que parfois l'erreur peut être féconde.
Traduire peut être ludique, mais le ludique peut-il être traduit ? Pour le traductologue, l'enjeu suprême est offert par le jeu de mots: jeu sur et avec les mots (anagramme, calembour, contrepèterie, paronomase…), jeu sur le langage (création linguistique à visée humoristique: motvalise, détournement parodique…), voire jeu de mots involontaire dû aux accidents de langue. Cet ouvrage offre un panorama sur le sujet, utile aussi bien au traductologue qu'au comparatiste, au traducteur qu'à l'étudiant, à l'humoriste ou au simple curieux. Car le jeu de mots amuse et engendre équivoque et paradoxe, brouille les frontières et joue de la provocation, pour procurer un plaisir de lecture ou de spectature en se prêtant aux expérimentations langagières. Face à ces contraintes fortes, les traducteurs se piquent au jeu en toutes langues et offrent solutions, recours, stratagèmes, analysés ici dans de nombreux champs d'application: littérature, théâtre, cinéma, séries audiovisuelles, presse...
La traduction est aujourd'hui omniprésente et indispensable pour permettre la communication entre les peuples et les cultures. C'est pourtant une activité multimillénaire, qui n'a pas toujours revêtu les mêmes formes ni connu les mêmes enjeux. L'histoire de la traduction, partie intégrante de la discipline que l'on appelle la traductologie, permet de mieux cerner les contextes culturels dans lesquels s'inscrit la traduction et de suivre l'évolution des réflexions concernant cet objet polymorphe.Dans cet ouvrage publié à titre posthume, le chercheur internationalement reconnu qu'est Michel Ballard nous livre le fruit de ses dernières réflexions et apporte un nouvel éclairage sur la place de la traduction dans l'Antiquité, en tenant compte des publications récentes dans le domaine. La période examinée va de l'Égypte ancienne à saint Jérôme, en passant par la Mésopotamie, la Grèce, l'époque ptolémaïque et Rome.
La traduction joue un rôle central dans la production d'information par les agences de presse et pourtant, elle est longtemps passée inaperçue. Est-ce dû à l'image que les journalistes ont de la traduction ?Traductologie et sciences de la communication entrent en dialogue pour répondre à cette question. Comment les agenciers participent-ils à la production d'information en plusieurs langues? Quelles sont les conséquences des stratégies de traduction adoptées par les journalistes ?Par son enquête de terrain, cette étude ouvre la porte d'une agence mondiale, l'Agence France-Presse, et d'une agence nationale, l'Agence télégraphique suisse. Par son analyse discursive, elle illustre les conséquences d'une conception étroite de la traduction sur des dépêches d'agence consacrées à un problème public: l'interdiction des minarets en Suisse.
L'utilisation des corpus électroniques (ou banques de données linguistiques) en traduction et en traductologie est de plus en plus répandue. Les différents corpus existants (monolingues, bilingues, comparables, parallèles…) peuvent en effet servir d'outils d'aide à la traduction en apportant des informations complémentaires à celles fournies par d'autres outils. Car si les corpus se " cachent " au sein des logiciels de TAO sous forme de mémoires de traduction ou encore au sein des outils de traduction automatique, d'autres utilisations sont possibles, avec pour objectifs notamment une compréhension plus fine du texte à traduire et une optimisation du caractère naturel du texte traduit, et donc de l'invisibilité du traducteur. En traductologie, l'approche de la langue traduite par le biais de corpus électroniques permet une analyse de la traduction comme processus et comme produit en lien avec des questions théoriques importantes, dont celle de la qualité en traduction.
En écrivant Les Belles Infidèles il y a plus de soixante ans, Georges Mounin a voulu proposer, selon ses propres termes, " une défense et illustration de l'art de traduire ". Il a su réaliser son projet avec une rigueur de démonstration peu commune, une documentation historique exemplaire et, par-dessus tout, une vision magistrale de la traduction. Non seulement cette vision envisage tous les aspects fondamentaux de la traduction, mais elle réussit à faire converger différents points de vue vers la solution des problèmes : celui du philologue, de l'historien et du linguiste, comme celui des traducteurs eux-mêmes et celui des théoriciens de la traduction. " Il ne s'agit pas de démontrer que la traduction soit facile, ni toujours à tout coup possible et parfaite du premier coup. Ce serait déjà beau d'avoir combattu cette maladie qui paralyse les traducteurs eux-mêmes avant d'avoir commencé leur tâche : la conviction séculaire qu'ils entreprennent une tâche théoriquement impossible ", écrivait l'auteur.Cet ouvrage constitue une réédition d'un grand classique de la traductologie.
Cet ouvrage présente une historique de l'élaboration des systèmes de T.A. et une typologie des systèmes. Les problèmes linguistiques (lexique, morphologie, syntaxe, style) posés par la lecture et l'utilisation des documents traduits par T.A. y sont discutés. Les questions épistémologiques liées aux applications de la T.A. constituent une part importante de la rélfexion qui est menée dans ce livre destiné à un vaste public non spécialiste.