Carte archéologique de la Gaule
37/2 Tours
Après la parution, en 1988, de la Carte archéologique de la Gaule de l'Indre-et-Loire (CAG 37/1) due à M. Michel Provost, la CAG 37/2 est consacrée à la seule ville de Tours, scrutée tout au long du Ier millénaire de notre ère, vaste période au cours de laquelle l'histoire de la cité ligérienne nous est la moins obscure. Bien que l'on ait désormais identifié sur son site les témoignages avérés d'une occupation protohistorique, c'est seulement à partir de l'époque de l'empereur Auguste, à qui l'on doit la création d'une ville neuve et de plan orthogonal, ayant sans doute occupé pas moins d'une centaine d'ha, que nos connaissances de sa topographie urbaine se précisent, grâce à l'étude de vestiges remarquables. De Caesarodunum on ne connaît, ceci dit, que cinq monuments publics, dont deux thermes, un temple, un amphithéâtre et une enceinte remontant à l'Antiquité tardive. Si les deux thermes (celui du sud et celui de l'est) n'ont été, à ce jour, que très partiellement explorés, l'organisation du temple est, pour sa part, aujourd'hui bien établie, et quant à l'amphithéâtre et à l'enceinte tardo-antique, ils ont été remarquablement étudiés. À la fin du IIIe siècle, l'agglomération se réduira à 9 ha et n'occupera guère plus que sa zone nord-est située autour de son amphithéâtre, puis, durant le haut Moyen Âge, ce sera autour de la tombe de saint Martin que se formera une ville double, à la faveur du développement d'un nouveau pôle, situé à environ 1 km à l'ouest du pôle épiscopal, la bipolarité de la ville étant ensuite accentuée en raison de la construction d'une seconde fortification au début du Xe siècle. Entre ces deux zones d'habitat viendront prospérer des terres arables et des vignes dépendant du monastère de Saint- Julien. Il faut ici souligner ce que les directeurs de ce nouveau Pré-inventaire doivent à la collaboration que leur ont offerte+ les laboratoires actifs à Tours, tant celui de l'UMR 7324 CITERES-LAT que celui du CNRS-Université de Tours ou bien celui du Service archéolo- gique du département d'Indre-et-Loire (SADIL).Il convient également de signaler que, grâce à la collaboration du pôle numérique de l'Université de Caen, dirigé par M. P.-Y. Buard, ce volume sera le premier à être édité sous format tout à la fois papier et électronique
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