La difficulté d'opposer franchement et définitivement le jeu aux autres conduites humaines nous indique que la singularité de celui-ci n'est pas à chercher en marge des activités dont la vie courante est composée mais plutôt dans l'équilibre particulier qu'il réalise entre la liberté et la contrainte. Pour qu'un système ou une machine fonctionne correctement il faut qu'il existe un minimum de "jeu" entre les différents éléments qui les composent : trop de jeu, et la machine s'emballe ; pas assez, et le mouvement ne se produit pas. Cet équilibre particulier qui définit le jeu permet notamment de mieux comprendre pourquoi et comment cette notion peut être étendue à des réalités aussi diverses que des opérations stratégiques de nature politique ou économique ou encore cert ...
Lire la suite
La difficulté d'opposer franchement et définitivement le jeu aux autres conduites humaines nous indique que la singularité de celui-ci n'est pas à chercher en marge des activités dont la vie courante est composée mais plutôt dans l'équilibre particulier qu'il réalise entre la liberté et la contrainte. Pour qu'un système ou une machine fonctionne correctement il faut qu'il existe un minimum de "jeu" entre les différents éléments qui les composent : trop de jeu, et la machine s'emballe ; pas assez, et le mouvement ne se produit pas. Cet équilibre particulier qui définit le jeu permet notamment de mieux comprendre pourquoi et comment cette notion peut être étendue à des réalités aussi diverses que des opérations stratégiques de nature politique ou économique ou encore certaines situations sociales : le jeu ne permet pas seulement de souligner la part de risque ou d'incertitude qui les accompagne, mais révèle également quelque chose de leur fonctionnement même. Les contributions abordent la notion à partir de champs distincts tels que la littérature, la linguistique, la philosophie et la psychologie.