Faisant suite à une première publication " Traduire les scholies de Pindare… I. De la traduction au commentaire, problèmes de méthode ", cette seconde publication poursuit la réflexion sur la richesse interprétative des scholies à Pindare.Les sept contributions explorent les modes d'interprétation auxquels ont recours les commentateurs anciens, conscients de la difficulté tant linguistique que poétique du corpus pindarique. Sont analysés le traitement des figures, principalement la métaphore, la nature des jugements de valeur, le recours aux savoirs encyclopédiques comme l'histoire, la zoologie, la dimension performative de l'ode, son aspect musical – prosodie, métrique – et chorégraphique.

Ce second recueil est né de la volonté de rendre hommage à Michel Woronoff pour tout ce qu'il a accompli au service du savoir, de la recherche et de la culture.Mais cet ouvrage est avant tout une contribution à la science, rendant compte de la recherche actuelle sur les littératures et les civilisations de l'Antiquité.Le présent volume fait la part belle aux études homériques, chères à son récipiendaire, mais il présente plus largement les dernières découvertes des philologues, historiens, linguistes et épigraphistes spécialistes de la Grèce ou de Rome, proposant un parcours à travers l'espace et le temps. à travers les genres littéraires, à travers les cultures et les courants de pensée.

Les spécialistes des rapports entre l'Inde et la Grèce réunis à Besançon en mars 2007 ont dégagé trois principaux regards que, d'Hérodote à Nonnos, les Grecs ont portés sur l'Inde : – un regard ethnographique qui se veut objectif mais déforme ou idéalise la réalité indienne – un regard métaphysique qui s'interroge sur les similitudes que certains penseurs grecs de l'époque hellénistique ont cru percevoir entre la philosophie platonicienne et la religion indienne– un regard poétique qui transforme le voyage indien de Dionysos en épopée.La table ronde a également abouti à rejeter énergiquement la notion d'influences, en montrant que le texte pali du Milindapanha n'a pas été influencé par la langue grecque, que les philosophes grecs n'avaient pas une connaissance directe de la thèse indienne de l'immanence du divin dans l'âme humaine, et que les intellectuels alexandrins gnostiques et chrétiens n'avaient qu'une piètre connaissance du bouddhisme.

Troie est l'image d'une cité emblématique dont chaque époque a adapté et façonné la représentation.Les analyses proposées ici permettent de suivre la constitution de la geste troyenne, son cheminement dans l'empire romain avec Darès et Dictys et jusqu'au Roman de Troie aux XIIe - XIIIe siècles. Elles montrent, avec le théâtre, une utilisation singulière du récit épique, privilégiant les personnages et leurs affrontements, faisant de Troie l'emblème de la cité vaincue, de sa grandeur et de ses souffrances. Mais de l'antiquité jusqu'à nous, Troie suscite des réinterprétations esthétiques ou historiques par lesquelles une société se définit dans son rapport au présent, sans que se perde pour autant l'identité du mythe troyen où se répondent — et se confondent parfois — histoire et épopée.

Ce recueil est né de la volonté de rendre hommage à Michel Woronoff pour tout ce qu'il a accompli au service du savoir, de la recherche et de la culture. Anciens étudiants devenus à leur tour professeurs, collègues engagés dans des projets communs, amis porteurs des mêmes valeurs, tous tiennent à lui témoigner leur estime et leur reconnaissance. Mais cet ouvrage est avant tout une contribution à la science, rendant compte de la recherche actuelle sur les littératures et les civilisations de l'Antiquité. Le présent volume fait la part belle aux études homériques, chères à son récipiendaire, mais il présente plus largement les dernières découvertes des philologues, historiens, linguistes et épigraphistes spécialistes de la Grèce ou de Rome. Parcours à travers l'espace et le temps, depuis le monde crétois jusqu'au patriarcat de Constantinople, à travers les genres littéraires, de l'épopée au roman grec, du théâtre au dialogue philosophique, de la prose historiographique au traité de médecine, à travers les croyances et les courants de pensée, du religieux au politique, il témoigne de la vitalité des sciences de l'Antiquité.

Les études rassemblées dans l'ouvrage abordent d'une part les conditions de l'apparition et de l'ascension des figures d'exception (souverains, héros, fondateurs, thaumaturges), et d'autre part la réflexion antique sur leur destin. Ainsi sont analysés les formes de leur émergence, les stratégies sous-jacentes à leur pouvoir et le rôle qu'y jouent les divinités du destin ; plus profondément, l'ouvrage tente de saisir comment le monde antique a senti et montré ce que le pouvoir a d'irréductible et de transcendant.

Au sommaire : D. Kacharava, "Polis hellenis in the Black Sea area" ; G. Kvirkvelia, "Polis barbaron in the Black Sea area in archaic and classical periods" ; W. Dschaparidze, "Zu den einheimischen ("barbarischen") Städten im Inneren der Kolchis" ; B. Bäbler, "Greek and Barbarians on the Black Sea Shore : Material romains and literary perceptions" ; J. Bouzek, "East Greek fine pottery in the Black Sea Area : Archaic and Hellenistic : a revision" ; P. Dupont et E. Skarlatidou, "Les débuts de la colonisation grecque en mer Noire : éléments de chronologie amphorique" ; A. Ivantchik, "Le dêmos et la polis des Cimmériens dans l'Odyssée (Xl, 14) : le contenu de l'image épique" ; D. Braund, "Reflections on Eumelus' Black Sea region" ; A. Kakhidze, "Athens and the Black Sea Area in the Late Archaic and Classical Periods" ; I. Kilian-Dirlmeier, "Das Heiligtum der Athena ltonia in Philia: weihungen im bundesheiligtum der Thessaler" ; L. Summerer, "Amisos - eine Griechische Polis im Land der Leukosyrer" ; J. G. de Boer, "The foundation of Agathopolis/Alaeouteichos and the Athenian Black Sea policy in the 5' century BC" ; S. B. Bujskikh, "Les sanctuaires extra-urbains à l'époque de la colonisation grecque dans le Bug méridional" ; V. P. Kopylov, "La colonisation grecque dans le delta du Don : vestiges de type urbain" ; E. Petropoulos, "Emporion and apoikia-polis in the Northeast Black Sea area during the 6th and 5 th. B.C.: an urbanistic yiew" ; J. M. Blizquez, "The Sanctuary-City of Vani and Its Parallels in the West" ; C. Balandier, "Les défenses de la terrasse Nord de Vani (Géorgie). Analyse architecturale" ; A. M. Konia, "L'artisanat d'art dans le développement des villes colchidiennes-Vani" ; S. Mamuladze, "Apsarus in the First Half of the 1st Millenium B.C" ; N. Dzneladze, "Graffiti of the Second Quarter of V c. B.C. from Pichvnari area" ; M. Turmanidze, "Beads from the Fifth-Century BC Greek Necropolis of Pichvnari".