Les spécialistes des rapports entre l'Inde et la Grèce réunis à Besançon en mars 2007 ont dégagé trois principaux regards que, d'Hérodote à Nonnos, les Grecs ont portés sur l'Inde : – un regard ethnographique qui se veut objectif mais déforme ou idéalise la réalité indienne – un regard métaphysique qui s'interroge sur les similitudes que certains penseurs grecs de l'époque hellénistique ont cru percevoir entre la philosophie platonicienne et la religion indienne– un regard poétique qui transforme le voyage indien de Dionysos en épopée.La table ronde a également abouti à rejeter énergiquement la notion d'influences, en montrant que le texte pali du Milindapanha n'a pas été influencé par la langue grecque, que les philosophes grecs n'avaient pas une connaissance directe d ...
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Suzanne Saïd, " Inde-Grèce : regards et influences " ;
Alexis Pinchard, " Le sage pris entre choses divines et affaires humaines : problème grec " ;
Boris Oguibénine, " Un composé grec calqué en pali ? " ;
Claire Muckensturm-Poulle, " Quelques mythes grecs sur les Indiens d'Hérodote à Strabon " ;
Guillaume Ducoeur, " Le Buddha à l'École d'Alexandrie, à propos de Stromates " ;
Hélène Frangoulis, " Les Indiens dans les Dionysiaques de Nonnos de Panopolis ".
Les spécialistes des rapports entre l'Inde et la Grèce réunis à Besançon en mars 2007 ont dégagé trois principaux regards que, d'Hérodote à Nonnos, les Grecs ont portés sur l'Inde : – un regard ethnographique qui se veut objectif mais déforme ou idéalise la réalité indienne – un regard métaphysique qui s'interroge sur les similitudes que certains penseurs grecs de l'époque hellénistique ont cru percevoir entre la philosophie platonicienne et la religion indienne– un regard poétique qui transforme le voyage indien de Dionysos en épopée.La table ronde a également abouti à rejeter énergiquement la notion d'influences, en montrant que le texte pali du Milindapanha n'a pas été influencé par la langue grecque, que les philosophes grecs n'avaient pas une connaissance directe de la thèse indienne de l'immanence du divin dans l'âme humaine, et que les intellectuels alexandrins gnostiques et chrétiens n'avaient qu'une piètre connaissance du bouddhisme.