Champ de recherche interdisciplinaire inscrit dans les sciences humaines et sociales, les disability studies, études de handicap anglosaxonnes, sont nées aux États-Unis et au Royaume-Uni à la fin des années 1970, dans la lignée de mouvements sociaux de personnes handicapées en lutte contre leur exclusion de la société. Depuis, les disability studies n'ont de cesse de se complexifier, au point d'être aujourd'hui traversées d'une pluralité de courants, que ce livre présente dans l'ordre de leur apparition, à travers les principaux concepts (disability pride, narrative prosthesis, normate, misfit, crip times, ableism, etc.) et modèles (social / affirmative / relational / cultural / african model of disability, etc.) que ce domaine de recherche a forgés pour appréhender le handicap. Au travers des notions de handicap, déficience et différence, cet ouvrage concentre son propos sur les débats qui ont présidé à la diversification des disability studies et prend lui-même position en la matière. Il entend ainsi contribuer à faire connaître au public francophone les disability studies et la politisation du handicap à laquelle elles procèdent.
Histoire d'un théâtre militant dans les années 1970
@page { size: 21cm 29.7cm; margin: 2cm }p { widows: 2; color: #000000; line-height: 115%; orphans: 2; margin-bottom: 0.25cm; direction: ltr; background: transparent }p.western { font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; so-language: fr-FR }p.cjk { font-size: 12pt; font-family: "MS Mincho", "MS ??", monospace }p.ctl { font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; so-language: ar-SA }a:link { color: #0000ff; text-decoration: underline }Le présent ouvrage propose une analyse des enjeux politiques et esthétiques des théâtralités féministes des années 1970 en France. Il présente, dans un double mouvement, une histoire des pratiques spectaculaires des militantes féministes ainsi qu'une histoire féministe des metteuses en scène, comédiennes et compagnies de théâtre de l'époque. L'analyse de leurs créations militantes, qui portent sur scène les idées et les revendications des mouvements féministes d'alors, permet d'esquisser des hypothèses sur les formes et les constructions dramaturgiques que peuvent adopter ces théâtralités. S'inscrivant tout autant dans l'histoire du mouvement des femmes que dans celle du théâtre, cette étude des " scènes féministes " défend l'idée selon laquelle les mouvements féministes ont bouleversé l'histoire du théâtre
La famille moderne n'est plus, mais son histoire reste indispensable pour qui veut comprendre qu'elle a constitué à la fois un repoussoir et un laboratoire de la famille contemporaine. Nous héritons d'une institution complexe dans laquelle la hiérarchie, la division du travail, la différence sexuelle et générationnelle, la subsistance, le soin, les sentiments et les modalités de l'affiliation ont été bouleversés. Faire l'histoire de la famille moderne, c'est aussi la restituer dans les doctrines philosophiques classiques qui lui consacrèrent une vive attention. Grotius, Hobbes, Locke, Pufendorf, Montesquieu, Rousseau et Diderot: tous ces auteurs ont été des philosophes de la famille, tous ont affiné leurs notions afin d'intégrer la famille dans leur théorie politique et leur ontologie sociale. Ce recueil d'études entend présenter la richesse de leur pensée sur ce point souvent négligé du commentaire. On voit Locke promouvoir l'égalité parentale, Hobbes juridiciser la question du soin, Montesquieu se pencher sur le sort des héritières, et Pufendorf légiférer sur la conversation des époux. L'histoire de la famille dénaturalise nos convictions à son sujet. N'est-ce pas là l'une des fonctions de la philosophie?
Écrit au début des années 1980, dans un contexte d'émergence des women studies et des feminist studies au sein des universités américaines, Lire la romance s'intéresse à un phénomène culturel alors en plein essor, qui se décline presque exclusivement au féminin: la consommation de romances. Devenu un véritable best-seller des sciences sociales anglo-américaines, l'ouvrage déploie une méthodologie inédite qui lui permet d'étudier les romans de ce genre littéraire populaire, depuis leur production jusqu'à leur réception. Lire la romance constitue en particulier la première enquête sociologique sur les lectrices de romances, et contribue par conséquent à démystifier cette pratique dénigrée et prise en tenaille entre le mépris culturel et la condamnation féministe. La démonstration de l'ouvrage s'articule autour d'une question centrale: la lecture de romances renforce-t-elle la culture patriarcale et les systèmes de croyances qui la soutiennent, ou bien dote-t-elle les femmes d'une forme de pouvoir résultant de la revendication d'une pratique peu conforme à leurs rôles sociaux d'épouses et de mères?Cette traduction inédite de l'édition de 1991 de Reading the Romance met à la disposition d'un lectorat francophone un texte majeur.
@page { size: 21cm 29.7cm; margin: 2cm }p { widows: 2; color: #000000; line-height: 115%; orphans: 2; margin-bottom: 0.25cm; direction: ltr; background: transparent }p.western { font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; so-language: fr-FR }p.cjk { font-size: 12pt; font-family: "MS Mincho", "MS ??", monospace }p.ctl { font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; so-language: ar-SA }a:link { color: #0000ff; text-decoration: underline }La pauvreté peut se définir comme un état susceptible d'évoluer au gré de la conjoncture économique comme des accidents de la vie qui peuvent rompre un équilibre souvent fragile et faire basculer des ménages dans la pauvreté. Pour permettre d'en sortir et de s'en sortir, l'éducation des enfants et des jeunes en état de pauvreté doit se développer malgré la pauvreté. Suffit-il dès lors d'accéder à un espace protégé et dédié pour laisser la pauvreté à la porte de l'école et se consacrer aux apprentissages? Ou faut-il que l'accompagnement scolaire se préoccupe des conditions matérielles d'acquisition, que les politiques éducatives s'invitent à la cantine, dans certaines interventions sanitaires ou dans l'accompagnement en séjour-vacances? Peut-on parler d'un " seuil de pauvreté scolaire " comme on parle d'un pourcentage du niveau de vie médian pour définir le seuil de pauvreté monétaire? Avec ces 11e Entretiens Ferdinand Buisson, nous reviendrons donc sur ce poids des origines sociales sur les destins scolaires, sur la maltraitance institutionnelle dont sont victimes les plus précaires, sur la situation singulière des élèves allophones et leurs familles, mais aussi sur la capacité des professionnels de l'éducation à mettre en œuvre des dispositifs et des pratiques permettant aux élèves de trouver leur voie pour s'en sortir.Ont contribué à cet ouvrage: @page { size: 21cm 29.7cm; margin: 2cm }p { widows: 2; color: #000000; line-height: 115%; orphans: 2; margin-bottom: 0.25cm; direction: ltr; background: transparent }p.western { font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; so-language: fr-FR }p.cjk { font-size: 12pt; font-family: "MS Mincho", "MS ??", monospace }p.ctl { font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; so-language: ar-SA }a:link { color: #0000ff; text-decoration: underline }Maïtena ARMAGNAGUE, @page { size: 21cm 29.7cm; margin: 2cm }p { widows: 2; color: #000000; line-height: 115%; orphans: 2; margin-bottom: 0.25cm; direction: ltr; background: transparent }p.western { font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; so-language: fr-FR }p.cjk { font-size: 12pt; font-family: "MS Mincho", "MS ??", monospace }p.ctl { font-family: "Times New Roman", serif; font-size: 12pt; so-language: ar-SA }a:link { color: #0000ff; text-decoration: underline }Tom CHEVALIER, Jean-Paul DELAHAYE, Benjamin DENECHEAU, Marie-Aleth GRARD, Laurence FACCHI et Thibaut MAINVILLE
Cet ouvrage, qui est devenu aujourd'hui un classique de la sociologie du travail française, est le fruit d'une enquête empirique par observation participante sur le travail en atelier au sein d'une grande entreprise de la métallurgie lyonnaise dans les années 1970. En rejetant dos à dos la fiction d'une organisation scientifique du travail et les discours misérabilistes sur la condition ouvrière, Philippe Bernoux jette les bases d'une théorie de l'appropriation du travail qui a influencé ensuite de nombreux observateurs des mondes productifs contemporains. Plus que jamais d'actualité, cet ouvrage initialement publié chez Privat en 1981, est enrichi de textes inédits qui permettront de resituer le contexte de cette recherche et d'en saisir les échos contemporains.Cette nouvelle édition éclairera toutes celles et tous ceux qui portent intérêt au travail et à ses mutations (syndicalistes, étudiantes et étudiants, femmes et hommes d'entreprises, etc., et bien sûr spécialistes des sciences sociales du travail).
Collecter, archiver, exploiter des sources orales en histoire de l'éducation
Le recours à l'entretien et la constitution de sources orales sont devenus aujourd'hui des pratiques courantes chez les chercheurs et chercheuses en histoire de l'éducation. Ces derniers puisent aussi fréquemment dans les ressources constituées par le programme d'archives orales du Service d'histoire de l'éducation, financé par l'Institut national de recherche pédagogique dans les années 1990, dans un contexte propice aux grandes enquêtes collectives et aux collectes institutionnelles patrimoniales. Après l'âge d'or de la collecte vient aujourd'hui le temps de l'exploitation et de l'analyse secondaire de ces archives par les chercheurs qui ne les ont pas produites. En revenant sur l'histoire de ce fonds et de ses usages, le dossier rend compte de l'actualité de ces questions en confrontant la diversité des pratiques et des regards disciplinaires et archivistiques. Né d'une réflexion collective sur la place des entretiens dans l'écriture de l'histoire et la recherche en éducation, il vise aussi à accompagner les pratiques d'archivage dans le cadre d'enquêtes individuelles ou collectives. En abordant les enjeux méthodologiques, juridiques et éthiques liés à la patrimonialisation des sources orales, il invite la communauté des chercheurs à penser un pôle d'archives ouvert et partagé autour de l'histoire de l'éducation.
Destinée aux chercheurs, formateurs, enseignants, universitaires français et étrangers, la revue Recherche et formation permet de faire connaître des recherches, des expériences, des innovations, des publications et des manifestations récentes dans le domaine de la formation.
De quoi sont faites les relations entre employés et patrons, élèves et enseignants, accusés et juges, officiers et soldats du rang, enfants et parents, patients et soignants, gourou et fidèles, etc.? Ce numéro propose de repartir de l'autorité, notion centrale et problématique de notre modernité politique, pour la penser comme une relation sociale. Elle se caractérise, par rapport à d'autres relations de pouvoir, par le fait d'être fondée sur des statuts de participation a priori asymétriques. En saisissant l'autorité comme un travail relationnel, une mise à l'épreuve et un ensemble d'expériences sensibles, les articles explorent les moments critiques qui construisent, stabilisent et mettent à l'épreuve les relations d'autorité, ainsi que les dispositifs matériels, spatiaux, langagiers et moraux qui les produisent et dans lesquels elles s'inscrivent.