Dans Les mots et les choses (1966), Michel Foucault accorde une place centrale à l'analyse de la disposition archéologique du savoir classique. Le présent ouvrage s'attache à expliciter les principaux enjeux de cette analyse, en montrant qu'elle renvoie au fond à une double interrogation. De quelle pensée du Même l'épistémè de l'âge classique relève-t-elle?? Et comment cette pensée du Même en vient-elle à organiser la mise en ordre des choses dans des savoirs positifs (grammaire générale, histoire naturelle, analyse des richesses) qui s'élaborent eux-mêmes suivant les contraintes épistémologiques fortes d'une nomenclature et d'une taxinomie?? La première interrogation engage clairement le statut philosophique d'une archéologie du savoir de l'âge classique. La seconde im ...
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Introduction. L'ordre des choses et la pensée du Même
Chapitre I. Ressemblances : l'ordre du Même
1.1. Les catégories du semblable 1.2. Savoir et langage 1.3. L'expérience littéraire, " renaissance " du langage à l'époque moderne ?
Chapitre II. Représentation : du Même à l'Ordre
2.1. Critiques de la ressemblance 2.2. Signe et représentation 2.3. L'imagination et le tableau : différences et identité
Chapitre III. Savoirs : l'ordre des choses
3.1. L'ordre du discours 3.2. La " langue bien faite " de l'histoire naturelle 3.3. Le prix des choses
Conclusion. L'épistémè classique : structure et limites
Bibliographie
I. Œuvres de Michel Foucault II. Travaux sur l'œuvre de Michel Foucault
Index des notions
Dans Les mots et les choses (1966), Michel Foucault accorde une place centrale à l'analyse de la disposition archéologique du savoir classique. Le présent ouvrage s'attache à expliciter les principaux enjeux de cette analyse, en montrant qu'elle renvoie au fond à une double interrogation. De quelle pensée du Même l'épistémè de l'âge classique relève-t-elle?? Et comment cette pensée du Même en vient-elle à organiser la mise en ordre des choses dans des savoirs positifs (grammaire générale, histoire naturelle, analyse des richesses) qui s'élaborent eux-mêmes suivant les contraintes épistémologiques fortes d'une nomenclature et d'une taxinomie?? La première interrogation engage clairement le statut philosophique d'une archéologie du savoir de l'âge classique. La seconde implique en outre, pour l'archéologue, une manière de travailler et de penser à partirde l'archive discursive d'une époque.Le livre de Philippe Sabot s'efforce ainsi de rendre compte de cette double dimension de l'analyse archéologique de Foucault en attirant l'attention à la fois sur l'effort de systématisation dont relève une telle analyse et sur le traitement particulier qu'elle propose des archives du savoir.