Notion sournoise que cette distinction entre " œuvres majeures " et " œuvres mineures ", dangereuse et réductrice, qui influence implicitement notre propre jugement : entre les Lettres persanes et Arsace et Isménie, entre La Vie de Rancé et les Mémoires d'outre-tombe, qui hésiterait ? Mais la critique ne se doit-elle pas d'enseigner à hiérarchiser, ou du moins de suggérer des priorités de lecture en les justifiant ? Plutôt que de dénoncer une démarche critique discriminante – au nom de quels critères ? – ou qui refuse de l'être – mais à quoi sert-elle alors ? – il faut comprendre pourquoi elle agit ainsi, et si elle le fait explicitement. Voilà à quoi s'attachent les onze contributions présentées ici, qui parcourent trois siècles de littérature française (17e-20e) pour mi ...
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Catherine Volpilhac-Auger — Enjeux Catherine Larrère — Foucault, critique des hiérarchies littéraires Claudine Poulouin, Michèle Rosellini — L'œuvre majeure au regard de la pratique polygraphique du 17e siècle : les points de vue de Naudé et Sorel Jean Serroy — Œuvres majeures, œuvres mineures au 17e siècle : le classicisme à la question Christophe Martin — Le devenir d'une œuvre " frivole " : remarques sur l'histoire éditoriale et la réception du Temple de Gnide de Montesquieu Dominique Hölzle — Stratégies de justification morale et esthétique d'un roman libertin : l'exemple des Malheurs de l'inconstance de Dorat Philip Stewart — Rousseau juge de Jean-Jacques auteur Jean-Noël Pascal — Voltaire poète et dramaturge, d'hier à aujourd'hui, ou comment Sophocle et Orphée ont vraiment fini par mourir Raymond Trousson — Quand Pierre Larousse jugeait La Comédie humaine Florence Naugrette — Hugo romantique ou brechtien ? Le 20e siècle découvre le Théâtre en liberté Daniel Bilous — Mallarmé Majeur, mallarmé mineur ?
Notion sournoise que cette distinction entre " œuvres majeures " et " œuvres mineures ", dangereuse et réductrice, qui influence implicitement notre propre jugement : entre les Lettres persanes et Arsace et Isménie, entre La Vie de Rancé et les Mémoires d'outre-tombe, qui hésiterait ? Mais la critique ne se doit-elle pas d'enseigner à hiérarchiser, ou du moins de suggérer des priorités de lecture en les justifiant ? Plutôt que de dénoncer une démarche critique discriminante – au nom de quels critères ? – ou qui refuse de l'être – mais à quoi sert-elle alors ? – il faut comprendre pourquoi elle agit ainsi, et si elle le fait explicitement. Voilà à quoi s'attachent les onze contributions présentées ici, qui parcourent trois siècles de littérature française (17e-20e) pour mieux revenir sur la question de l'auteur.