Une vingtaine d'années après la conférence des Nations unies de Rio tenue en 1992 et la Campagne des villes européennes lancée en 1994 à Aalborg, les notions de " ville durable " et de " gouvernance urbaine " se sont imposées sur les agendas des acteurs politiques, économiques et sociaux à travers le monde. Devant le succès de ces notions, les ruptures qu'elles étaient censées apporter dans le devenir des villes et des métropoles, au regard de la montée de préoccupations environnementales globales, méritent d'être interrogées. C'est l'objectif central de cet ouvrage collectif. Il rassemble les travaux les plus actuels de spécialistes en sciences humaines et sociales (urbanisme, sociologie, géographie, architecture, science politique, sciences de gestion et sciences économiques...), et, de façon originale, croise des aires géographiques différenciées, avec une attention particulière pour les espaces européens et du sud de la Méditerranée. Premier du genre dans la littérature française à tenter une confrontation entre villes du nord et du sud, l'ouvrage renouvelle les analyses menées en cernant la tension paradoxale qui caractérise aujourd'hui le projet de " gouvernance de la ville durable ": entre déclin, appauvrissement, voire mort programmée, et réinventions locales ou alternatives indigènes encore incertaines. Ces mises en parallèle intéresseront étudiants et chercheurs aussi bien que les différents acteurs et opérateurs impliqués dans les projets urbains contemporains.