Grammaire de la phénoménologie

Jean-François AENISHANSLIN
Date de publication
3 septembre 2012
Résumé
Selon Heidegger, la phénoménologie ne serait pas une école de pensée ni un mouvement philosophique, mais la pure possibilité de " répondre en son temps à ce qui est à penser ". Pourquoi s'occuperait-on dès lors de l'histoire des diverses doctrines qui en revendiquent le titre ?Mais peut-on parler de " la " phénoménologie ? Plutôt que de présupposer une telle identité, on s'attache ici à une reconstruction possible de l'homonymie des phénomé­nologies, en prêtant attention à l'incessant remaniement de la logique qu'elles opèrent en relation avec la question du langage. Ce qui se trame alors sous le double nom de " phénoménologie " et de " grammaire ", c'est l'histoire d'un motif qui, de Lambert à Husserl en passant par Kant, Hegel et Brentano, hante la philosophie moderne ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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Date de première publication du titre 3 septembre 2012
ISBN 9782889010608
EAN-13 9782889010608
Référence 114209-64
Nombre de pages de contenu principal 368
Format 13.5 x 20.5 x 2.2 cm
Poids 470 g

I. HOMONYMIES

Introduction. La fiction et le paléonyme

1. La prime phénoménologie
2. Phénoménologie, métaphysique, criticisme
3. D'une phénoménologie de l'esprit l'autre
4. Une phénoménologie descriptive
Conclusion. La fable et l'analogie

II. SYNONYMIES

Introduction. L'accord grammatical

1. Le vêtement linguistique
2. La signification et l'objet
3. Grammaire, logique, psychologie
4. L'armature et le modèle
5. La décomposition du sens
6. Le réseau des dépendances
7. La syntaxe de l'intentionnalité
8. Citation et supposition

Conclusion. L'impossible mathèse

Selon Heidegger, la phénoménologie ne serait pas une école de pensée ni un mouvement philosophique, mais la pure possibilité de " répondre en son temps à ce qui est à penser ". Pourquoi s'occuperait-on dès lors de l'histoire des diverses doctrines qui en revendiquent le titre ?Mais peut-on parler de " la " phénoménologie ? Plutôt que de présupposer une telle identité, on s'attache ici à une reconstruction possible de l'homonymie des phénomé­nologies, en prêtant attention à l'incessant remaniement de la logique qu'elles opèrent en relation avec la question du langage. Ce qui se trame alors sous le double nom de " phénoménologie " et de " grammaire ", c'est l'histoire d'un motif qui, de Lambert à Husserl en passant par Kant, Hegel et Brentano, hante la philosophie moderne jusque dans ses " déconstructions ".S'ouvre ainsi la possibilité d'une lecture de la Recherche que Husserl consacre à " l'idée de grammaire pure logique ", attentive à la synonymie des diverses grammaires philosophiques qui traversent l'histoire. On suit alors un chemin indiqué par Platon et Aristote, qui conduit des Alexandrins à Frege, des grammaires spéculatives à Peirce, de Port-Royal à Russell. Non que la question grammaticale ait le même sens, se réfère à la même chose, prétende à la même vérité dans chacune de ces formes de pensée, mais parce que la question de la grammaire renvoie toujours à cette autre : à quelles conditions le sens, la référence et la vérité sont-ils possibles ?

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