Mathématicien, astronome, statisticien et même poète à ses heures perdues, Adolphe Quetelet (1796-1874) manifeste tôt sa volonté de transmettre les sciences. À partir des années 1820, il s'empare du concept de probabilité pour conquérir de nouveaux pans de la connaissance scientifique. Cette appropriation progressive engendrera une œuvre dense, écrite de 1828 à 1873. Quetelet s'y illustre par un propos concis et clair, et une volonté affichée d'éviter les formules mathématiques arides qui pourraient décourager les lecteurs. Pédagogue remarquable, il parvient à rendre accessible la discipline si particulière des probabilités, incarnée jusqu'alors par les démonstrations ardues des illustres Laplace et Condorcet.Son œuvre probabiliste se constitue principalement de quatre ...
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Chapitre 1. La probabilité avant le début du xixesiècle
Chapitre 2. Les premiers contacts de Quetelet avec la probabilité
Chapitre 3.Les acquis du voyage à Paris de 1823
Chapitre 4.Instructions populaires sur le calcul des probabilités (1828)
Chapitre 5. Mémoires statistiques et physique sociale
Chapitre 6.Les Lettres sur la théorie des probabilités appliquées aux sciences morales et politiques (1846)
Chapitre 7.Derniers textes sur les probabilités et la statistique morale
Chapitre 8.La réception de l'œuvre probabiliste et statistique
Conclusion générale
Bibliographie
Index
Mathématicien, astronome, statisticien et même poète à ses heures perdues, Adolphe Quetelet (1796-1874) manifeste tôt sa volonté de transmettre les sciences. À partir des années 1820, il s'empare du concept de probabilité pour conquérir de nouveaux pans de la connaissance scientifique. Cette appropriation progressive engendrera une œuvre dense, écrite de 1828 à 1873. Quetelet s'y illustre par un propos concis et clair, et une volonté affichée d'éviter les formules mathématiques arides qui pourraient décourager les lecteurs. Pédagogue remarquable, il parvient à rendre accessible la discipline si particulière des probabilités, incarnée jusqu'alors par les démonstrations ardues des illustres Laplace et Condorcet.Son œuvre probabiliste se constitue principalement de quatre ouvrages, les Instructions populaires sur le calcul des probabilités, la Théorie des probabilités, les Lettres à S. A. R. le duc régnant de Saxe-Cobourg et Gotha sur la théorie des probabilités appliquées aux sciences morales et politiques et Sur l'homme et le développement de ses facultés ou Essai de physique sociale, qui sont commentés et analysés dans le présent recueil. Une brève historiographie des travaux sur les probabilités de ses prédécesseurs et contemporains y est jointe et contextualise son apport indéniable dans le domaine.Le riche appareil critique de Michel Armatte, maître de conférence en statistique et en économie, et de Jean-Jacques Droesbeke, professeur émérite à l'Université libre de Bruxelles, éclaire le texte original et le complète d'informations inédites.