Aventure(s)

Hervé FOURTINA,Nathalie JAËCK,Joël RICHARD
Date de publication
6 septembre 2008
Résumé
Et si l'aventure était devenue un concept ?Lire ensemble ces articles, issus de communications présentées lors du colloque organisé par le Groupe d'Etudes et de Recherches Britanniques au Pôle Universitaire de Bordeaux en février 2007, équivaut à faire l'expérience inattendue d'un déplacement, d'un piratage identitaire : l'aventure refuse de se situer où l'on croit, elle échappe à ses contours familiers, et les grands auteurs du roman d'aventure britannique, ainsi que les grands explorateurs anglais, sont délogés par des héritiers improbables, par des aventuriers inédits.Alors que l'on aurait pu s'attendre à ce que soit minutieusement exploré un genre très bien balisé, l'aventure se déterritorialise et renonce à ses topoi classiques : plus d'îles désertes, plus de coffr ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
23.00 €
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Date de première publication du titre 2 septembre 2008
ISBN 9782867814822
EAN-13 9782867814822
Référence 112401-20
Nombre de pages de contenu principal 244
Format 16 x 24 x 1.5 cm
Poids 452 g

Nathalie JAËCK – Sur les traces de l'aventure

Joël RICHARD – Accidents et aventures dans The Mikado (1885) de Gilbert et Sullivan

Jean-François BAILLON – O combien de marins ! L'épuisement de l'aventure : Hitchcock (À l'Est de Shanghai, 1931), Richardson (Le marin de Gibraltar, 1967), Kötting (Gallivant, 1996)

Nicole CLOAREC – The Four Feathers (2002) de Shekhar Kapur : un film d'aventures coloniales à l'heure postcoloniale ?

Moya JONES – Wales's adventure in democracy or Wales's democratic adventure

Élisabeth GIBSON – La Grande-Bretagne et l'Europe : une aventure ambiguë

Jacques DISSARD – Ecole de l'aventure, aventures à l'école : l'horizon maritime des premières school stories

Richard AMBROSINI – Lawbreaking ghosts of empire in Rudyard Kipling's "The Man Who Would Be King"

Elodie RAIMBAULT – L'aventure vagabonde et le héros désorienté dans Kim et " The Man Who Would Be King "

Jean-Pierre NAUGRETTE – "and was even this the end of so many adventures?... or was there more behind?" From The Ebb-Tide (R.L. Stevenson, 1893) to The Riddle of the Sands (Erskine Childers, 1903), and back

Nathalie JAËCK – Le saut manqué : aventure et imminence de Sherlock Holmes à Lord Jim

Stéphane GUY – Captain Brassbound's Conversion de G. B. Shaw : l'aventure du théâtre engagé

Susan BARRETT – Daughters of the Empire to the Rescue: Female Adventure Novels in Southern Africa and Australia

Yves-Charles GRANDJEAT – L'inhumaine traversée de l'aventure dans The Crossing de Cormac McCarthy

Nicole TERRIEN – Les aventures de l'esprit : Stranger on a Train de Jenny Diski

Kris ANDERSON – The Barbarian Invasion: Subversive Adventures in a Blitzed City, London 1940-1950

Georges LETISSIER – The Pope's Rhinoceros de Lawrence Norfolk ou l'aventure de l'écriture dans un roman historique postmoderne

Elsa SACKSICK – L'aventure de la forme romanesque dans les romans de Rushdie et de Jeanette Winterson

Cécile VÉGÉHAN-MARSHALL – Sexe, politique et esthétique : les aventures de The Loiners (1970) de Tony Harrison

Et si l'aventure était devenue un concept ?Lire ensemble ces articles, issus de communications présentées lors du colloque organisé par le Groupe d'Etudes et de Recherches Britanniques au Pôle Universitaire de Bordeaux en février 2007, équivaut à faire l'expérience inattendue d'un déplacement, d'un piratage identitaire : l'aventure refuse de se situer où l'on croit, elle échappe à ses contours familiers, et les grands auteurs du roman d'aventure britannique, ainsi que les grands explorateurs anglais, sont délogés par des héritiers improbables, par des aventuriers inédits.Alors que l'on aurait pu s'attendre à ce que soit minutieusement exploré un genre très bien balisé, l'aventure se déterritorialise et renonce à ses topoi classiques : plus d'îles désertes, plus de coffres à déterrer, plus de pirates, sinon les auteurs eux-mêmes, qui parodient et évident un genre désormais suspect, compromis dans le colonialisme. Au terme d'une véritable mise en accusation littéraire, d'un pillage en règle de ses codes et de ses événements typiques, l'aventure, exsangue, honteuse, est pourtant autorisée à faire retour comme pure forme, elle devient paradoxalement, au tournant du siècle, une sorte de solution moderne, une ligne de fuite qui permet d'échapper au système réaliste. L'avènement contre l'événement, la suspension contre le suspense, le devenir permanent contre la fixation des identités : l'aventure, examinée désormais au singulier, libérée de ses contenus typiques, dénaturalisée, devient la promesse d'une forme idéale, d'un récit véritablement aventureux. Dans ce recueil, le voyage s'effectue dès lors au centre du récit, et l'aventure se conjugue au présent, dans la conceptualisation d'une liminalité, dans la recherche d'un état perpétuel d'imminence.

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