Cités maritimes et commerçantes, les villes phéniciennes de la côte libanaise - Arwad, Sumur, Tripoli, Byblos, Beyrouth, Sidon et Tyr pour les principales - partageaient une langue, une écriture alphabétique, une culture, des intérêts économiques; bien que sans unité politique réelle, elles ont essaimé, dans les premiers siècles de l'âge du Fer, dans toute la Méditerranée, de Chypre à l'Espagne, de la Sardaigne à la côte africaine, en passant, bien sûr, par Carthage, et jusqu'au-delà de Gibraltar. On ne peut comprendre les Phéniciens sans tenir compte de la situation politique de leur région, des très intenses échanges qu'ils entretenaient avec les peuples environnants (égyptiens, Grecs, Hébreux, Araméens, Assyriens, etc) et sans avoir à l'esprit leur extraordinaire expansion en Méditerranée.L'art phénicien a ainsi été au contact des grands empires de l'Orient ancien, de l'Egypte pharaonique, des Hébreux, des cités grecques, des routes commerçantes de l'Afrique du Nord, des Ibères, de la Rome républicaine... Entre inspirations locales, influences extérieures et caractéristiques permanentes, cette présentation traverse mille ans d'évolution et d'échanges culturels en un voyage commenté.