Nouvelles Questions Féministes, vol. 32-n°2/2013

Travail social
Hélène MARTIN,Marianne MODAK
Date de publication
21 octobre 2013
Résumé
Le travail social répond à des problèmes sociaux, en fonction des politiques sociales en place. La définition de ces problèmes, des catégories de populations concernées et des solutions à apporter est objet et enjeu de débats.Les approches féministes du travail social prennent part à ces débats depuis longtemps, mais, malheureusement peu nombreuses, elles peinent à atteindre une pleine légitimité. Elles sont pourtant plus que jamais nécessaires, car l'idéologie de la responsabilité individuelle marque aujourd'hui très fortement l'Etat social et oriente l'ensemble des missions du travail social. Or, en faisant comme si les individus étaient responsables de leur sort et que tout leur parcours dépendait de leurs mérites, cette idéologie nie les privilèges et les discrimina ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
21.00 €
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ISSN 02484951
Date de première publication du titre 21 octobre 2013
ISBN 9782889010882
EAN-13 9782889010882
Référence 115938-64
Nombre de pages de contenu principal 144
Format 16 x 24 x 1.2 cm
Poids 299 g

Édito

Hélène Martin, Marianne Modak et Véréna Keller, " Le travail social entre émancipation et normalisation: une voie étroite pour les approches féministes ".

Grand angle

Marion Manier, " Les missions de 'proximité' en question: places et postures des intervenantes sociales minoritaires " ;
Isabelle Courcy et Catherine des Rivières-Pigeon, " Intervention intensive et travail invisible de femmes: le cas de mères de jeunes enfants autistes et de leurs intervenantes " ;
Louise Boivin, " Réorganisation des services d'aide à domicile au Québec et droits syndicaux: de la qualification à la disponibilité permanente juste-à-temps " ;
Marianne Modak, Françoise Messant et Véréna Keller, avec la collaboration de Myriam Girardin, " Les normes d'une famille " juste" dans les interventions des assistantes et assistants sociaux de l'aide sociale publique ".

Champ libre

Pilar Godayol, " Censure, féminisme et traduction: Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir en catalan ".

Parcours

Geneviève Cresson, " sociologue féministe: Santé, familles et professionnel.le.s " (entretien réalisé par Marianne Modak et Hélène Martin).

Comptes rendus

Juliette Cleuziou, " Cahiers Genre et Développement, No 7, 2010. Christine Verschuur (dir.), Genre, postcolonialisme et diversité des mouvements de femmes " ;
Danielle Haase-Dubosc, " Les Cahiers du CEDREF, No 18, 2011. Paola Bacchetta et Jules Falquet, avec Norma Alarcón (Éds), Théories féministes et queers décoloniales : interventions chicanas et latinas états-uniennes " ;
Ellen Hertz, " Tania Angeloff et al. : Chinoises au XXIe siècle: Ruptures et continuités (2012) et Traditions et ruptures chinoises (2010) " ;
Stéphanie Condon, " Cahiers du Genre, No 51, 2012. Miranda, Adelina, Nouria Ouali et Danièle Kergoat (coord.), Migrantes et mobilisées " ;
Clothilde Palazzo-Crettol, " Cahiers du Genre, hors-série, 2011. Marques-Pereira, Bérengère et Roland Pfefferkorn (coord.), Genre, politiques sociales et citoyenneté " ;
Edmée Ballif, " Arlette Gautier, Genre et biopolitiques. L'enjeu de la liberté ".

Collectifs

Nesrine Bessaïh, " L'R des centres de femmes du Québec ".

Le travail social répond à des problèmes sociaux, en fonction des politiques sociales en place. La définition de ces problèmes, des catégories de populations concernées et des solutions à apporter est objet et enjeu de débats.Les approches féministes du travail social prennent part à ces débats depuis longtemps, mais, malheureusement peu nombreuses, elles peinent à atteindre une pleine légitimité. Elles sont pourtant plus que jamais nécessaires, car l'idéologie de la responsabilité individuelle marque aujourd'hui très fortement l'Etat social et oriente l'ensemble des missions du travail social. Or, en faisant comme si les individus étaient responsables de leur sort et que tout leur parcours dépendait de leurs mérites, cette idéologie nie les privilèges et les discriminations engendrés par les rapports de domination entre hommes et femmes, mais aussi entre citoyen·ne·s et étranger·e·s, ou entre riches et pauvres.Chacun des articles de ce numéro examine des pratiques particulières de l'action sociale contemporaine : en France, le recours à des intervenantes sociales issues de l'immigration dans le cadre des politiques dites d'intégration ; au Québec, les transformations des emplois de services à la personne, dues aux politiques néolibérales ; les effets, sur les mères d'enfants déclarés autistes, des politiques publiques visant à les impliquer fortement dans un dispositif d'intervention, au Québec également ; en Suisse, les normes familiales qui orientent les interventions des assistant·e·s sociales de l'aide sociale publique. Tous les articles montrent que les pratiques du travail social, orientées par des idéologies et des conditions nécessairement contraignantes, tendent à reproduire les inégalités liées au sexe, à la classe sociale ou à la nationalité. Mais ils montrent également que le travail social recouvre des pratiques diversifiées, parfois conflictuelles, transgressives ou innovantes, qui peuvent contribuer à l'émancipation des personnes auprès desquelles il intervient.

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