Le n°11 fait la part belle aux inédits de Giono, avec la publication, assurée par Jacques Mény, des correspondances de l'écrivain avec Louis Brun, directeur des éditions Grasset, et Henri Pollès, libraire, qui fut le principal " pourvoyeur " de la bibliothèque de Jean Giono. Ces deux ensembles de documents présentent un intérêt exceptionnel pour la connaissance des relations ambiguës de Giono avec le monde de l'édition, et son commerce avec les livres. Autre inédit, le texte du journal et des carnets de travail de l'écrivain, édité par Christian Morzewski, et qui couvre dans ce volume les années 1959 et 1960, apportant un éclairage nouveau sur l'intérêt de Giono pour le théâtre, avec un étonnant projet d'adaptation par ses soins de son grand roman Le Chant du monde. La partie critique du volume reprend les communications prononcées à l'occasion des " Rencontres Giono " de 2017 à Manosque, placées sous le signe de la " cause animale ". Les relations des œuvres et des personnages de Giono avec le monde animal, réel ou métaphorique, y sont explorées par les meilleurs spécialistes (Alain Romestaing, Marie-Anne Arnaud, Sophie Milcent-Lawson…). Enfin et comme dans chacun des volumes de cette revue très soignée, un luxueux cahier iconographique en couleurs présente une " belle édition " de l'œuvre de Giono, ici celle de Colline illustrée en 1931 par Amédée de La Patellière.