Jean-Jacques Rousseau connut au Japon une fortune restée ignorée. Aux troubles politiques et sociaux de la fin du XIXe siècle s'ajouta un intense bouillonnement intellectuel car le Japon découvrit la philosophie politique européenne, la liberté et l'égalité. Jean-Jacques Rousseau joua un rôle majeuren la matière grâce au journaliste et intellectuel Nakae Chômin (1847-1901), qui, après avoir été un des premiers étudiants en France, consacra tous ses efforts à faire connaître la Révolution française et le Citoyen de Genève, par ses traductions et ses écrits, assisté de ses élèves. Nakae Chômin introduisit également des lecteurs de Rousseau aujourd'hui oubliés, tels que Jules Barni, Émile Acollas ou Alfred Fouillée, qui eurent un rôle central dans l'établissement de la III ...
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Jean-Jacques Rousseau connut au Japon une fortune restée ignorée. Aux troubles politiques et sociaux de la fin du XIXe siècle s'ajouta un intense bouillonnement intellectuel car le Japon découvrit la philosophie politique européenne, la liberté et l'égalité. Jean-Jacques Rousseau joua un rôle majeuren la matière grâce au journaliste et intellectuel Nakae Chômin (1847-1901), qui, après avoir été un des premiers étudiants en France, consacra tous ses efforts à faire connaître la Révolution française et le Citoyen de Genève, par ses traductions et ses écrits, assisté de ses élèves. Nakae Chômin introduisit également des lecteurs de Rousseau aujourd'hui oubliés, tels que Jules Barni, Émile Acollas ou Alfred Fouillée, qui eurent un rôle central dans l'établissement de la IIIe République et de la laïcité.Cette entreprise de traduction lui servit à formuler une pensée mettant le vocabulaire confucéen au service de l'affirmation des idées démocratiques et à tenter une alliance du socialisme et du libéralisme proche de la synthèse républicaine française.La première vague d'intérêt pour Rousseau au Japon fut donc celle du Rousseau politique, celui du contrat social et des deux discours.