Les statues, bustes ou noms des rues font aujourd'hui l'objet de contestations, de revendications et de gestes militants. La place des marqueurs mémoriels dans l'espace public est interrogée, dans une perspective antiraciste, décoloniale ou féministe. Ce questionnement est l'expression d'une évolution sociétale, orientée vers une forme de reconnaissance des mémoires blessées et invisibles en accord avec une vision et des valeurs actuelles. Prend alors forme une réflexion sur le devenir des monuments et des odonymes. Cet ouvrage examine comment ces débats médiatiques et politiques s'invitent à l'école. Des expériences sont menées en classe pour inscrire cette actualité dans l'histoire de l'esclavage, de la colonisation, des rapports de genre, du mouvement ouvrier. Il s'a ...
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Jean-Charles Buttier, Aurélie De Mestral, Federico Dotti, Charles Heimberg, Sosthène Meboma, Valérie Opériol
1. Quelle transposition didactique des décommémorations ? L'exemple de controverses sur des statues en Suisse romande
Jean-Charles Buttier
2. "Décoloniser" l'histoire scolaire aussi : le fait colonial dans des classes de Genève
Sosthène Meboma
3. De la rue au musée Passé, présent et futur des statues
Federico Dotti
4. La féminisation des noms des rues
Valérie Opériol
5. Traces mémorielles d'histoire ouvrière
Charles Heimberg
6. Les dissonances de la mémoire transfrontalière du Grand Genève
Aurélie De Mestral
Postface
Charles Heimberg
Bibliographie
Les statues, bustes ou noms des rues font aujourd'hui l'objet de contestations, de revendications et de gestes militants. La place des marqueurs mémoriels dans l'espace public est interrogée, dans une perspective antiraciste, décoloniale ou féministe. Ce questionnement est l'expression d'une évolution sociétale, orientée vers une forme de reconnaissance des mémoires blessées et invisibles en accord avec une vision et des valeurs actuelles. Prend alors forme une réflexion sur le devenir des monuments et des odonymes. Cet ouvrage examine comment ces débats médiatiques et politiques s'invitent à l'école. Des expériences sont menées en classe pour inscrire cette actualité dans l'histoire de l'esclavage, de la colonisation, des rapports de genre, du mouvement ouvrier. Il s'agit de faire connaître les faits historiques, mais aussi de se pencher sur la construction de ces mémoires. Les élèves sont ainsi conduit·e·s à débattre, à développer leur agentivité et à se former à une citoyenneté éclairée ou engagée. Cette recherche trouve son origine dans un projet collectif élaboré au sein de l'Équipe de didactique de l'histoire et de la citoyenneté (ÉDHICE) de l'Université de Genève, à laquelle appartiennent l'ensemble des auteurs et autrices du livre. Son thème a été développé dans le cadre d'un séminaire de recherche destiné aux enseignant·e·s d'histoire du secondaire en formation.