Usages de la violence en politique (1950-2000)

Carole VILLIGER
Date de publication
11 avril 2017
Résumé
Dans nos sociétés démocratiques où les conflits politiques sont censés se régler dans l'arène parlementaire et le peuple s'exprimer par les urnes, quelle est la place, la valeur et l'appréhension de la violence comme moyen de revendication ? En Suisse, la démocratie directe, l'aisance économique, la sécurité ainsi que la neutralité sont supposées écarter toute utilisation de la violence pour appuyer une démarche protestataire.Pourtant, entre 1950 et 2000, le pays a fait face à de nombreux éclats de violence. Tout d'abord, ceux des séparatistes et des antiséparatistes jurassiens, puis ceux de mouvements d'extrême gauche et, enfin, ceux de mouvements d'extrême droite. Durant cette période, le pays a également été marqué par les attaques provenant de mouvements armés itali ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
26.00 €
Ajout au panier /
Actuellement Indisponible
Date de première publication du titre 11 avril 2017
ISBN 9782889010905
EAN-13 9782889010905
Référence 121141-64
Nombre de pages de contenu principal
Format 13.5 x 20.5 x 1.9 cm
Poids 380 g

Préface

Michel Wieviorka    

Introduction    

  • Les multiples visages de la violence    
        Violence et mouvements sociaux    
        Extrémisme et violence    
  • L'identification des actions collectives violentes en Suisse    
        La violence invisible    
        Les sources    

1. Jura : le séparatisme par les armes    

  • L'escalade de la violence entre les séparatistes et les antiséparatistes    
  • Berne en embuscade dans la crise jurassienne: les émeutes de Moutier  
  • La fin de la lutte menée à l'explosif  
        Un dénouement tragique    
  • Conclusion    

2. Une extrême gauche explosive dans le carcan de la guerre froide    

  • Les derniers sursauts révolutionnaires    
  • Des anarchistes aux antinucléaires: un mouvement pluriel    
        Les interventions violentes des différents courants politiques   
  • L'engrenage des actions et de la répression    
        La traque des anarchistes    
        Pas de place pour la subversion à Winterthour   
        L'action violente: du romantisme au "terrorisme"
  • Rote Gallus: acte "terroriste" ou acte rhétorique?   
  • L'émergence d'un nouveau thème de lutte: les antinucléaires
        Une répression peu marquée  
  • Conclusion    

3. Le racisme décomplexé de l'extrême droite  

  • Une manifestation constante et régulière de la violence   
  • L'atténuation du potentiel radical et politique des actions    
  • Les skinheads: une violence purement expressive?    
  • Conclusion    

4. La Suisse au carrefour des réseaux transnationaux européens    

  • L'évaluation des violences politiques    
  • Les actions violentes des organisations clandestines allemandes et italiennes    
  • Les solidarités avec les mouvements de lutte armée  
        "Je viens en vacances en Suisse et ils me font chier avec la Révolution!"
        Rote Hilfe: le soutien aux prisonniers dits "politiques"
        Funke: une fascination réservée pour la RAF
        "Petra Krause Band": un tigre de papier?  
        Les réseaux avec les mouvements italiens  
        L'appréhension de la répression et de ses conséquences
        Les conséquences biographiques de l'activisme    
        L'affaire Flükiger: de simples meurtres aux allures d'actions politiques planifiées    
        Le poumon de l'extrême droite européenne
        La construction de l'ennemi extérieur: les skinheads allemands    
  • La réplique de la police fédérale    
  • Conclusion  

5. Décloisonnements idéologiques et coalitions transversales autour des luttes de décolonisation et de libération    

  • Les interactions avec les milieux pro- et anti-indépendantistes algériens  
        L'embarras des autorités politiques suisses    
  • L'entrelacement des réseaux suisses de soutien aux luttes palestiniennes
        Le soutien des milieux de l'extrême droite   
        L'impuissance du gouvernement    
        Les attentats des organisations arméniennes en Suisse   
        L'éclatement des frontières entre l'extrême gauche et l'extrême droite  
        Antisémitisme et antisionisme    
  • Conclusion    

Conclusion    

  • Les opportunités politiques    
  • Le choix de l'action violente    
  • Le rôle de la violence    
  • L'appréhension de la violence par les autorités politiques    
  • Les réseaux transnationaux    
  • Faire de la menace une donnée extérieure à la Suisse
Dans nos sociétés démocratiques où les conflits politiques sont censés se régler dans l'arène parlementaire et le peuple s'exprimer par les urnes, quelle est la place, la valeur et l'appréhension de la violence comme moyen de revendication ? En Suisse, la démocratie directe, l'aisance économique, la sécurité ainsi que la neutralité sont supposées écarter toute utilisation de la violence pour appuyer une démarche protestataire.Pourtant, entre 1950 et 2000, le pays a fait face à de nombreux éclats de violence. Tout d'abord, ceux des séparatistes et des antiséparatistes jurassiens, puis ceux de mouvements d'extrême gauche et, enfin, ceux de mouvements d'extrême droite. Durant cette période, le pays a également été marqué par les attaques provenant de mouvements armés italiens et allemands, ainsi que par les attentats meurtriers planifiés par des organisations palestiniennes et arméniennes. Ces interventions violentes dans l'espace public helvétique viennent ainsi démentir le mythe d'une Suisse paisible et pacifiée.Fondé sur les témoignages des acteurs de l'époque et sur des documents inédits de la police fédérale, cet ouvrage apporte une réflexion sur les continuités des épisodes de violences collectives, permettant ainsi d'appréhender les événements actuels. Il s'adresse à toutes les personnes qui s'interrogent sur les récents attentats et, de manière plus large, à l'utilisation de la violence dans les conflits politiques.Préface de Michel Wieviorka

Recommandations