Les Romantismes politiques en Europe

Gérard RAULET
Collection
Philia
Editeur
MSH ouvrages
Date de publication
9 avril 2009
Résumé
Il est coutume d'affirmer que le romantisme accompagne l'éveil du sentiment national en réaction à l'hégémonisme napoléonien. Les Romantiques allemands abandonneraient les valeurs universalistes qu'ils continuaient à défendre au début sous des couleurs nationales pour devenir les idéologues du réformisme prussien ou de la restauration catholique metternichienne. En réalité les choses sont beaucoup plus complexes.La complexité s'accroît encore si l'on envisage le romantisme politique à l'échelle européenne. En France la génération romantique s'affirme vingt ans plus tard qu'en Allemagne. Autour de 1820, ses champions se recrutent parmi les partisans du trône et de l'autel ; mais après 1830, les romantiques français deviennent républicains voire démocrates.Bref, le " roma ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
29.00 €
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Date de première publication du titre 9 avril 2009
ISBN 9782735112401
EAN-13 9782735112401
Référence 112555-02
Nombre de pages de contenu principal 630
Format 14 x 21 x 3.2 cm
Poids 762 g

I. L'ARCHIVE ROMANTIQUE DU 19e SIECLE. REVOLUTION, NATION, EUROPE

Robert Frank — Romantisme, nation et Europe.
Harro Segeberg — Révolution et nationalisme. Considérations sur l'histoire du romantisme politique vers 1800.
Gérard Raulet — La démocratie contre le républicanisme. A propos de la réception du Traité de paix perpétuelle de Kant chez les Romantiques.
Robert Legros — L'idée de nation au sein du romantisme politique.
Georges-Henri Soutou — Romantisme et diplomatie.
Christian Roques — Entre modération et guerre totale. La théorie de la guerre chez Adam Heinrich Müller et Friedrich Schlegel.
Christine de Gémeaux — Adam Müller et le concept romantique d'État-médiateur.


II. LE CREUSET ALLEMAND

Silvio Vietta — Le romantisme comme métacritique de l'Aufklärung.
Manfred Frank — La fin de la philosophie et la mission de l'art. Le tournant esthétique de von Hardenberg-Novalis dans les Études sur Fichte.
Sophie Floris — "Mitteilung". À propos du lien entre communication et politique chez le jeune Friedrich.
François Poncet — "Förmliche Staatsprozesse". Forme, réforme et Réformation dans le romantisme allemand.
Daniel Meyer — Le problème du mal dans le romantisme politique.
Jeffrey Reid — Hegel contre le romantisme ironique. Les barbaries du monde post-moderne.

III. L'EUROPE ROMANTIQUE

Hélène Becquet — Romantisme et Légitimisme. Autour de la famille royale en exil durant la Monarchie de Juillet.
Servane Marzin — L'Europe de François Guizot. Une alternative au romantisme ?
Francis Démier — George Sand et la question sociale.
Frédéric Le Moal — L'Europe selon Cavour, l'anti-romantisme ?
Francesco Guida — Giuseppe Mazzini ou le romantisme politique.
Charles-François Mathis — Le socialisme sentimental victorien : un romantisme ?
Catherine Horel — Raison et sentiment. Le romantisme politique en Hongrie.
Walter Bruyère-Ostells — Le philhellénisme : creuset d'un romantisme politique européen ?

 
IV. LE " ROMANTISME POLITIQUE ", ENJEU IDEOLOGIQUE

Gilbert Merlio — La critique de la civilisation dans le romantisme politique.
Karl Heinz Goetze — Quand le romantisme politique devient.
Lucien Calvié — Un romantique européen, critique du romantisme politique allemand : Henrich Heine.
Manfred Frank — Un rédempteur universel dans le rôle de l'anarchiste. Critique de la religion et influence du premier socialisme dans le Jésus de Nazareth de Richard Wagner (1849).
Michael Löwy — Romantisme et révolte. Gustav Landauer.
Elsa Rieu — Musicologie, romantisme et idéologie sous la République de Weimar.
Christian E. Roques — Romantisme et conservatisme. Revendication et rejet d'une tradition dans la pensée politique de Thomas Mann et Hans Freyer.

Il est coutume d'affirmer que le romantisme accompagne l'éveil du sentiment national en réaction à l'hégémonisme napoléonien. Les Romantiques allemands abandonneraient les valeurs universalistes qu'ils continuaient à défendre au début sous des couleurs nationales pour devenir les idéologues du réformisme prussien ou de la restauration catholique metternichienne. En réalité les choses sont beaucoup plus complexes.La complexité s'accroît encore si l'on envisage le romantisme politique à l'échelle européenne. En France la génération romantique s'affirme vingt ans plus tard qu'en Allemagne. Autour de 1820, ses champions se recrutent parmi les partisans du trône et de l'autel ; mais après 1830, les romantiques français deviennent républicains voire démocrates.Bref, le " romantisme " se présente sous les aspects multiples du traditionalisme, du nationalisme, du " libéralisme ", du républicanisme, voire même du socialisme. Pourtant, il y a bien un " romantisme européen " - une référence politico-idéologique autour de laquelle se jouent des problématiques fondamentales de la modernité politique : identité nationale, modernisation, républicanisme vs. conservatisme. C'est vers cet enjeu de philosophie politique contemporaine que convergent les contributions rassemblées dans cet ouvrage.

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