Bernard Andenmatten – Les chancelleries de Suisse romande, entre tradition ecclésiastique et affirmation princière (XIIIe-XIVe siècles) ;
Franca Leverotti – La cancelleria dei Visconti e degli Sforza signori di Milano ;
Gian Maria Varanini – La documentazione delle signorie cittadine italiane tra Duecento e Trecento e l'Eloquium super arengis del notaio veronese Ivano di Bonafine de Berinzo ;
Isabella Lazzarini – Pratiques d'écriture et typologies textuelles : lettres et registres de chancellerie à Mantoue aux XIVe et XVe siècles ;
Benoît Grévin – L'influence des modèles italiens du XIIIe siècle sur le style de la chancellerie royale et des chancelleries princières françaises aux XIVe et XVe siècles ;
Olivier Mattéoni – Écriture et pouvoir princier. La chancellerie du duc Louis II de Bourbon (1356-1410) ;
Michael Jones – Archives, chancellerie et historiographie dans le duché de Bretagne vers 1400 ;
Bertrand Schnerb – Jean Canard, chancelier de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne ;
Guido Castelnuovo – Girard d'Estrées, chancelier des comtes de Savoie, 1362-1391 ;
Olivier Canteaut – Du notaire au clerc du secret?: le personnel de la chancellerie des derniers Capétiens directs dans les rouages du pouvoir.
Dans ce deuxième volet intitulé " De part et d'autre des Alpes " d'un plus large projet de recherche dont l'ambition est de comparer les structures politiques, documentaires et administratives des principautés françaises et italiennes aux XIVe et XVe siècle (G. Castelnuovo, O. Mattéoni dir., Les châtelains de princes à la fin du Moyen Âge, Paris, 2006), le regard s'est porté vers les acteurs centraux du pouvoir de part et d'autre des Alpes, vers ces tenants et ces serviteurs de l'écrit princier que l'historiographie, fascinée par les chanceliers intellectuels et humanistes des grandes cités italiennes, a longtemps laissés dans l'ombre. À travers les différents exemples qu'il étudie, de Vérone au Bourbonnais, du royaume de France à la Bourgogne ducale, de Mantoue à la Bretagne ou à la Savoie, ce livre s'entend d'abord comme un instrument de travail dédié à l'univers des chancelleries, un organe institutionnel complexe, fuyant même, et rétif à toute généralisation hâtive. De là un triple ordonnancement autour de trois sections concernant les différentes typologies des chancelleries princières, les divers modalités de leurs écritures et les multiples portraits de son personnel, des chanceliers aux simples scribes. Plus largement, cet ouvrage se veut aussi une réflexion autour des relations entre l'univers de l'écrit, de ses pratiques et de son contrôle, les pratiques administratives et le pouvoir du prince au Moyen Âge tardif.