Le Choix de la violence en politique

Témoignages
Carole VILLIGER
Date de publication
12 septembre 2019
Résumé
La Suisse a été régulièrement confrontée à des mobilisations violentes organisées par des mouvements de différentes tendances politiques. La seconde moitié du XXe siècle a été marquée par celles des séparatistes et des antiséparatistes jurassiens, de l'extrême gauche et de l'extrême droite. Durant la même période, le pays a également connu les activités violentes de mouvements provenant d'Allemagne, d'Italie et du Moyen Orient.On ne sait pas grand-chose de celles et de ceux qui ont pris pour cible les représentations bernoises, les symboles du capitalisme et de l'impérialisme, les immigrés ainsi que les centres de réfugiés.Pour la première fois, les actrices et les acteurs de ces mobilisations parlent de leurs vécus, de leurs représentations du monde, de leurs utopies e ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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Date de première publication du titre 12 septembre 2019
ISBN 9782889011575
EAN-13 9782889011575
Référence 123913-64
Nombre de pages de contenu principal 158
Format 13.5 x 20.5 x 1 cm
Poids 214 g

Introduction

• La perception de la violence politique : continuités et ruptures
• La réalisation des interviews

Les séparatistes jurassiens

• Pierre-Alain Baehler, " Des actions musclées pour obliger le pouvoir à se bouger, pour montrer que le problème jurassien existait. "
• S., " Nous avions épuisé le catalogue des moyens raisonnables et nous devions passer à autre chose. "

Les militants d'extrême gauche

• A., "Les Brigades Rouges étaient la seule organisation capable de construire le "parti" dont on croyait avoir besoin pour diriger la révolution."
• Giorgio Bellini, "Il fallait d'autres moyens pour faire bouger les choses que les actions légales."
• Marina Berta, "C'était la lutte des ouvriers et des étudiants qui m'intéressait. La lutte pour les minorités exploitées. Pas les attentats."
• Claudia Bislin, "Il faut dire ce qui est : la RAF nous fascinait. Mais ce n'était pas notre tasse de thé."
• Gianluigi Galli, "Nous ne réfléchissions pas en termes de violence mais de révolution. La révolution comme un moyen de libération."
• B., "Je me suis toujours senti mal à l'aise avec l'idéalisation de la violence révolutionnaire."
• Bernard Rambert, "La gauche est une minorité politique en Suisse et nous passons notre temps à nous excuser et à nous justifier constamment."
• Daniel de Roulet, "La Suisse, c'est le pays des réunions et des congrès, pas des révolutions !"
• Klaus Rozsa, "La Suisse n'est pas un État de droit. C'est un État policier et nous ne devons jamais accepter cela."

Les militants d'extrême droite

• Gaston Armand Amaudruz, "L'histoire nous montre que, parfois, la violence a fondé de grandes dynasties."
• Pascal Junod, "En Suisse, les skinheads ne font pas beaucoup de dégâts, ce ne sont pas des casseurs."

Le Procureur du Tessin

• Dick Marty, "En Suisse, nous avons les instruments politiques adéquats pour revendiquer un changement."

Le sympathisant de l'État Islamique

• R., "Je voulais combattre Bachar et aider la population qui souffrait. J'ai accepté les armes pour me défendre et je n'ai jamais voulu tuer."

Conclusion

Bibliographie

La Suisse a été régulièrement confrontée à des mobilisations violentes organisées par des mouvements de différentes tendances politiques. La seconde moitié du XXe siècle a été marquée par celles des séparatistes et des antiséparatistes jurassiens, de l'extrême gauche et de l'extrême droite. Durant la même période, le pays a également connu les activités violentes de mouvements provenant d'Allemagne, d'Italie et du Moyen Orient.On ne sait pas grand-chose de celles et de ceux qui ont pris pour cible les représentations bernoises, les symboles du capitalisme et de l'impérialisme, les immigrés ainsi que les centres de réfugiés.Pour la première fois, les actrices et les acteurs de ces mobilisations parlent de leurs vécus, de leurs représentations du monde, de leurs utopies et de leurs luttes. Avec ces entretiens, on découvre leur vie concrète, le sens de leur engagement, la diversité de leurs parcours, ce qui les a poussés à agir, parfois au mépris de leur vie et de celle des autres. Ce livre permet de les découvrir au-delà des représentations diabolisées (" le terroriste ") ou héroïsées (" le révolutionnaire ") que la mémoire collective a retenu d'elles et d'eux. Cet ouvrage éclaire l'histoire de la violence politique en Suisse, qui se situe à la croisée de parcours individuels et d'un contexte social et politique plus global.

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