Le cas des apprenants scandinaves du français L2 / L3
L'acquisition des langues étrangères est un phénomène protéiforme qui convoque des mécanismes divers aux différentes étapes du processus acquisitionnel de l'apprenant. Un de ces mécanismes est celui du transfert. Il peut s'opérer pour toutes les dimensions du langage, non seulement à partir de la langue maternelle, mais également des autres langues étrangères connues. La question se pose donc de savoir comment s'entrelacent ces dimensions de transfert, au regard des facteurs de complexité auxquels se trouve en butte toute acquisition. Une telle question peut être étudiée dans le contexte scandinave où, en plus de la langue maternelle, l'anglais, très largement maîtrisé comme langue seconde (L2), peut avoir un impact sur le français troisième langue (L3). Le but de notre ouvrage est de réunir des études sur l'acquisition de points centraux de la langue française par des locuteurs de langues scandinaves.
Les "grammaires de constructions", apparues à la fin du XXe siècle en Californie dans le sillage de la "linguistique basée sur l'usage", remettent en cause les fondements de la syntaxe générative, fondée par N. Chomsky en 1957, en concevant les constructions comme des associations entre une forme et un sens qui se déclinent hiérarchiquement entre des constructions "substantielles" véhiculant des contenus spécifiques et des constructions "schématiques" limitées à des contenus génériques. Ces grammaires se révèlent adaptées à la représentation de structures grammaticales aussi bien en synchronie qu'en diachronie, à celle du processus d'acquisition d'une langue première ou seconde, ou à l'exploration dans des corpus textuels de régularités lexicales et grammaticales passées inaperçues jusqu'à présent. Le présent volume a l'ambition d'illustrer cet éventail d'applications et d'en discuter l'originalité et la fécondité à partir d'études de cas en anglais et en français actuel et ancien.
Si la pratique non préparée et non surveillée du français est la première apprise par tous les locuteurs, elle reste mal comprise par rapport au français normé. Une meilleure connaissance du vernaculaire aurait un impact didactique. Faire avancer la didactisation du français vernaculaire est l'objectif de cet ouvrage. En effet, les points de décalage entre français vernaculaire et français normé peuvent interférer dans la pratique formelle en contexte scolaire ou académique. Pour le locuteur de langue seconde, la connaissance active ou passive du vernaculaire promeut la compétence sociolinguistique essentielle à l'intégration dans une société francophone d'accueil. Les contributions présentent des séquences didactiques qui prennent en compte les réflexions théoriques sur l'organisation de la grammaire du français vernaculaire. Elles contribuent ainsi à sortir de l'ombre la didactisation du français vernaculaire.
Une question centrale en linguistique actuelle est celle des contraintes et des déterminismes pesant sur le sens linguistique. Du fait de son caractère sous-spécifié, le sens lexical aussi bien que grammatical peut se concevoir comme une série d'instructions que saturent les autres unités du cotexte. Soit il y a convergence entre instruction et saturation, et l'interprétation typique surgit. Soit une divergence se manifeste avec les instructions des autres unités dans le cotexte, ce qui donne lieu à deux situations possibles: ou bien on est face à une séquence ininterprétable au sujet de laquelle l'interlocuteur pourra néanmoins faire des conjectures; ou bien des indications supplémentaires sont nécessaires pour guider l'interprétation, comme une suite narrative ou argumentative. La sémantique des langues naturelles consisterait donc à faire l'inventaire des catégories interprétatives et des conditions de saturation. C'est ce à quoi entend contribuer ce volume, qui se concentre sur les questions de modalités verbales et (extra-)phrastiques, dans une optique large de la modalité.
Cet ouvrage aborde le roman La Jalousie de Robbe-Grillet dans une perspective linguistique. La première partie de l'ouvrage vise à caractériser les mécanismes de la langue française ayant permis à l'auteur de référer à l'espace et, ce faisant, de construire certaines images mentales récurrentes.La seconde partie de l'ouvrage étudie les processus de transfert ou de transposition de ces expressions spatiales auxquels ont eu recours les traducteurs dans quatre langues différentes (l'anglais, l'italien, l'allemand et le hongrois).
Le présent volume présente les Actes d'un colloque sur la préposition organisé par le laboratoire CRISCO (EA 4255) et qui s'est tenu à l'université de Caen Basse-Normandie du 20 au 22 septembre 2007. Il rassemble 29 des 41 communications présentées lors de ces journées. Celles-ci constituent autant d'interrogations sur la catégorie prépositionnelle dans des langues diverses. Sont en effet représentées les langues suivantes : anglais, basque, chinois, espagnol, français, italien, roumain et vietnamien. Les thèmes abordés s'insèrent dans les recherches actuelles en syntaxe et en sémantique et ont été répartis en trois grands groupes : approches catégorielles, approches sémantiques et approches psycholinguistiques.
Les avis des linguistes divergent actuellement sur la place respective pour l'analyse grammaticale des règles générales fonctionnant sur des catégories syntaxiques et des règles particulières associées à des unités lexicales, certains allant jusqu'à proposer une syntaxe fondée uniquement sur des règles lexicales. Cet ouvrage donne sur cette question les résultats majeurs d'une recherche menée collectivement par deux équipes de linguistique, de l'université de Caen et de l'université de Tunis-La Manouba, en vue de mettre en évidence le continuum entre constructions syntaxiques " libres " et expressions idiomatiques en français, en arabe et en italien, continuum qui présente des analogies et des disparités.
L'adjectif en français et à travers les langues rassemble une sélection de trente et une contributions au colloque réuni par le Centre de recherches interlangues sur la signification en contexte (crisco, umr 6170 du cnrs) sur ce thème à l'Université de Caen du 28 au 30 juin 2001. La majorité des travaux présentés concerne l'adjectif (et les participes) en français moderne. Cependant, conformément à l'intitulé du colloque, d'autres langues sont représentées, soit individuellement: l'anglais, le latin, les vernaculaires du français, soit dans une perspective typologique. Une partie des travaux sur le français aborde en premier lieu la question de la délimitation de la classe des adjectifs et de l'appartenance prototypique à cette classe. Les autres portent prioritairement sur les propriétés morphologiques, syntaxiques ou sémantiques de la classe. Les contributions rassemblées se caractérisent par la finesse des démonstrations fondées sur un matériau linguistique étendu et menées dans des cadres théoriques variés.
Actes des 12e Rencontres en Pays Rhénan (Strasbourg, 3-5 novembre 2000), ce volume rassemble des contributions appartenant à quatre domaines de la linguistique contemporaine: phonétique, syntaxe (du français, de l'anglais, du berbère), lexique, et didactique des langues. Les auteurs des différentes contributions appartiennent pour la plupart soit à l'équipe strasbourgeoise de linguistique, scolia, soit au cerlico, qui regroupe les linguistes du Grand Ouest de la France. Le titre de cet ouvrage se veut un symbole de cette réunion tant géographique que théorique, puisque divers courants actuels de la linguistique sont représentés, diverses langues, divers domaines linguistiques. Cet ouvrage pourra intéresser les chercheurs et étudiants en linguistique théorique, mais aussi les enseignants de français et les étudiants de français langue étrangère.