Ce livre est consacré à un sujet peu étudié : les récits d'enfants produits à l'oral, qui sont l'objet de beaucoup moins d'attention que l'écriture narrative.Si l'on ajoute que sont ici prises en compte les pratiques plurilingues, que
Sur le territoire de Mayotte, petite île française de l'océan Indien, deux langues locales, l'une d'origine bantoue, le shimaore, l'autre d'origine malgache, le kibushi cohabitent avec la langue officielle et de la scolarisation, le français. Ce volume, en rendant compte aussi d'expériences et de travaux qui ont été menés dans d'autres pays ou dans des régions dont les situations linguistiques ressemblent à celle de Mayotte, éclaire la situation linguistique mahoraise et contribue à approfondir le débat sur les rapports entre plurilinguisme, politique linguistique et éducation.
Malgré son insularité, Mayotte a toujours été ouverte aux apports étrangers. Sa situation géographique — à l'entrée du canal de Mozambique — l'expose à l'arrivée de tous ceux qui empruntent cette voie maritime sans obstacles. Historiquement, elle a des liens de proximité forts avec les autres îles de l'archipel des Comores et la grande île de Madagascar, ce qui explique la présence, sur son territoire, de deux langues locales, l'une d'origine bantoue, le shimaore, l'autre d'origine malgache, le kibushi. Celles-ci cohabitent avec la langue institutionnelle et officielle, le français.Exposée à une démographie galopante, une immigration massive et une mondialisation grandissante, Mayotte est aujourd'hui en pleine mutation socioculturelle.Rassemblé par Foued Laroussi, les textes composant cet ouvrage ne portent pas exclusivement sur Mayotte ; il nous a semblé pertinent de tenir compte des expériences et actions qui ont été menées dans d'autres pays ou sur des situations linguistiques semblables. Par la diversité des regards qu'elles apportent sur Mayotte, ces contributions enrichissent le débat sur la situation linguistique mahoraise.
L'ouvrage rassemble des contributions de nombreux spécialistes internationaux de l'orthographe française ou d'autres langues (hébreu, turc, kurde, espagnol, grec). Les réflexions traitent de l'histoire de l'orthographe, des réformes qui se sont succédées pour fabriquer cette histoire — jusqu'aux dernières "rectifications" adoptées, recommandées et enregistrées par l'Académie française dans la neuvième édition de son dictionnaire. Elles abordent également l'apprentissage ou la dimension sociolinguistique de l'orthographe dans nos sociétés.
Il s'agit ici de proposer des modèles et des analyses relatifs au champ de l'analyse des discours et de la linguistique textuelle. Les modèles relèvent principalement des théories de l'intégration conceptuelle, la grammaire et la linguistique du texte. Les analyses concernent le récit littéraire, les convecteurs, les ethos, la presse écrite, le paratexte ou encore les anaphores.
Volume I : Des faits de langue aux discours. Colloque international tenu à Rouen, déc. 2000
La notion de médiation connaît aujourd'hui un succès grandissant. Confinée au départ à certains domaines comme la diplomatie, le monde juridique ou la philosophie, elle conquiert maintenant le domaine économique, social et éducatif. Il y a médiation dès qu'un élément tiers (vivant ou non) modifie d'autres éléments en s'intercalant entre eux. Cette notion, aussi riche soit-elle, est si large qu'elle court le risque de devenir trop générale. L' objectif de l'ouvrage collectif est dans un premier temps de poser la question de son sens. Mais la question du sens est indépendante de son inscription dans le langage. Une quarantaine de linguistes se sont donc intéressé(e)s aux marquages en langues et en discours de l'activité médiatrice. Les communications couvrent un large spectre qui va du domaine cognitif à celui du socio-discursif. La priorité a été donnée aux faits de langue, puis aux faits de discours pour déboucher finalement sur les acteurs des discours, sujet d'études du second volume.
Volume II : Des discours aux acteurs sociaux. Colloque international tenu à Rouen, déc. 2000
Ce deuxième volume poursuit la vaste exploration des diverses modalités d'inscription linguistique de la fonction médiatrice entamée dans le volume précédent. L'accent de celui-ci porte sur les acteurs linguistiques de la médiation dans une grande variété de domaine : littérature, art, langues, musique, éducation. C'est donc le contexte social ou l'acteur social du fait de langue qui fait l'objet de toute l'attention des intervenants. Bien que ce volume participe de la réflexion générale engagée par l'ensemble des chercheurs, il éveillera tout particulièrement l'intérêt de ceux qui, dans une perspective résolument linguistique, s'intéressent aux prolongations les plus inattendues de la médiation.
Quels sont les facteurs d'hétérogénéité linguistique en milieu scolaire ? Comment les institutions prennent-elles en compte cette hétérogénéité ? Autant de questions de sociolinguistiques et de didactiques que l'ouvrage aborde à partir de terrains variés (France, Ile Maurice, Côte d'Ivoire, Madagascar).
Il est entendu qu'un mot est associé à un sens, objet de la sémantique. Les études réunies dans le volume examinent non pas le sens du mot mais son information. Celle-ci se caractérise par les notions de similitude, traits communs à plusieurs mots, et par la dissimilitude, absence de lien sémantique entre des mots portant proches surtout oralement. Cette approche sémiotique du mot est abordée sur le plan théorique, comparatif, sociolinguistique, pragmatique et didactique.
Les travaux en didactique des langues réunis ici portent sur les relations entre les différentes langues, approchées (éveil à plusieurs langues-cultures), acquises ou apprises, en vue de dégager le rôle spécifique, sinon primordial, de la langue première dans la construction d'un répertoire plurilingue et pluriculturel. L'analyse des représentations de l'apprentissage d'une langue montre par ailleurs la forte corrélation entre l'image qu'un apprenant s'est forgé d'un pays, et les représentations qu'il construit à propos de son propre apprentissage de la langue de ce pays.
La francophonie dont on parle ici concerne la zone indiaocéanique. Le français dans cette région a évolué de manière très diverse : menacé à la Réunion, occulté à Madagascar, il semble se maintenir à l'Île Maurice. Il se caractérise par le contact entre les créoles des différentes îles et les différentes variétés de français, plus ou moins éloignées du français standard. Il s'agit alors de savoir si, par delà les variétés régionales de français, il existe un français du Sud-Ouest de l'Océan indien, une supravariété régionale dont le lexique comprendrait des mots communs aux trois variétés ? De plus existe-il une conscience de l'unité supravariétale ou des indices d'appartenance à une communauté indiaocéanique ? Par ces questions les contributeurs du volume remettent en jeu le concept de polynomie, créé par J.-B. Marcellesi, et montrent en quoi il est plus pertinent et opératoire que celui de variation.
Les linguistes et didacticiens pensent désormais que la prosodie est un élément structural de la communication. Les modèles d'acquisition, d'apprentissage et d'enseignement engloberaient l'ensemble des représentations des faits prosodiques. Certaines contributions réunies dans le volume sont orientées vers la seule acquisition du langage, d'autres vers la didactique des langues, d'autres enfin sont regroupées autour de la prosodie. Mais dans l'ensemble, on ressent une volonté nette de la part des contributeurs de relier les phénomènes prosodiques du discours à la situation d'énonciation, à la situation globale et à une intention énonciative.