Une réponse à la crise de l'éducation et de la formation
La reconstruction du processus apprentissage-développement sous la forme d'un système de concepts est au fondement d'une formation universitaire professionnelle des professeurs des écoles et de leurs formateurs. L'appropriation de ce système génère une psychologie de l'activité du maître en situation et une psychologie éducative de l'apprentissage-développement à l'École primaire dont le fait central est celui de la médiation. Lorsque le maître les a intériorisées sous la forme d'un système de médiations conceptuelles, il devient un " professionnel scientifiquement qualifié " capable " d'organiser lui-même son propre travail " (Vygotski).
Comment les enseignants préparent-ils leurs cours? Quel rôle joue l'écrit dans ce travail de conception et de préparation? Les professeurs ont-ils toujours écrit pour enseigner? Les professeurs des écoles, de collège et d'université écrivent-ils leur cours de la même manière? C'est à ce type de questions que cherche à répondre cet ouvrage. Les notes de cours des enseignants examine l'activité de préparation des cours en observant les écrits que les enseignants produisent dans ce cadre: leurs notes de cours. Sur cet objet peu exploré, ce livre réunit sept contributions de chercheurs issus de différents champs: sciences de l'éducation, didactique du français et des mathématiques, histoire des sciences, sociologie. Dans une approche résolument pluridisciplinaire, l'ouvrage envisage l'écriture des cours aux différents niveaux d'enseignement (primaire, secondaire, supérieur). Les analyses croisées révèlent les tensions que génère le travail de conception et d'écriture en amont des situations de classe. Les notes de cours des enseignants projette ainsi des lumières nouvelles sur cette part souterraine, mais cruciale, de l'activité enseignante.
Depuis que Durkheim, dans les premières pages du Suicide, a énoncé son célèbre précepte: " on n'explique qu'en comparant ", la comparaison est au cœur des recherches en sciences sociales. La didactique de la littérature est un espace scientifique dans le cadre duquel se développent des recherches à visée comparative ou utilisant des méthodologies comparatives. Cet ouvrage vise à rendre compte et expliciter ces perspectives qui permettent de dénaturaliser les objets par le déplacement du regard, d'observer des récurrences et des singularités, d'expliquer des phénomènes, de proposer des classements et des typologies, de modéliser, conceptualiser, généraliser. Il propose de revenir sur un certain nombre de recherches récentes de ce point de vue, en explicitant les enjeux, les visées et les démarches suivies; il interroge les visées heuristiques mais aussi formatives de la comparaison et se clôt sur une partie consacrée aux connexions avec d'autres champs scientifiques (la sémantique, la didactique de la philosophie ou des sciences). En se focalisant sur la question des comparaisons et des connexions, le lecteur est invité à voyager de la France à la Belgique, au Québec et au Luxembourg, du passé au présent, à découvrir des pratiques de classes maternelles, primaires, secondaires et universitaires, à s'intéresser aux élèves, aux enseignants, aux formateurs et aux chercheurs.
Cet ouvrage intéressera chercheurs, formateurs, étudiants et enseignants ou encore CPE pour trois raisons principales: il étudie les points de vue des enseignants, des CPE, des membres des équipes éducatives sur les élèves (école primaire, collège, lycée, université), en permettant la comparaison de plusieurs systèmes scolaires, en France, Allemagne et Sénégal. Il se penche sur la question importante de la différenciation de ces regards, selon le genre, la classe sociale des élèves et ouvre ainsi la réflexion sur les gestions de classe et le poids de ces regards dans cette dernière.
Cet ouvrage propose une exploration approfondie et interdisciplinaire de l'analyse de données langagières dans des disciplines telles que la linguistique, la psychologie, la pédagogie, le marketing et les sciences et techniques des activités physiques et sportives. À travers dix contributions, il examine la manière dont le langage, dans toutes ses dimensions, façonne le choix d'un consommateur, participe à la construction des savoirs, au développement de la motivation, à la transmission pédagogique, ou nous renseigne sur les processus cognitifs. Combinée à des études qualitatives et quantitatives, l'interdisciplinarité qui traverse l'ensemble des chapitres permet de montrer comment le langage dépasse sa fonction d'expression pour devenir un moteur essentiel de l'analyse scientifique. Parce qu'il s'intéresse aussi bien à la langue du quotidien, dans sa dimension lexicale, qu'aux discours commerciaux ou académiques, ce livre constitue une ressource incontournable pour tous ceux qui souhaitent mieux comprendre les multiples dimensions du langage et son statut en sciences humaines et sociales.
L'ouvrage porte sur la circulation des modèles didactiques dans les pratiques des enseignants. Il met en exergue la réalité de ces pratiques qui sont mises en œuvre dans des dispositifs variés dans les classes de français et à des niveaux scolaires qui concernent autant le 1er que le 2nddegré. Ce volume traite ainsi une question particulièrement sensible pour les enseignants à l'entrée du métier. À la recherche de pratiques efficientes, on voit l'émergence de " bonnes pratiques ", de compagnonnage, voire de l'auto-formation, ce qui donne un rôle important aux études qui interrogent la circulation et la transmission de ces pratiques dans les classes et les modèles didactiques qui permettraient de les décrire, les analyser.
Outils et concepts pour l'étude des systèmes didactiques
À partir d'un ensemble de recherches conduites par des doctorantes, formateurs et chercheurs impliqués dans différentes institutions de formation des enseignants en Suisse romande, cet ouvrage rend compte d'une diversité de formes de comparatisme en didactique: croisement de perspectives théoriques pour l'étude de l'entrée dans l'écrit, caractérisation de la relation spécifique-générique dans les pratiques d'enseignement disciplinaires, études d'interdépendances disciplinaires et contextuelles entre situations d'apprentissage. Au-delà des exemples de recherche traités, cet ouvrage rend visible et discute quelques démarches et concepts fondamentaux candidats à l'étude des systèmes didactiques, travaillés dans le cadre du Séminaire romand de didactique comparée à l'université de Genève.
L'enseignement et l'apprentissage en histoire, géographie et éducation à la citoyenneté sont conjointement étudiés par les recherches didactiques de ces trois champs afin de rendre raison de ce qui se produit en classe et autour de la classe. Si, comme tout champ scientifique, ces recherches se fondent sur des références, elles s'intéressent simultanément aux références des acteurs qu'elles étudient. Dans les deux cas, les références donnent à voir les valeurs et principes que ces acteurs mobilisent régulièrement, de manière partagée, et qui tendent à contraindre leurs choix et leurs gestes.
Chercher ensemble dans l'espace de la classe, de la formation, de la recherche, qu'est-ce que cela implique en termes d'activités et de dispositifs? Qu'est-ce que cela provoque comme tensions et/ou bénéfices? Comment travail collectif et travail individuel s'articulent? Comment les relations peuvent-elles se nouer, se défaire, s'épuiser ou se renforcer entre sujets de positions " inégales " ou différentes (enseignant et élèves, formateur et formés, directeur de thèse et doctorant, par exemple), mais aussi entre pairs?C'est à ces questions que les 27 auteurs apportent des éclairages. Les analyses proposées donnent à voir des enjeux, des processus, des fonctionnements mais aussi des difficultés du travail collectif, et permettent de dépasser toute doxa. S'il est ancré dans le champ des didactiques, cet ouvrage ouvre également sur un dialogue avec les autres disciplines en sciences de l'éducation. Il est organisé en trois parties qui renvoient respectivement aux espaces de l'école, de la formation et de la recherche.Les différentes contributions permettent aux lecteurs de mettre en perspective les questions posées, les méthodologies mobilisées et les concepts travaillés afin de tenter de définir ce que chercher ensemble signifie.
La notion de " culture scolaire ", qui intéresse de nombreuses disciplines en sciences humaines et sociales, n'a pourtant jamais fait l'objet d'un travail théorique spécifique dans le champ des didactiques. C'est ce que vise cet ouvrage, qui explore dans ses premiers chapitres les cadres théoriques par lesquels les didactiques disciplinaires saisissent la construction de la culture scolaire, et qui revient ainsi sur une théorie qui a fait susciter de nombreux débats et travaux depuis les années 1990, celle de la " transposition didactique ". Les trois derniers chapitres mettent à l'épreuve cette spécificité des approches didactiques de la culture scolaire à travers trois études de cas empruntées plus spécifiquement à la didactique du français et/ou à la didactique de la littérature: la littérature scolaire, et tout particulièrement la question des classiques et des " extraits "; les exercices, qui sont une part originale de la culture scolaire; et enfin les manuels scolaires, qui contribuent à construire cette culture tout autant qu'à la transmettre.
Dans un contexte où les programmes officiels de l'école maternelle et élémentaire ont peu à peu fait de plus en plus de place à l'écriture précoce des élèves, l'ambition de cet ouvrage est de mettre à disposition des professionnels (chercheurs, formateurs, enseignants) des résultats de recherches récents sur ces premiers pas en écriture et dans l'univers de l'écrit en contexte scolaire.Par des perspectives empruntant à différents champs disciplinaires et des démarches variées (historique, collaborative, expérimentale, longitudinale…), les contributions composant cet ouvrage proposent des éclairages complémentaires largement centrés sur l'écriture en maternelle et au début de l'élémentaire. En ressortent des apports, d'une part sur les pratiques enseignantes: les représentations des enseignants, leurs choix et gestes professionnels susceptibles d'aider à la mise en œuvre de pratiques d'écriture ajustées; d'autre part sur les apprenants : leurs compétences en construction, leurs difficultés, leurs progrès en ce qui concerne une dimension scripturale précise ou la réalisation de tâches d'écriture plus complexes impliquant le déploiement de compétences multiples.
L'alternance est un modèle de formation consistant à associer théorie et pratique, de manière à faciliter la circulation des savoirs entre les lieux de formation et les lieux d'exercice professionnel. Or souvent, dans leur mise en œuvre, les situations de formation et les situations professionnelles alternent sans que soient réellement pensées les conditions d'articulation entre ces situations. Cet ouvrage consiste précisément à interroger les conditions de mises en œuvre de l'alternance en vue de tendre vers une formation professionnelle des enseignants davantage intégrée. Les travaux de recherche présentés, menés dans des cadres théoriques divers (didactique disciplinaire, didactique clinique, clinique de l'activité, anthropologie culturaliste, théorie sociocognitive des apprentissages), permettent d'appréhender l'impact des dispositifs de formation par alternance à la fois du point de vue des stagiaires et des formateurs. Ils visent, pour une part d'entre eux, à mieux saisir ce qui se joue pour les stagiaires en termes de continuités et ruptures dans leurs expériences des différents lieux et temps de la formation professionnelle. D'autres, en se centrant plus particulièrement sur l'activité des formateurs mettent en évidence les difficultés qu'ils rencontrent pour s'engager dans un travail collectif de formation. Finalement, cet ouvrage suggère de dépasser le principe d'alternance et de repenser la formation des enseignants sur le principe de continuité.