Cet ouvrage propose une exploration approfondie et interdisciplinaire de l'analyse de données langagières dans des disciplines telles que la linguistique, la psychologie, la pédagogie, le marketing et les sciences et techniques des activités physiques et sportives. À travers dix contributions, il examine la manière dont le langage, dans toutes ses dimensions, façonne le choix d'un consommateur, participe à la construction des savoirs, au développement de la motivation, à la transmission pédagogique, ou nous renseigne sur les processus cognitifs. Combinée à des études qualitatives et quantitatives, l'interdisciplinarité qui traverse l'ensemble des chapitres permet de montrer comment le langage dépasse sa fonction d'expression pour devenir un moteur essentiel de l'analyse scientifique. Parce qu'il s'intéresse aussi bien à la langue du quotidien, dans sa dimension lexicale, qu'aux discours commerciaux ou académiques, ce livre constitue une ressource incontournable pour tous ceux qui souhaitent mieux comprendre les multiples dimensions du langage et son statut en sciences humaines et sociales.
L'ouvrage porte sur la circulation des modèles didactiques dans les pratiques des enseignants. Il met en exergue la réalité de ces pratiques qui sont mises en œuvre dans des dispositifs variés dans les classes de français et à des niveaux scolaires qui concernent autant le 1er que le 2nddegré. Ce volume traite ainsi une question particulièrement sensible pour les enseignants à l'entrée du métier. À la recherche de pratiques efficientes, on voit l'émergence de " bonnes pratiques ", de compagnonnage, voire de l'auto-formation, ce qui donne un rôle important aux études qui interrogent la circulation et la transmission de ces pratiques dans les classes et les modèles didactiques qui permettraient de les décrire, les analyser.
Outils et concepts pour l'étude des systèmes didactiques
À partir d'un ensemble de recherches conduites par des doctorantes, formateurs et chercheurs impliqués dans différentes institutions de formation des enseignants en Suisse romande, cet ouvrage rend compte d'une diversité de formes de comparatisme en didactique: croisement de perspectives théoriques pour l'étude de l'entrée dans l'écrit, caractérisation de la relation spécifique-générique dans les pratiques d'enseignement disciplinaires, études d'interdépendances disciplinaires et contextuelles entre situations d'apprentissage. Au-delà des exemples de recherche traités, cet ouvrage rend visible et discute quelques démarches et concepts fondamentaux candidats à l'étude des systèmes didactiques, travaillés dans le cadre du Séminaire romand de didactique comparée à l'université de Genève.
L'enseignement et l'apprentissage en histoire, géographie et éducation à la citoyenneté sont conjointement étudiés par les recherches didactiques de ces trois champs afin de rendre raison de ce qui se produit en classe et autour de la classe. Si, comme tout champ scientifique, ces recherches se fondent sur des références, elles s'intéressent simultanément aux références des acteurs qu'elles étudient. Dans les deux cas, les références donnent à voir les valeurs et principes que ces acteurs mobilisent régulièrement, de manière partagée, et qui tendent à contraindre leurs choix et leurs gestes.
Chercher ensemble dans l'espace de la classe, de la formation, de la recherche, qu'est-ce que cela implique en termes d'activités et de dispositifs? Qu'est-ce que cela provoque comme tensions et/ou bénéfices? Comment travail collectif et travail individuel s'articulent? Comment les relations peuvent-elles se nouer, se défaire, s'épuiser ou se renforcer entre sujets de positions " inégales " ou différentes (enseignant et élèves, formateur et formés, directeur de thèse et doctorant, par exemple), mais aussi entre pairs?C'est à ces questions que les 27 auteurs apportent des éclairages. Les analyses proposées donnent à voir des enjeux, des processus, des fonctionnements mais aussi des difficultés du travail collectif, et permettent de dépasser toute doxa. S'il est ancré dans le champ des didactiques, cet ouvrage ouvre également sur un dialogue avec les autres disciplines en sciences de l'éducation. Il est organisé en trois parties qui renvoient respectivement aux espaces de l'école, de la formation et de la recherche.Les différentes contributions permettent aux lecteurs de mettre en perspective les questions posées, les méthodologies mobilisées et les concepts travaillés afin de tenter de définir ce que chercher ensemble signifie.
La notion de " culture scolaire ", qui intéresse de nombreuses disciplines en sciences humaines et sociales, n'a pourtant jamais fait l'objet d'un travail théorique spécifique dans le champ des didactiques. C'est ce que vise cet ouvrage, qui explore dans ses premiers chapitres les cadres théoriques par lesquels les didactiques disciplinaires saisissent la construction de la culture scolaire, et qui revient ainsi sur une théorie qui a fait susciter de nombreux débats et travaux depuis les années 1990, celle de la " transposition didactique ". Les trois derniers chapitres mettent à l'épreuve cette spécificité des approches didactiques de la culture scolaire à travers trois études de cas empruntées plus spécifiquement à la didactique du français et/ou à la didactique de la littérature: la littérature scolaire, et tout particulièrement la question des classiques et des " extraits "; les exercices, qui sont une part originale de la culture scolaire; et enfin les manuels scolaires, qui contribuent à construire cette culture tout autant qu'à la transmettre.
Dans un contexte où les programmes officiels de l'école maternelle et élémentaire ont peu à peu fait de plus en plus de place à l'écriture précoce des élèves, l'ambition de cet ouvrage est de mettre à disposition des professionnels (chercheurs, formateurs, enseignants) des résultats de recherches récents sur ces premiers pas en écriture et dans l'univers de l'écrit en contexte scolaire.Par des perspectives empruntant à différents champs disciplinaires et des démarches variées (historique, collaborative, expérimentale, longitudinale…), les contributions composant cet ouvrage proposent des éclairages complémentaires largement centrés sur l'écriture en maternelle et au début de l'élémentaire. En ressortent des apports, d'une part sur les pratiques enseignantes: les représentations des enseignants, leurs choix et gestes professionnels susceptibles d'aider à la mise en œuvre de pratiques d'écriture ajustées; d'autre part sur les apprenants : leurs compétences en construction, leurs difficultés, leurs progrès en ce qui concerne une dimension scripturale précise ou la réalisation de tâches d'écriture plus complexes impliquant le déploiement de compétences multiples.
L'alternance est un modèle de formation consistant à associer théorie et pratique, de manière à faciliter la circulation des savoirs entre les lieux de formation et les lieux d'exercice professionnel. Or souvent, dans leur mise en œuvre, les situations de formation et les situations professionnelles alternent sans que soient réellement pensées les conditions d'articulation entre ces situations. Cet ouvrage consiste précisément à interroger les conditions de mises en œuvre de l'alternance en vue de tendre vers une formation professionnelle des enseignants davantage intégrée. Les travaux de recherche présentés, menés dans des cadres théoriques divers (didactique disciplinaire, didactique clinique, clinique de l'activité, anthropologie culturaliste, théorie sociocognitive des apprentissages), permettent d'appréhender l'impact des dispositifs de formation par alternance à la fois du point de vue des stagiaires et des formateurs. Ils visent, pour une part d'entre eux, à mieux saisir ce qui se joue pour les stagiaires en termes de continuités et ruptures dans leurs expériences des différents lieux et temps de la formation professionnelle. D'autres, en se centrant plus particulièrement sur l'activité des formateurs mettent en évidence les difficultés qu'ils rencontrent pour s'engager dans un travail collectif de formation. Finalement, cet ouvrage suggère de dépasser le principe d'alternance et de repenser la formation des enseignants sur le principe de continuité.
Bonheurs, malentendus et paradoxes de l'éducation inclusive
L'éducation inclusive est un objet épistémologique riche et polymorphe mais aussi un ensemble d'expériences concrètes les plus singulières et les plus inventives.Entre théories et pratiques, il peut être circonscrit de nombreuses façons : de décrets, circulaires et dispositifs institutionnels en recommandations de santé, de demandes sociales en pratique d'éducation, de soin ou de parole, il cristallise des questionnements pluridisciplinaires toujours délicats pour l'école.Comment prendre en compte la spécificité de chacun dans un contexte institutionnel normatif? Comment ne pas l'exclure en l'enfermant dans ses différences? Comment ne pas dissoudre sa singularité dans le vague tous pareils de la diversité globale, source d'injustices et d'inégalités? Notre rapport personnelà la norme et à ce qui est jugé en dehors, les liens que nous établissons entre le même et l'autre, la mesure que nous prenons de ce qui est pour tous et de ce qui vaut de n'être que pour un seul ne cessent de nous interpeller au plus intime de nous-mêmes.L'ouvrage esquisse à la fois des axes d'analyses conceptuelles et suggère, sans jamais les imposer, des pistes d'action à partir de cas singuliers qui sont autant de rencontres uniques. Il propose au lecteur de s'interroger sur ce qui, dans chaque situation, a été le ressort d'un rebranchement sur l'éducation a contrario des méandres socioéducatifs ou sanitaires de l'action publique où le jeune sujet peut parfois se perdre.
L'ambition de cet ouvrage est de défendre une didactique des sciences de la vie et de la terre (SVT) qui présente à la fois un ancrage épistémologique profond et un ancrage fort dans les sciences de l'homme et de la société. Ainsi, l'auteur a le souci d'articuler une problématique déjà inspirée de Bachelard à une théorie psychologique de l'apprentissage dans la perspective de Vygotski et des prolongements que l'on peut donner à sa pensée en ce qui concerne le langage. Aussi s'intéresse-t-il aux pratiques langagières des élèves et du professeur au cours de l'apprentissage. Cette approche lui permet de questionner de nouveau des travaux classiques de la didactique des sciences dans une dialectique entre rupture et continuité et dans une nouvelle perspective de compréhension et d'interprétation des processus d'enseignement-apprentissage à travers le modèle de structuration des contextes.Ce travail – mené avec une vision collaborative de la recherche en éducation, ne cantonnant pas les professeurs à l'utilisation de dispositifs établis en dehors d'eux –, s'inscrit dans une nouvelle forme épistémologique dont il contribue à l'élaboration.
Cet ouvrage propose un travail pluridisciplinaire d'exploration de la question de l'expérience de bien-être et/ou de mal-être des élèves en proposant de revenir au singulier, à l'intime, à la qualité d'être, à la vie humaine et à sa difficile recherche de sens. La question du bien-être étant en effet très idéologisée aujourd'hui, les auteurs ont uni leurs efforts pour penser cette question " à hauteur d'enfant ".L'insertion d'interchapitres ajoute ainsi des illustrations concrètes aux préoccupations plus théoriques de certaines analyses. Un lexique des concepts principaux est disponible en fin d'ouvrage pour aider le lecteur à se repérer dans les différents sens des concepts de bien-être, de qualité de vie, etc.
À partir de plusieurs approches disciplinaires (sciences de l'éducation, histoire, philosophie, sociologie), ce livre entend faire le point de l'état actuel des différentes pratiques d'enseignement de la philosophie en France. Ces pratiques confrontées à des expériences européennes (Belgique, Grande-Bretagne, Italie), à celles des différents acteurs en France, sont mises en perspectives et interrogées. Leur diversité fait sens et permet de comprendre les enjeux actuels d'un enseignement renouvelé de la philosophie dans le secondaire et à l'Université.L'originalité scientifique de l'ouvrage est d'essayer d'articuler ces différentes perspectives afin de montrer comment l'enseignement de la philosophie dans les classes ou dans les amphithéâtres peut s'enrichir et se renouveler par des pratiques éprouvées depuis une vingtaine d'années: enseignement dans le primaire, en lycée professionnel, dans les UFR de médecine, par exemple. La confrontation à la pratique réelle des élèves et des étudiants, à la formation des enseignants, aux techniques d'enseignement et aux programmes permet d'envisager de façon sereine des évolutions et l'ouverture vers de nouveaux territoires où il serait possible de philosopher de façon solide et argumentée. La demande de la société civile en la matière est importante: les apports de la tradition éprouvée et les renouvellements en cours ont été l'objet d'un examen attentif dont cet ouvrage est l'expression.