p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 2.0px 0.0px; font: 16.0px 'Helvetica Neue'}Cet ouvrage s'attache à l'analyse de la production cinématographique, ses usages et sesreprésentations dans l'URSS en guerre au cours d'une décennie cruciale de l'histoire duxxe siècle. De 1939 à 1949, l'URSS passe du pacte germano-soviétique et du partage de laPologne à l'invasion nazie, aux défaites puis à la victoire de 1945, enfin à l'occupation de lapartie orientale de l'Europe. Le cinéma soviétique, son industrie comme ses procédures decréation, connaît alors une profonde mutation: à la nécessité de documenter la guerre etses horreurs, de soutenir le moral de la population et susciter la résistance à l'envahisseurpar des fictions mobilisatrices succède la célébration de la victoire sur le nazisme. Pouvoirpolitique, responsables et professionnels des studios ont travaillé ensemble à l'élaborationd'un grand récit stalinien qui cherche jusqu'à aujourd'hui à imposer son monopole sur lesens de la guerre à l'Est.
p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; text-align: justify; font: 13.0px 'Helvetica Neue'}Le nouveau numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma (n°104, Hiver 2024) est un varia. En " Point de vue ", Laurent Véray s'interroge sur les dangers que fait courir l'I.A. aux images d'archives. En " Études ", Elisabeth Magotteaux examine la réception que reçut Ballet mécanique de Fernand Léger aux États-Unis et au Canada dans les années 1930-1940 et l'influence qui fut la sienne. Jean-Pierre Berthomé s'affronte à la rude tâche d'identifier les lieux de tournage d'Othello d'Orson Welles. Alessia Botani revient sur un moment particulier de l'histoire des festivals et des cinémathèques avec le Festival du film de demain (Bâle, 1957). En " Archives ", Rafael Zanatto analyse le rôle qu'a joué Georges Sadoul dans le développement de l'historiographie du cinéma brésilien. Les " Chroniques " rendent compte de festivals, colloques, livres et DVD. Enfin la revue rouvre le dossier " musée du cinéma en France " après la tribune de Costa-Gavras et la réponse de la ministre de la Culture. Avec deux collages inédits de Jean-Michel Alberola et une riche iconographie.
Le dernier numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma (n°103, automne 2024) est en partie consacré à la question du travail. Il est introduit par Guilherme da Silva Machado qui analyse les dispositifs esthétiques de contrôle dont participe le cinéma. Deux études de cas examinent l'un, la mise en scène du travail dans les mines et la sidérurgie dans une perspective pédagogique (Nadège Mariotti), l'autre, les films de commande et le façonnage de la psychologie ouvrière selon Charles Dekeukeleire (Mathilde Lejeune). En Archives est publié un scénario inédit de Robert Linhart pour une série d'émissions télévisées. En outre ce numéro publie une réflexion philosophie de Ioulia Podoroga sur la photogénie du gros plan à partir de Bergson et un scénario inédit de Jean-Luc Godard, Odile, présenté par Michel Gribenski et la présentation d'un fonds d'archives inédit ayant appartenu à Ivan Mosjoukine. La rubrique des Chroniques présente des comptes rendus de festivals, colloques, expositions et livres et DVD, parmi lesquels le Napoléon d'Abel Gance.
Prenant pour point de départ le film Syncopation (William Dieterle, 1942), Les émigrés, le jazz et Hollywoodest un ouvrage d'histoire culturelle du jazz à Hollywood vu depuis l'angle original qu'est le regard porté par les artistes émigrés sur cette question. En 1942, le réalisateur émigré d'origine allemande William Dieterle réalise l'un des trois films hollywoodiens du début des années 1940 consacrés à l'histoire du jazz aux États-Unis. La production du film Syncopation - film qui entend retracer l'histoire de l'Amérique à partir de l'histoire du jazz -interroge ainsi plus largement les ressorts du traitement de cette musique au cinéma et les représentations africaines-américaines que cette musique charrie pour des émigrés européens en Amérique.Cet ouvrage se distingue de ces autres travaux par le lien original qu'il établit entre la présence d'artistes émigrés à Hollywood, leur rapports antérieurs au jazz africain-américain sous la République de Weimar et les usages politiques qu'ils font du réemploi de cette musique une fois émigrés aux États-Unis. Il s'agit ainsi de mettre au cœur du propos l'impact des circulations, notamment transatlantiques, de la musique de jazz issue de l'arrivée des jazzmen africains-américains en Europe dans les années 1920 et de combler le manque d'études qui abordent de manière transatlantique et transdisciplinaire le jazz au cinéma et ses transferts culturels sur le temps long de l'entre-deux-guerres et du second conflit mondial.Ainsi, en faisant de l'émigration un angle d'analyse, cet ouvrage examine de façon nouvelle et nécessaire la manière dont les émigrés se sont emparés de cette musique et la fonction qu'ils assignent au jazz et à ses représentations africaines-américaines dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale.
Partant de l'hypothèse d'existence d'un film de montage réalisé à destination des élites du IIIe Reich à partir d'images d'atrocités, cet ouvrage offre un panorama complet du type d'images tournées par des professionnels comme par des amateurs, perpétrateurs, équipes auxiliaires, soldats de la Wehrmacht, membres des différentes institutions liées aux massacres de masse, ou simples visiteurs des ghettos. Si l'ouvrage expose et analyse les images tournées de l'intérieur, il offre également un regard novateur sur l'appréhension de ces documents visuels et de la mémoire de la Shoah à travers ces traces.
Dans le numéro 102 de 1895 revue d'histoire du cinéma on trouve deux ensembles de textes autour d'Alice Guy et de John Ford. La première est au centre depuis quelques années d'une " réévaluation " qui a ouvert une polémique à l'endroit des historiens du cinéma qui auraient occulté la " première femme metteur en scène ". Les trois articles retournent aux sources, aux faits, à la documentation et montrent que ce n'est pas à cause des historiens qu'Alice Guy est restée mal connue du public mais malgré leurs travaux et malgré plusieurs moments de promotion dans l'édition, la presse, la télévision – en particulier après 1945. L'engouement actuel est donc à interroger en tant que demande sociétale. Quant à John Ford, le processus contradictoire de sa reconnaissance en France en tant qu'auteur et le rôle que la critique britannique a joué pour ouvrir les yeux de la française est retracé, ainsi que les rapports du cinéaste avec la censure. En outre une étude s'attache à la carrière en Russie d'un employé de Charles Pathé, Maurice Hache entre 1907 et 1913, tandis que dans la partie Archives le fonds Chantal Akerman est exploré et les usages possibles que l'on peut en faire. Les Chroniques s'attachent aux colloques, ouvrages et publications concernant l'histoire du cinéma.
Le dernier numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma (n°101, hiver 2023) est centré sur des questions liées à la restauration des films avec une réflexion liminaire de Marie Frappat évoquant un " au-delà de la restauration " dont la contribution d'Enrico Camporesi donne une des modalités en ce qui concerne le cinéma expérimental, " Projeter e(s)t restaurer ". Mauro Piccinini enquête de son côté sur la " paternité " plurielle de Ballet mécanique à partir de sa genèse qui voit se croiser Ezra Pound, Man Ray, Fernand Léger, George Antheil, Dudley Murphy. Dans la partie Archives, Bernard Bastide nous fait découvrir Jean-Paul Boyer, technicien pionnier de la restauration des films et il ouvre le dossier de la restauration de la Femme et le Pantin de Baroncelli. Lilia Lustosa évoque la mission Suckdorff au Brésil sous l'égide de l'Unesco, au moment de la naissance du Cinema Novo, et ses ambiguïtés néo-coloniales. Jean-Michel Alberola livre un collage et Riwan Tromeur un portfolio d'œuvres plastiques sur le thème du film. La partie Chroniques publie des comptes rendus d'expositions, de livres et de DVD.
Le n°100 de 1895 revue d'histoire du cinéma revêt un caractère exceptionnel à plusieurs titres. D'une part ce numéro anniversaire présente, dans des textes collectifs dus aux membres du Conseil d'administration de l'AFRHC, une série de réflexions documentées faisant le bilan de l'inscription de la revue dans les courants historiographiques français et internationaux et celui des apports qui ont été les siens dans ce champ, ainsi que les résultats d'une enquête auprès de plus de cent personnes se réclamant de l'histoire du cinéma (enseignants, chercheurs) sur les conditions, les tendances, la pratique de la discipline. D'autre part toute l'iconographie de ce numéro a été confiée à un artiste, Jean-Michel Alberola, qui a généreusement mis à disposition de la revue plus de cinquante œuvres ayant trait au cinéma, dont la presque totalité est inédite. Une lithographie originale reprenant l'une de ces illustrations, tirée à 60 exemplaires numérotés et signés, sera en outre mise en vente lors de la sortie du numéro.Parmi les textes on compte une évocation de l'histoire de la revue depuis sa fondation en 1985 par l'un de ses fondateurs, Jean A. Gili, une introduction à la question des revues de nos jours, deux textes présentant la démarche et l'œuvre de J-M. Alberola, puis des textes collectifs abordant l'histoire du cinéma sous ses différentes facettes: les techniques, la société,l' intermédialité et l'esthétique.
En mars 1930, les studios hollywoodiens se dotent d'un nouveau Code de production qui établit les règles consenties par l'industrie hollywoodienne pour désamorcer l'activité des innombrables organes de censure qui entravaient l'exploitation des films aux États-Unis.Sur la base d'archives inédites, le premier des deux essais composant ce livre relate la genèse de ce texte. On voit s'y confronter des points de vue opposés sous l'arbitrage de Will H. Hays, président de la MPPDA (l'association professionnelle des studios), jusqu'à la signature par les producteurs réunis d'un accord qui, contrairement à ce qu'on a pu dire, a efficacement gouverné le cinéma hollywoodien entre 1930 et 1934.Le second essai entreprend de corriger l'image presque universellement négative du " patron " de l'autocensure. Non seulement Hays fut un immense diplomate, mais il a contribué de façon peut-être décisive à l'avènement de " l'âge d'or " hollywoodien.