Le romancier Jean Freustié (1914-1983) d'origine libournaise est apprécié pour sa sincérité. Écrivain et critique littéraire, il cherche à connaître l'homme à la lumière de la psychologie; il se raconte sans fard, présentant son addiction à la morphine puis à l'alcool…Il atteint la maîtrise de son art dans l'autobiographie, où il évoque avec ironie, désillusion et une grande vérité, l'expérience de la seconde guerre mondiale comme médecin-auxiliaire. Le thème dominant de la jeunesse lui offre l'occasion de brosser un tableau de sa ville natale et de sa famille haute en couleurs dominée par un père courtier en vin.La description sans concession de la société libournaise n'est pas sans rappeler celle de Bordeaux par François Mauriac: " À Listrac [Libourne] au début des années 30! Autour de nous c'est le néant, l'immobilisme, la laideur et la médiocrité. " L'héritage du vent (1979) peut être lu comme un écho au brûlot social de Préséances (1921) de Mauriac qui éloigna longtemps l'auteur de sa ville natale.
Confessions, sensibilités et particularismes dans l'histoire du Sud-Ouest
Le recueil des actes du 64e congrès d'études régionales de la FHSO, qui s'est tenu à l'Abbaye-aux-Dames de Saintes les 8 et 9 octobre 2011, dans le cadre d'un partenariat avec la Fédération des Sociétés Savantes de la Charente-Maritime, réunit 18 communications autour du thème des Appartenances religieuses dans l'histoire du Sud-Ouest, depuis la fin du Moyen Âge jusqu'aux temps présents. Prenant pour cadre un vaste sud-ouest aquitain élargi aux deux Charentes, elles projettent un éclairage neuf sur la détermination des appartenances religieuses, tant individuelles que collectives. L'élaboration et la perpétuation de lieux de la mémoire religieuse, de même que les usages des symboles religieux sont examinés. Les modalités de la transmission et de l'affichage de la foi, tout comme la régulation de la vie des fidèles par l'autorité publique, se trouvent également au cœur des travaux proposés. De la sorte, est mesurée la part du fait religieux dans la construction des identités, à l'échelle de la ville, du " pays " et de la province.
Soins et préoccupations de santé en Aquitaine (XVIe-XVIIIe siècles)
La médecine ancienne (celle d'avant les découvertes scientifiques du XIXe siècle) reste marquée par les moqueries de Molière et d'autres satiriques. À l'exception de quelques ignorants, benêts et crédules, qui aurait pu croire à son efficacité ? Qui pouvait consentir à des traitements plus dangereux qu'utiles, en particulier ces saignées d'autant plus aveuglément pratiquées qu'elles paraissent avoir été le seul recours ? Or ces représentations sont fausses. En effet, la médecine de l'époque n'est pas une science hermétique ; elle est, au contraire, largement partagée. Les ouvrages de médecine à destination populaire, au succès incontestable, les discussions avec le personnel soignant et avec l'entourage proche, les offres thérapeutiques, diffusées dans la presse et par diverses publicités, sont des moyens d'information dont disposent les populations. Il est possible d'acquérir un savoir, souvent succinct, mais utile en cas de maladie.
Les 9 et 10 octobre 2010, la Société Archéologique et Historique du canton de Créon, Baron et Tresses accueillait le Congrès annueld'Etudes Régionales de la FHSO. Universitaires, conservateurs du patrimoine, archéologues, érudits locaux, membres des sociétés fédérées de la FHSO ont pu ainsi présenter une vingtaine de communications et débattre autour de ce thème. Cette publication témoigne de la richesse des échanges qui ont eu lieu pendant ces deux jours.
Essai sur la circulation monétaire en Aquitaine à la fin du règne d'Antonin le Pieux (159-161)
C'est l'ouvrage sur le trésor de Garonne constitué de 3997 monnaies de bronze (sesterces, dupondii et as) entre Claude et Antonin le Pieux découvert en 1965. Trouvé lors de dragages de la Garonne, c'est l'un des trésors les mieux étudiés pour le Haut Empire.