La médecine ancienne (celle d'avant les découvertes scientifiques du XIXe siècle) reste marquée par les moqueries de Molière et d'autres satiriques. À l'exception de quelques ignorants, benêts et crédules, qui aurait pu croire à son efficacité ? Qui pouvait consentir à des traitements plus dangereux qu'utiles, en particulier ces saignées d'autant plus aveuglément pratiquées qu'elles paraissent avoir été le seul recours ? Or ces représentations sont fausses. En effet, la médecine de l'époque n'est pas une science hermétique ; elle est, au contraire, largement partagée. Les ouvrages de médecine à destination populaire, au succès incontestable, les discussions avec le personnel soignant et avec l'entourage proche, les offres thérapeutiques, diffusées dans la presse et par ...
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La médecine ancienne (celle d'avant les découvertes scientifiques du XIXe siècle) reste marquée par les moqueries de Molière et d'autres satiriques. À l'exception de quelques ignorants, benêts et crédules, qui aurait pu croire à son efficacité ? Qui pouvait consentir à des traitements plus dangereux qu'utiles, en particulier ces saignées d'autant plus aveuglément pratiquées qu'elles paraissent avoir été le seul recours ? Or ces représentations sont fausses. En effet, la médecine de l'époque n'est pas une science hermétique ; elle est, au contraire, largement partagée. Les ouvrages de médecine à destination populaire, au succès incontestable, les discussions avec le personnel soignant et avec l'entourage proche, les offres thérapeutiques, diffusées dans la presse et par diverses publicités, sont des moyens d'information dont disposent les populations. Il est possible d'acquérir un savoir, souvent succinct, mais utile en cas de maladie.