Le corps humain, immédiat, dans son surgissement, lorsqu'il est dissimulé au regard ou qu'il est en mouvement dans l'espace public, suscite du discours, des représentations et des phantasmes… autant qu'il est autorisé, scruté, censuré, stigmatisé. Le corps, qu'il soit considéré indécent, non-conforme, hors-normes, nous fait être au monde, nous subjective. Plusieurs disciplines interrogent le corps en Occident, corps montré/dissimulé/en mouvement au travers des normes juridiques et sociales, des lieux de persécution et à l'heure de la lutte de réappropriation.
Cet ouvrage entend étudier la généalogie qui relie les différentes thèses individualistes et établir leur continuité logique: chacun de ces courants de pensée découle de ses prédécesseurs et contribue à la naissance de ses successeurs. Il y a donc entre eux des connexions logiques et historiques.Cette généalogie montre combien la pensée moderne est redevable à l'individualisme. Rien ne caractérise mieux la Modernité que son individualisme. Etudier ces différents courants intellectuels de l'individualisme fait ressortir comment s'est formée la pensée moderne, par rupture avec la pensée antique et médiévale, et fait comprendre quelques-uns des faits de société qui en sont la manifestation concrète.
Études archéologiques, architecturales et topographiques
L'abbaye bénédictine de Baume-les-Messieurs (Jura) a échappé aux importantes reconstructions monastiques de l'époque moderne, ainsi qu'aux destructions révolutionnaires. Ses bâtiments conventuels résultent de plusieurs campagnes de construction, dont les premières structures conservées datent des environs de l'an mil. Ce riche potentiel archéologique et architectural permet d'appréhender et de retracer les évolutions de la topographie et du bâti de l'une des plus anciennes et des plus prestigieuses abbayes du diocèse de Besançon, à l'intérieur d'un arc chronologique qui s'étend depuis la construction de l'église au XIe siècle jusqu'à l'abandon de la vie régulière au XVIIe siècle.
Cet ouvrage s'interroge sur les raisons, modalités et conséquences de l'endossement par les cités et leurs gouvernants de fonctions " sanitaires ", réelles ou métaphoriques, dans la constitution, le maintien et l'harmonie du corps civique. Les contributions réunies ici se proposent, tels des éclairages ponctuels, de mettre en lumière des aspects encore obscurs des liens entre corps physique, santé, individus et corps social au prisme d'un concept en vogue dans les sciences humaines et sociales depuis le début des années 2000, et encore peu mobilisé par les sciences de l'Antiquité: les vulnérabilités.
Catalogue d'exposition Pavie-Strasbourg : 26 mai 2015-15 janvier 2016
Entre le ve et le ive siècle avant J.-C., à côté de ces mondes mythiques qui, à travers des métaphores utopiques et/ou dystopiques, véhiculaient des théories philosophico-politiques, mettant en garde contre les maux de la situation actuelle et suggérant des alternatives viables, sont apparus des projets de poleis idéales qui, dans l'intention de leurs auteurs respectifs, devaient fonctionner comme de véritables modèles à garder à l'esprit. D'où la raison pour laquelle, en général, c'est précisément dans de telles utopies que les discussions et les propositions portent également sur les aspects plus concrets et matériels de la polis, ainsi que sur les aspects plus délicatement politiques et sociaux.
Cet ouvrage collectif aborde le débat sur les formes de domination et les rapports de soumission qui ont soutenu les empires de l'Antiquité. À partir d'une approche transculturelle et comparative, il cherche à comprendre comment se construisent les différents cadres juridiques, administratifs, sociaux et culturels sur lesquels repose le pouvoir de l'empire, en plus d'entreprendre l'étude des relations qui se créent sous les administrations impériales et les structures qu'ils engendrent et reproduisent l'assujettissement des vaincus. Mais ce ne sont pas seulement les moyens de coercition directe qui font l'objet d'intérêt de ce travail, mais aussi la compréhension des mécanismes de contrôle basés sur le domaine idéologique, les formes d'hégémonie et les stratégies de soft power. Il cherche ainsi à intégrer le point de vue de ceux qui sont soumis aux processus de résistance individuelle et collective à la subordination à l'empire.
La figure du favori tout-puissant, anomalie institutionnelle non exclusive au XVIIe siècle, acquit durant cette période une présence européenne généralisée, suscitant une production écrite importante. Sa dimension continentale ne passa pas inaperçue pour nombre d'esprits éclairés, tel Saavedra Fajardo. Cet ouvrage explore les représentations, critiques et discours visant à légitimer ou condamner cette expérimentation politique. Les travaux présentés montrent que favoris, soutiens et détracteurs développèrent une réflexion et une action de propagande engagées, témoignant de l'intensité des débats autour de cette modification du fonctionnement du pouvoir royal.
Droits de propriété et construction politique dans la longue durée
Cet ouvrage examine les questions foncières en Amérique latine sous l'angle des rapports qu'ont entretenu les processus de construction étatique et communautaire à travers la négociation et la distribution des droits de propriété sur la terre. Il est organisé en quatre périodes de juridicité: coloniale; libérale; celle des réformes agraires; et néolibérale, marquée à la fois par le paradigme d'individualisation et de marchandisation des droits, et par celui de la gouvernance démocratique – qui génère l'attribution de droits territoriaux collectifs à certains groupes de population –, dont la mise en œuvre conjointe conduit à un regain des tensions historiques qu'a connu le continent.
Le stade de football a pris place dans l'espace urbain depuis les années 1880. Édifié à la périphérie des villes, il a d'abord une fonction utilitaire. Il est devenu un temple du ballon rond attirant les touristes du monde entier. Il est le lieu de formalisation des traditions sportives inventées et de la cristallisation des identités sociales, urbaines et nationales. Ce sixième numéro de Football(s), invite à reconsidérer son histoire du Brésil à la Hongrie, en passant par l'Allemagne, l'Espagne, la France et les Pays-Bas. Il y est autant question d'histoire urbaine que rurale, puisque les campagnes ont aussi leurs stades, que d'histoire du spectacle, de la mémoire et du patrimoine sportif.