Le département de l'Eure sous le Directoire

André GOUDEAU
Date de publication
4 mars 2014
Résumé
Après la Terreur, Incroyables et Merveilleuses tenaient le haut du pavé à Paris, formant une société frivole, dominée par une minorité de parvenus enrichis trop vite. Mais qu'en était-il en province et particulièrement en Normandie entre 1794 et 1800 ?Proche de Paris, le département de l'Eure allait-il se reconnaître dans le régime institué par la Constitution de l'an III ? Héritier des sociétés populaires, le jacobinisme, appuyé par les deux frères Lindet, conventionnels montagnards originaires de Bernay, était-il en mesure de peser sur la vie politique locale ?L'Eure, se trouvant aussi, par les cantons bocagers du Pays d'Ouche, en limite de l'Ouest rebelle et chouan de la Normandie orientale, fut affecté par la chouannerie normande, relayée par le brigandage des " cha ... Lire la suite
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Date de première publication du titre 12 novembre 2012
ISBN 9782877759632
EAN-13 9782877759632
Référence B114618-27
Nombre de pages de contenu principal 372
Format 15.5 x 24 x 1.8 cm
Poids 567 g

Introduction

PREMIERE PARTIE : L'ETABLISSEMENT DU REGIME DIRECTORIAL DANS L'EURE

Chapitre I - L'Eure au début du Directoire
L'Eure en Révolution
Après Thermidor, la mission de Bernier

Chapitre II - La mise place des nouvelles institutions
L'adoption du nouveau régime : le référendum constitutionnel (fructidor an III)
Les affrontements de Verneuil
Les élections de l'an IV

Chapitre III - La nouvelle armature administrative
Le commissaire Crochon et la nouvelle administration centrale
La nomination des commissaires cantonaux
L'installation des municipalités de canton
La mise en place des nouvelles institutions judiciaires


DEUXIEME PARTIE : LES NOUVELLES ADMINISTRATIONS A L'EPREUVE DU POUVOIR (brumaire an IV- germinal an V)

Chapitre I - Premières tâches administratives
L'organisation des bureaux de l'administration centrale
Le fonctionnement chaotique des municipalités cantonales
L'emprunt de forcé l'an IV

Chapitre II - L'administration centrale et le renouveau du jacobinisme
Le Bulletin de l'Eure, organe officiel du département ?
Robert Lindet et le babouvisme

Chapitre III - La crise de subsistance
Une grave disette
Réquisitions et résistance des cultivateurs
" L'égoïsme " des cantons

Chapitre IV - Brigandage et chouannerie
Les " chauffeurs " : la bande de Robillard
Les actions des chouans
Les incidents du pays d'Ouche.
Les forces de maintien de l'ordre : garde nationale et gendarmerie


TROISIEME PARTIE : ELECTIONS ET LUTTES POLITIQUES (germinal an V-germinal an VI)

Chapitre I - La réaction de l'an V
La préparation de la consultation électorale
Des assemblées primaires souvent troublées
L'assemblée électorale dominée par les royalistes
L'inquiétude des républicains 

Chapitre II - L'administration centrale dans la tourmente
L'assassinat de Goubert
La gestion Crochon
Les premières attaques contre Crochon et l'administration centrale

Chapitre III - le coup d'Etat du 18 fructidor et ses conséquences
La " foudre de Fructidor "
Les destitutions de commissaires après Fructidor
La destitution de l'administration centrale en question

Chapitre IV - L'essor du néo-jacobinisme et les élections de l'an VI
Le développement des cercles constitutionnels
Une consultation électorale mouvementée
Savary commissaire


QUATRIEME PARTIE : A LA RECHERCHE D'UNE NOUVELLE LA CITOYENNETE

Chapitre I - Eduquer le citoyen
L'enseignement primaire
L'Ecole centrale de l'Eure, un établissement novateur
Le théâtre, moyen d'éducation civique ?

Chapitre II - Fortifier le civisme républicain
Les cultes républicains
L'application du calendrier décadaire
Les fêtes civiques

Chapitre III - Liberté du culte ou lutte contre le fanatisme ?
Renouveau catholique et répression fructidorienne
L'interdiction des manifestations extérieures du culte
Les gallicans et la tentative de reconstruction du diocèse

Chapitre IV - Soutenir l'agriculture, la manufacture et le commerce
Les mutations économiques
Les communications
Foires et marchés

CINQUIEME PARTIE : LES ULTIMES MISSIONS DE DEUX COMMISSAIRES (germinal an VII-brumaire an VIII)

Chapitre I - Après le scrutin de l'an VII, l'administration centrale à nouveau contestée
La préparation des élections
Les assemblées primaires
L'assemblée électorale du département
Après Prairial, satisfactions et inquiétudes des néo-jacobins

Chapitre II - Rever, un pédagogue égaré en politique
Le retour de Rever en politique
La lutte contre les " brigands royaux "
Lutter contre les complices des " brigands royaux "
La démission de Rever

Chapitre III - Thomas Lindet commissaire ou l'impossible retour à l'an II  
L'installation du nouveau commissaire
Organiser la conscription
La lutte contre les " brigands royaux "
Des mesures d'exception

Chapitre IV - Brumaire et l'élimination des néo-jacobins
L'accueil du 18 brumaire à Evreux
L'occupation de Pacy-sur-Eure par les chouans
L'administration centrale destituée
La réaction antijacobine
Les débuts du nouveau régime

Conclusion

Après la Terreur, Incroyables et Merveilleuses tenaient le haut du pavé à Paris, formant une société frivole, dominée par une minorité de parvenus enrichis trop vite. Mais qu'en était-il en province et particulièrement en Normandie entre 1794 et 1800 ?Proche de Paris, le département de l'Eure allait-il se reconnaître dans le régime institué par la Constitution de l'an III ? Héritier des sociétés populaires, le jacobinisme, appuyé par les deux frères Lindet, conventionnels montagnards originaires de Bernay, était-il en mesure de peser sur la vie politique locale ?L'Eure, se trouvant aussi, par les cantons bocagers du Pays d'Ouche, en limite de l'Ouest rebelle et chouan de la Normandie orientale, fut affecté par la chouannerie normande, relayée par le brigandage des " chauffeurs " de la bande à Robillard. L'administration du département et le commissaire Crochon durent faire face à cette " malveillance ". Tâche rendue d'autant plus difficile qu'entre l'an IV et l'an VIII, leur " républicanisme " était contesté par les néo-jacobins qui se réunissaient au sein des cercles constitutionnels et s'exprimaient dans le Bulletin de l'Eure du journaliste Touquet.Parallèlement à leurs constants efforts pour assurer le maintien de l'ordre, les administrateurs départementaux, s'appuyant sur les municipalités de canton, cherchèrent à développer une culture républicaine, soutenant notamment les efforts de Rever pour faire de l'École centrale d'Évreux un établissement scolaire innovant sur le plan pédagogique. Il fallait également organiser de fréquentes fêtes civiques et encourager les cultes révolutionnaires pour concurrencer un catholicisme en crise, dans un diocèse où le clergé constitutionnel, désemparé par l'abdication de l'évêque Lindet, tentait néanmoins de se réorganiser.Cet ouvrage présente les mutations intervenues dans le département entre Thermidor et Brumaire. À travers l'exemple de l'Eure, il s'agit de montrer que le Directoire, ce régime mal-aimé, a toutefois présenté certaines innovations, contribuant à préparer les futures expériences républicaines de la France du XIXe siècle.André Goudeau, ancien documentaliste au Lycée Georges-Dumézil de Vernon, a publié de nombreux articles consacrés au passé de cette ville et à l'histoire du département de l'Eure, s'intéressant tout particulièrement à la période révolutionnaire. Cet ouvrage est tiré d'une thèse de doctorat qu'il a soutenue en septembre 2009 à la faculté des lettres de l'université de Rouen.

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