Les Corsaires du littoral

Dunkerque, Calais, Boulogne, de Philippe II à Louis XIV (1568-1713)
Patrick VILLIERS
Date de publication
1er janvier 2000
Résumé
Le nom de Dunkerque est indissociablement lié à celui de Jean Bart, souvent baptisé roi des corsaires ; or Jean Bart a fait l'essentiel de sa carrière au service du roi. On situe généralement l'apogée de la guerre de course pendant la guerre de Succession d'Espagne, associant Saint-Pol et Forbin à cette réussite dunkerquoise. Tous deux étaient officiers du roi mais pratiquèrent une stratégie dont le succès repose sur la création par Vauban de l'arsenal de Dunkerque. Il faut donc clarifier les rapports complexes entre les " corsaires particuliers " et les vaisseaux du roi. Tous attaquaient le commerce ennemi, le plus souvent ensemble, mais le danger et la gloire du combat revenaient le plus souvent aux navires du roi. Cependant Vauban n'a pas tout fait. De nouvelles rech ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
24.39 €
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Date de première publication du titre 1er janvier 2000
ISBN 9782859396336
EAN-13 9782859396336
Référence SLU090741-54
Nombre de pages de contenu principal 360
Format 16 x 24 x 0 cm
Poids 582 g

AVANT-PROPOS
CHAPITRE I
De la piraterie à la guerre de course
La première piraterie
Les premiers corsaires
Le traité de Tordesillas : les corsaires français à l'assaut des Ibériques
Naufrageurs et pirates du Littoral de la Manche
Les grandes étapes de la " course piraterie " anglaise au XVIe siècle
Boulogne, Calais et Dunkerque au XVIe siècle : une conjoncture maritime marquée par les guerres
Une fin de XVI siècle tourmentée
De la " révolution militaire " en Mer du Nord aux victoires de la marine des Provinces-Unies
L'Angleterre, de la piraterie littorale à la Royal Navy et au commerce colonial

CHAPITRE II
Dunkerque, capitale de la course espagnole en Mer du Nord
Dunkerque, siège d'Amirauté aux XVIe et XVIIe siècles
La course à Dunkerque, de la dissidence hollandaise à la Trêve de douze ans : (des années 1560 à 1609)
Essai de mesure de la course à Dunkerque de 1621 à 1646
Quelle armada et quelle stratégie à Dunkerque ?
Le mémoire de l'amiral Jacques Colaert du 30 mars 1637
La bataille des Dunes : un tournant ?, les années 1639-1646

CHAPITRE III
Les caractères de la guerre de course espagnole à Dunkerque au milieu du XVIIe siècle
DU GALION À LA FRÉGATE DUNKERQUOISE :
Les navires de guerre anglais et espagnols en Europe de l'Ouest vers 1560-1600
Les nouveaux navires hollandais : La busse et la flûte
Le galion, la galère et la frégate, la barque longue dans les eaux dunkerquoises
La galère
La demi-galère
La frégate dunkerquoise
La chaloupe de guerre
Quelques chiffres sur les armements en course en 1634 et 1642
LES CORSAIRES ET L'ARMADA AU COMBAT
Les combats de l'armada des Flandres
Les combats des capres
Récompense des capitaines de l'armada et des corsaires particuliers
LES ARMATEURS : DE L'ARMEMENT DU CAPRE À LA LIQUIDATION DE LA PRISE
Armateurs et marchands à Dunkerque
Quelques remarques sur la valeur des corsaires et des prises
PART DE PRISES, CAPITAINES ET ÉQUIPAGES
CHAPITRE IV

La Manche et le Pas-de-Calais, un littoral propice aux corsaires français
LE LITTORAL, DE LA PRISE DE DUNKERQUE À LA MORT DE MAZARIN
La première occupation française de Dunkerque 1652-1658 :
la dernière présence espagnole de Dunkerque à Gravelines
Dunkerque, port anglais : 1658-1662
LOUIS XIV ET LES PORTS DU PAS-DE-CALAIS AU DÉBUT DU RÈGNE
La situation de Boulogne, Calais et Dunkerque
Colbert et la réorganisation de la Marine
LE PAS-DE-CALAIS PENDANT LA GUERRE DE DÉVOLUTION
Le logement des gens de guerre et le recrutement des gens de mer
Une marine de guerre très discrète
La course littorale, un recours limité
COLBERT ET LES RÉFORMES ADMINISTRATIVES DE 1669
Les travaux sur le Littoral de 1668 à 1672
COLBERT ET LA LÉGISLATION DE LA COURSE, DE LA GUERRE DE DÉVOLUTION À L'ORDONNANCE DE 1681
1) Le rôle essentiel de l'amirauté et de l'amiral de France
2) Les règlements concernant le combat en mer et les mesures pour opérer la saisie de la prise en mer
le pavillon et le combat en mer
les mesures pour opérer la saisie
de " bonne prise " en mer
3) La procédure à l'arrivée de la prise
l'évolution du Conseil des Prises
l'instruction préalable au jugement
4) Les types de jugement de prises
5) L'exécution du jugement
la vente de la prise
les frais de jugement et de vente
Jean Bart et les débuts de la guerre de course sur le Littoral : 1672-1674
La guerre de course à Dunkerque 1674-1678
Les capitaines corsaires dunkerquois
pendant la guerre de Hollande
Courses, captures et actionnaires
Jean Bart, roi des corsaires, 1675-1678
Jean Bart, capitaine de la Palme

CHAPITRE V

De la crise du système des classes à l'escadre du Nord
Panetié, des barques longues à l'Entendu
Omaer, Panetié et le prêt des frégates royales corsaires
Louis XIV, Vauban et l'achèvement du port et de l'arsenal de Dunkerque
L'ETAT CORSAIRE, UNE AIDE OU UNE CONCURRENCE ?
Dunkerque, base de l'escadre du Nord
Jean Bart, corsaire du roi ou chef d'escadre :
guerre de course ou guerre contre le commerce ennemi
Vauban, théoricien de la guerre de course

LES CORSAIRES PARTICULIERS PENDANT LA GUERRE DE LA LIGUE D'AUGSBOURG
Les armements corsaires des particuliers à Dunkerque
Du mythe à la réalité : essai de quantification des rançons et des prises
1) Prises ou rançons
2) Armements et noms de navires dunkerquois
3) Les capitaines corsaires de Dunkerque
4) Croisières brillantes et corsaires bredouilles
5) Les associations de corsaires
6) Les corsaires du Pas-de-Calais et les combats navals
7) Armateurs, cautions et dépositaires
Bilan de la course, friponneries des armateurs et reprises
Une timide activité corsaire à Calais et Boulogne

CHAPITRE VI
Les corsaires du Littoral et l'escadre de Dunkerque pendant la guerre de Succession d'Espagne, mai 1702- avril 1713

L'ESCADRE DE DUNKERQUE, DE JEAN BART AU CHEVALIER TOUROUVRE
Dunkerque à la mort de Jean Bart
De Pointis à Saint-Pol
Forbin et la stratégie corsaire de Louis XIV
Le chevalier de Tourouvre et la généralisation des armements au cinquième
Cornil Saus, le corsaire et armateur du roi
ESSAI DE QUANTIFICATION, L'APOGÉE DUNKERQUOISE
L'originalité dunkerquoise : les corsaires en association
Deux capitaines dunkerquois exemplaires : Jean Tilly et Mathieu de Wulf
la course sur le Littoral, une industrie profitable
Capitaines et navires corsaires boulonnais et calaisiens
QUELQUES FAITS DE LA VIE QUOTIDIENNE DES MARINS CORSAIRES
La fin de la course à Dunkerque et la signature de la paix
Conclusion

Le nom de Dunkerque est indissociablement lié à celui de Jean Bart, souvent baptisé roi des corsaires ; or Jean Bart a fait l'essentiel de sa carrière au service du roi. On situe généralement l'apogée de la guerre de course pendant la guerre de Succession d'Espagne, associant Saint-Pol et Forbin à cette réussite dunkerquoise. Tous deux étaient officiers du roi mais pratiquèrent une stratégie dont le succès repose sur la création par Vauban de l'arsenal de Dunkerque. Il faut donc clarifier les rapports complexes entre les " corsaires particuliers " et les vaisseaux du roi. Tous attaquaient le commerce ennemi, le plus souvent ensemble, mais le danger et la gloire du combat revenaient le plus souvent aux navires du roi. Cependant Vauban n'a pas tout fait. De nouvelles recherches et la publication de thèses récentes amènent à redécouvrir Dunkerque " l'Espagnole ", place essentielle de l'Espagne dans sa lutte contre les Provinces-Unies en révolte. De Philippe II à Philippe IV, l'Espagne définit une législation et une stratégie corsaire qui seront reprises par les autres nations européennes. L'amirauté de Dunkerque et le Conseil des Prises de Bruxelles encouragèrent les Dunkerquois dont les résultats furent étonnants. La défaite de l'Invincible Armada en 1588 et celle de l'amiral Oquendo aux Dunes en 1639 ont fait oublier que les galions du roi d'Espagne ou des Archiducs basés à Dunkerque, associés aux corsaires du port ont capturé jusqu'à 280 navires par an, soit des résultats largement équivalents à ceux obtenus sous Louis XIV. Les meilleurs corsaires devinrent amiraux espagnols. La clé de ce succès reposa sur l'association entre navires du roi et particuliers. Cette stratégie, codifiée en 1637 par Jacques Colaert, corsaire devenu Amiral de la flotte de Flandre, fut reprise par Vauban et les Pontchartrain. Face à cette puissance dunkerquoise, Boulogne et Calais firent leurs premières armes de cités corsaires mais l'Etat ne réalisa pas les infrastructures portuaires indispensables. Une course encore largement méconnue exista cependant, qui annonçait les succès de la Révolution et de l'Empire. Proposer une relecture du rôle des corsaires du Littoral en s'appuyant sur les recherches les plus récentes, tel est l'objet de ce livre. 

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