Toute parole collective, quelle qu'elle soit, est une fiction, en ce sens qu'il n'existe pas de sujet collectif susceptible d'en soutenir réellement l'énonciation. Les romans de Gustave Flaubert, de Nathalie Sarraute et de Robert Pinget, diversement, prennent ce discours collectif impossible pour matériau ; ils en représentent les linéaments, en scrutent les failles, en interrogent les rêves, les fantasmes et la violence ; ce faisant, ces oeuvres redonnent perpétuellement sa chance à la dissemblance des sentimens intersubjectifs de se manifester sous la parité des expressions collectives.
REMERCIEMENTS INTRODUCTION PREMIERE PARTIE : Coupures et ruptures (Flaubert) I. De l'impersonnalité flaubertienne II. La parole fêlée
1) Généalogie 2) La dissemblance des sentiments sous la parité des expressions 3) L'écriture du corps (sensations, objets, sentiments)
III. Le défaut de tout
1) La Copie de Bouvard et Pécuchet (le deuxième volume) 2) La traversée des apparences (le premier volume)
a) Préambule b) La déconstruction des savoirs c) Par-delà dogmatisme et scepticisme d) Significations du parcours encyclopédique e) Le comique comme critique
3) L'insignifiance ontologique et l'écriture comme copie
a) Le réel singulier b) Euphorie et dysphorie ontologiques c) Le point de fuite du roman
DEUXIEME PARTIE : Reprises, échos et continuations (Nathalie Sarraute et Robert Pinget) IV. Le lieu commun et l'écriture du tropisme (Nathalie Sarraute)
1) Filiation flaubertienne 2) Tropisme et lieu commun (portrait d'un inconnu)
a) Le miroir de la représentation b) Par-delà le miroir
3) Position de l'esthétique sarrautienne et innovations formelles 4) Soi, l'autre et les autres (Les Fruits d'Or)
a) Le lieu commun conversationnel b) Le tropisme sous-conversationnel
5) Communication littéraire, communication singulière
V. La parole intarissable (Robert Pinget)
1) Préambule 2) La lettre en souffrance et le partage des voix (Le Fiston)
a) La lettre en souffrance b) Le partage des voix
3) L'art de la fugue et l'allégorie de la mort (Le Libera)
a) Une fugue b) Le statut du référent c) Une allégorie ? d) Rien n'est jamais dit...
4) Le lieu d'une écoute et l'art de la dérision (Cette Voix)
CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE
Toute parole collective, quelle qu'elle soit, est une fiction, en ce sens qu'il n'existe pas de sujet collectif susceptible d'en soutenir réellement l'énonciation. Les romans de Gustave Flaubert, de Nathalie Sarraute et de Robert Pinget, diversement, prennent ce discours collectif impossible pour matériau ; ils en représentent les linéaments, en scrutent les failles, en interrogent les rêves, les fantasmes et la violence ; ce faisant, ces oeuvres redonnent perpétuellement sa chance à la dissemblance des sentimens intersubjectifs de se manifester sous la parité des expressions collectives.