Sonate, que me veux-tu ?

Pour penser une histoire du signe
Violaine ANGER
Collection
Signes
Date de publication
8 novembre 2016
Résumé
Avec les œuvres symphoniques de Mozart, Haydn, Beethoven, et plus largement, avec l'apparition de la musique instrumentale autonome, c'est la manière de concevoir la signification qui est bouleversée à la fin du XVIIIe siècle: il devient clair que les mots articulés du langage verbal n'ont pas le monopole de la pensée. De très nombreux débats ont alors éclos, pour tenter de penser ce nouveau rapport au sens. Il fallait aussi élaborer un discours qui rende compte des œuvres musicales et de leur force.Plutôt que de reprendre la question a priori et de manière non-historique, cet ouvrage propose de suivre les débats de l'époque et leurs enjeux: se dessinent alors des sensibilités différentes, selon les époques (entre le début du XIXe siècle et sa fin) et les lieux (France, ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
25.00 €
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Actuellement Indisponible
Date de première publication du titre 8 novembre 2016
ISBN 9782847888317
EAN-13 9782847888317
Référence 120316-46
Nombre de pages de contenu principal
Format 14 x 21.5 x 1.6 cm
Poids 365 g

Avant-propos

Introduction - " Sonate, que me veux-tu ? "

Chapitre 1 - L'abandon de la conception imitative de la musique

Chapitre 2 - Les voies possibles

Chapitre 3 - Qu'est-ce qu'une sensation sonore ?

Chapitre 4 - Qu'est-ce qu'une pensée sonore ?

Chapitre 5 - La question de l'autonomie et de la pureté du musical : l'exemple de Rossini

Chapitre 6 - La conception de l'interprète : quelques pistes au XIXe siècle

Conclusion

Bibliographie

Index des noms

Index des oeuvres

 

Avec les œuvres symphoniques de Mozart, Haydn, Beethoven, et plus largement, avec l'apparition de la musique instrumentale autonome, c'est la manière de concevoir la signification qui est bouleversée à la fin du XVIIIe siècle: il devient clair que les mots articulés du langage verbal n'ont pas le monopole de la pensée. De très nombreux débats ont alors éclos, pour tenter de penser ce nouveau rapport au sens. Il fallait aussi élaborer un discours qui rende compte des œuvres musicales et de leur force.Plutôt que de reprendre la question a priori et de manière non-historique, cet ouvrage propose de suivre les débats de l'époque et leurs enjeux: se dessinent alors des sensibilités différentes, selon les époques (entre le début du XIXe siècle et sa fin) et les lieux (France, Angleterre, Allemagne). On s'aperçoit bien vite que la réflexion sur la façon dont on signifie sans les mots précède les évolutions de la poésie et de la peinture au XIXe siècle; enfin, l'idée d'autonomie de l'œuvre accompagne la pensée politique. Bref, c'est aussi le moment de construire des conceptions de l'être humain fort différentes les unes des autres.Les mots de " poésie ", de " pureté ", de " dynamisme ", de " sensation ", de " forme ", reçoivent des acceptions aussi différentes que celles de timbre, de bruit, d'harmonie, de justesse. Une histoire des théories du signe est donc aussi, en creux, une histoire des théories du langage. En fait, c'est l'idée même de ce qu'est une interprétation qui reçoit ainsi des sens bien différents. À l'orée du XXe siècle, les œuvres de Freud ou de Saussure découlent de ces débats autant que celles de Stravinsky ou de Schoenberg, de Mallarmé ou de Van Gogh.Suivre ces familles de pensée et les conceptions du sujet humain qui sont construites, c'est aussi situer les différents styles musicaux qui éclosent alors. La conscience de leurs enjeux épistémologiques enrichit l'expérience d'écoute; elle assoit la liberté de chaque auditeur, ouvrant un champ plus large à l'appréciation des œuvres dans leur singularité.

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