Michel Foucault et le christianisme

Philippe CHEVALLIER
Date de publication
1er décembre 2011
Résumé
Des premiers rites baptismaux à la confession moderne, les références au christianisme sont constantes dans l'œuvre de Michel Foucault. Cette constance s'inscrit dans un questionnement philosophique plus large sur notre actualité : comprendre le rapport que nous avons aujourd'hui à nous-mêmes demande de s'interroger sur les actes de vérité que l'Occident a instaurés depuis les premiers siècles chrétiens. Que faut-il dire et manifester de soi pour être transformé dans son être, pardonné, sauvé, jugé ou guéri ? Ce livre propose une étude critique de l'ensemble des lectures chrétiennes de Foucault, avec une attention particulière portée au cours Du gouvernement des vivants (1979-1980). Ni chronologique ni thématique, le parcours suivi espère retrouver la logique d'un trava ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
29.00 €
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Date de première publication du titre 1er décembre 2011
ISBN 9782847883251
EAN-13 9782847883251
Référence 113624-46
Nombre de pages de contenu principal 384
Format 14 x 22 x 3 cm
Poids 484 g

 

MICHEL FOUCAULT, BIBLIOGRAPHIE
INTRODUCTION

 

PREMIERE PARTIE
LE CHRISTIANISME COMME OBJET HISTORIQUE, UNE QUESTION DE METHODE

Chapitre un – Définition du modèle stratégique
Usage des concepts dans l'historiographie de Michel Foucault
La stratégie comme connexion de l'hétérogène
Les " formes de rationalité " sont-elles des idéalités ?

Chapitre deux – Le christianisme au risque de l'analyse stratégique
Le christianisme éclaté : 1973-1977
Le christianisme comme " gouvernementalité " : 1978
Un nouveau regard sur les institutions politiques : Église et État • Pastorat chrétien et marxisme : un miroir déformant ? • Évaluation critique de l'histoire pastorale
Le christianisme comme " régime de vérité " : 1980
Origine et mutation de la notion de " régime de vérité " • Postérité de la notion de " régimes de vérité " : vers le domaine de l'éthique ? • Une double réduction de l'objet " christianisme "

Chapitre trois – Foucault et l'historiographie de l'Antiquité tardive

DEUXIEME PARTIE
UNE LECTURE SINGULIERE DES PERES

Chapitre quatre – Le christianisme dans le texte
Limites de la première histoire de l'aveu (1974-1978)
Spécificité de la forme religieuse de l'aveu • La confession est-elle une pratique coercitive ? • Les manuels des confesseurs comme pratique discursive
Le retour au texte : le virage de 1980
Abandon du principe d'exemplarité • Quoi de neuf ? Œdipe • Du fils Œdipe aux Pères chrétiens : radicalisation d'une lecture

Chapitre cinq – Conséquence sur l'usage des textes : lire et traduire les Pères
Lire : des choix classiques
Traduire : Foucault, traducteur sourcier
Citer : la citation comme pratique de lexicalisation

Chapitre six – Vers une " anarchéologie " du christianisme

TROISIEME PARTIE
UNE INTERPRETATION DU CHRISTIANISME COMME VOIE MOYENNE

Chapitre sept – Le christianisme comme Orient perdu
Tragédie de l'homme occidental
Une expérience d'abord littéraire
L'expérience de la transgression : Georges Bataille • L'être du langage, l'être : Roger Laporte, Maurice Blanchot • L'Orient, tentation originelle du christianisme : Pierre Klossowski, Gustave Flaubert
Le retour de la métaphysique

Chapitre huit – La relève d'un temps précaire
Premières hypothèses sur la différence chrétienne
La différence entre le moine et le pénitent
Les techniques de soi chrétiennes dans le monachisme • Les techniques de soi chrétiennes avant le monachisme • Pourquoi le laïc ne peut être gouverné comme le moine
La différence entre le salut et la perfection

CONCLUSION
APPENDICE : POSSIBILITE DE COMPLETER L'HISTOIRE STRATEGIQUE DU CHRISTIANISME
BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
INDEX

 

Des premiers rites baptismaux à la confession moderne, les références au christianisme sont constantes dans l'œuvre de Michel Foucault. Cette constance s'inscrit dans un questionnement philosophique plus large sur notre actualité : comprendre le rapport que nous avons aujourd'hui à nous-mêmes demande de s'interroger sur les actes de vérité que l'Occident a instaurés depuis les premiers siècles chrétiens. Que faut-il dire et manifester de soi pour être transformé dans son être, pardonné, sauvé, jugé ou guéri ? Ce livre propose une étude critique de l'ensemble des lectures chrétiennes de Foucault, avec une attention particulière portée au cours Du gouvernement des vivants (1979-1980). Ni chronologique ni thématique, le parcours suivi espère retrouver la logique d'un travail à la fois philosophique et historique : quand et comment le christianisme a-t-il été constitué par Foucault en objet de recherche, avec quelles pratiques de lecture et quelles conséquences sur l'interprétation ? Attentif aux mots plus qu'aux choses, le philosophe repère les glissements sémantiques successifs qui annoncent, entre le IIe et le IVe siècle de notre ère, le passage du monde antique à un univers inédit : celui de la perfection impossible et des fidélités difficiles. Loin de l'image facile d'un christianisme ascétique et intransigeant, Foucault définit l'originalité chrétienne comme la reconnaissance et l'institution paradoxale d'un rapport précaire à la vérité.Philippe Chevallier est docteur en philosophie de l'université Paris-Est. Il a récemment publié Être soi, Actualité de Søren Kierkegaard (François Bourin, 2011). Il travaille actuellement à la Bibliothèque nationale de France.

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