Ce livre raconte la crise d'identité d'un balzacien vieillissant. Il y est question entre autres de l'avenir des études balzaciennes et d'un type de lecture que l'auteur appelle apotropique (de apos, " loin de " et trope, " tour "). Entendons par là que le lecteur, surtout s'il est lecteur professionnel, doit faire attention à ne pas devenir l'esclave de son objet. La lecture est un acte de liberté. S'il cesse d'être libre, le lecteur étouffe. Balzac est mort d'avoir écrit La Comédie humaine ; son œuvre l'a tellement obsédé qu'elle a aussi fini par le tuer. Essayons de ne pas devenir comme lui. L'apotropie peut nous protéger contre ce risque de surinvestissement et d'enfermement monomane. Bonheur du critique institutionnel après avoir jeté son froc aux orties : le mond ...
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1. Jeunes balzacien Eco, Vattimo — X et Y ou la stratégie de l'inversion des signes — Balzac, calme bloc — Pourquoi il n'y a pas d'autre Balzac
2. Pieds Débâcle — Le pied sur la marche — " … Comme Thalès, Platon et Pythagore " — Questions — Fiers coursiers
3. Paradoxe sur les détails
4. Batailles (lettre à un ami stylisticien) Avis d'un spécialiste — Des mots qui font tache — Histoire d'un écrivain qui perd courage — Visite guidée — Confession d'un ex-balzacien
5. Cathédrales Examen d'un manuscrit — Échos d'un sujet (propos philosophiques) — Qui va là ? — Griffes pleines de boue — Au même moment (ou presque), dans un pays voisin
6. All is false De l'avantage de parler plusieurs langues — Un drame shakespearien — Pastiche et plagiat — Citer, singer — Histoire d'une femme blanche et d'Othello
7. Épreuves (Baudelaire) " Chaque artiste travaille à sa manière " — " Avant que la plume attaque le papier " — " Des phrases pensées par moi " — L'art d'en faire autant (sur les " Projets de préface ")
8. Lambeaux (sur les Chouans) Identi?cation d'un homme (et d'une femme) — D'un buste l'autre — Visite à domicile — Pour une Histoire érotisée
9. Nécrologies L'écrivain est fatigué — Calice amer — Portrait du romancier en parfait imbécile — Avis d'un critique — Avis d'un critique (bis)
10. Prolongements (lever les yeux de son livre)
Ce livre raconte la crise d'identité d'un balzacien vieillissant. Il y est question entre autres de l'avenir des études balzaciennes et d'un type de lecture que l'auteur appelle apotropique (de apos, " loin de " et trope, " tour "). Entendons par là que le lecteur, surtout s'il est lecteur professionnel, doit faire attention à ne pas devenir l'esclave de son objet. La lecture est un acte de liberté. S'il cesse d'être libre, le lecteur étouffe. Balzac est mort d'avoir écrit La Comédie humaine ; son œuvre l'a tellement obsédé qu'elle a aussi fini par le tuer. Essayons de ne pas devenir comme lui. L'apotropie peut nous protéger contre ce risque de surinvestissement et d'enfermement monomane. Bonheur du critique institutionnel après avoir jeté son froc aux orties : le monde est soudainement devenu plus ouvert ; il reste des choses à dire sur Balzac, précisément parce qu'on a eu envie d'en finir avec Balzac. L'apotropie est une stratégie délibérément paradoxale.