Les Loteries royales dans l'Europe des Lumières

1680-1815
Marie-Laure LEGAY
Date de publication
1er octobre 2014
Résumé
Un " impôt sur les imbéciles ", une " friponnerie ", un " jeu cruel ", un " fléau inventé par le despotisme "… Les hommes des Lumières n'avaient pas de mots assez durs pour dénoncer la loterie royale, une institution que tous les États européens ont mis sur pied au XVIIIe siècle. Les souverains encourageaient donc la passion du jeu, l'oisiveté, et captaient sans vergogne l'épargne de leurs sujets ? Faire croire que l'on gagne, tandis que l'on perd toujours, n'était-ce pas le propre d'un État corrompu ?Ou bien doit-on plutôt considérer la loterie royale comme un outil d'ingénierie financière, le fruit d'une nouvelle rationalité publique ? La loterie est incompatible avec le secret de la finance, encore défendu par les doctrines absolutismes du pouvoir. Son succès s'appui ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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Date de première publication du titre 1er octobre 2014
ISBN 9782757407882
EAN-13 9782757407882
Référence 118046-54
Nombre de pages de contenu principal 172
Format 16 x 24 x 1 cm
Poids 288 g

Première partie – Jeux d'État et morale publique

Chapitre 1 : Loteries et utilité publique
1. Un nouveau contrat moral : les guerres de Louis XIV et les loteries de charité
2. De la charité à l'utilité publique
3. " La réunion des loteries à la Finance "
4. Le danger social

Chapitre 2 : Les plans de loteries : L'État et les entrepreneurs de chance
1. Les entrepreneurs de loterie
2. Le jacobite Jean Glover et les premières loteries populaires
3. La banque italienne et les frères Calzabigi

Chapitre 3 : Loteries royales et crédit public
1. Les loteries-emprunts
2. Les loteries de remboursement : une gestion aléatoire de la dette
3. Loteries et agiotage au temps de Necker

 

Deuxième partie – Loteries et gouvernement des finances

Chapitre 4 : Administrer les loteries
1. Fermes ou régies ?
2. La collecte et les bureaux de recette
3. Les frais de gestion

Chapitre 5 : La part du roi
1. Limiter les risques : les opérations secrètes du castelletto
2. Constituer un fonds de trésorerie
3. Un fonds pour subventionner le clergé et la noblesse ?

Chapitre 6 : Le défi comptable : calculer le bénéfice
1. L'expérience française
2. L'expérience viennoise
3. À Bruxelles

 

Troisième partie – Loteries royales et espaces publics

Chapitre 7 : Guerre d'argent et guerre d'information
1. Concurrence allemande et publicité royale
2. Utiliser les journaux : information et désinformation
3. Fausses et vraies lumières : l'édition

Chapitre 8 : Loteries et opinion publique
1. Établir la confiance
2. Lutter contre la fraude et les faux-billets
3. Murmures au Palais royal, rumeurs à Bruxelles

Chapitre 9 : Loteries et esprit critique
1. Philosophie de l'espérance et vérités mathématiques : l'apport de Buffon
2. " Un impôt sur les imbéciles " ? Comportement du joueur et calcul de l'État
3. Loteries " insidieuses " et patriotisme
4. Les beaux jours de la Loterie nationale et impériale

 

Conclusion

Sources et bibliographie
     Sources imprimées
     Sources manuscrites
     Bibliographie
Table des illustrations
Table des tableaux et graphiques

Un " impôt sur les imbéciles ", une " friponnerie ", un " jeu cruel ", un " fléau inventé par le despotisme "… Les hommes des Lumières n'avaient pas de mots assez durs pour dénoncer la loterie royale, une institution que tous les États européens ont mis sur pied au XVIIIe siècle. Les souverains encourageaient donc la passion du jeu, l'oisiveté, et captaient sans vergogne l'épargne de leurs sujets ? Faire croire que l'on gagne, tandis que l'on perd toujours, n'était-ce pas le propre d'un État corrompu ?Ou bien doit-on plutôt considérer la loterie royale comme un outil d'ingénierie financière, le fruit d'une nouvelle rationalité publique ? La loterie est incompatible avec le secret de la finance, encore défendu par les doctrines absolutismes du pouvoir. Son succès s'appuie nécessairement sur les gazettes, la publicité, la transparence, tant de la roue de la fortune hissée sur une estrade, que des comptes, car tout soupçon de fraude doit être écarté. Pour la première fois, l'État s'expose à ne pas perdre la confiance du public. Les " calculateurs ", — des plus savants, comme d'Alembert ou Condorcet, aux plus aventuriers comme le jacobite John Glover ou le vénitien Giacomo Casanova —, proposent des méthodes de gains qui garantissent un revenu permanent, tandis que la croissance du XVIIIe siècle permet le développement de l'épargne populaire. Voici donc que le hasard, combiné à l'abondance, génère un revenu public, un fonds de trésorerie que tous les souverains convoitent.

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