Transformer le monde ? L'efficace de la philosophie en temps de révolution

France-Allemagne, 1794-1815
Ayse YUVA
Date de publication
1er juillet 2016
Résumé
La Révolution française, une révolution causée par les écrits des " philosophes " et guidée par leurs principes abstraits? Ce lieu commun, apparu dès 1789, prévaut encore aujourd'hui. Il est peut-être le fruit d'une erreur d'analyse ou d'une illusion; mais que signifie-t-il exactement et que nous révèle-t-il d'une portée politique possible de la philosophie? La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ou le moment robespierriste, généralement privilégiés, sont loin d'épuiser une matière si riche: au contraire, la période qui suit la Thermidor et sur laquelle se penche cet ouvrage se révèle comme une intense période de réflexion sur l'efficace politique qui peut encore être attribuée à la philosophie. Confrontant entre eux des textes d'auteurs français et allemand ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
19.00 €
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Date de première publication du titre 1er juillet 2016
ISBN 9782735120963
EAN-13 9782735120963
Référence 120129-02
Nombre de pages de contenu principal 342
Format 16.2 x 24 x 2 cm
Poids 750 g

Introduction

 

PARTIE I/ LA PHILOSOPHIE ET LES PRINCIPES DE GOUVERNEMENT

CHAPITRE 1/ RÉVOLUTION POLITIQUE ET HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE

1. Quelle " philosophie " a causé la Révolution ?

2. La vitesse du changement et le refus de la violence

3. Les progrès de la philosophie dans l'histoire et la constitution de la science politique

4. Une nouveauté philosophique non révolutionnaire

5. La révolution philosophique kantienne ou le parallélisme en question

CHAPITRE 2/ APPLICATION OU RÉALISATION DES PRINCIPES

1. La critique de la métaphysique et ses répercussions politiques  chez les Thermidoriens.

2. L'adaptation aux circonstances chez Staël et Constant

3. L'application et les arts comme médiation

4. Kant et la pratique en politique

5. La puissance des principes et leur réalisation dans l'histoire : Fichte contre Rehberg

6. L'inscription problématique d'une finalité pratique dans l'histoire : Schiller, Humboldt

 

PARTIE II/ LA DIFFUSION DE LA PHILOSOPHIE DANS LA SOCIÉTÉ : ART DE GOUVERNER ET ENSEIGNEMENT  

CHAPITRE 1/ ORDRE DES CHANGEMENTS ET PRÉDICTIONS DANS L'ART DE GOUVERNER  

1. Philosophie et art social chez Condorcet, Volney et Destutt de Tracy

2. Maîtrise individuelle ou collective des passions politiques chez Mme de Staël

3. Kant, Erhard : connaissance de l'espèce, prédiction et art de gouverner

4. Les divergences entre Schiller et Humboldt sur l'inefficacité de la révolution

5. Fichte : de Machiavel au nouvel art de gouverner des Discours à la nation allemande

CHAPITRE 2/ LA PHILOSOPHIE ET SES RELAIS DANS L'INSTRUCTION DU PEUPLE, DES ÉLITES ET DE LA NATION  

1. L'instruction à la rationalité et la formation des élites en France

2. Le refus du dogmatisme

3. Les relais de la philosophie auprès du peuple et de la nation

4. La philosophie à l'université face aux besoins de l'État, en Prusse

 

PARTIE III/ LA PHILOSOPHIE DANS LES DISCOURS PUBLICS ET LA PENSÉE COLLECTIVE 

CHAPITRE 1/  CLARTÉ, ÉVIDENCE, PENSÉE COMMUNE

1. La nécessité et l'évidence philosophiques comme marqueurs nationaux

2. Clarté et éloquence des discours publics et philosophiques en France

3. Les philosophes, personnages politiques en France, entre collaboration et indépendance

4. La philosophie sous-jacente à une époque et à une société chez Staël et Constant

CHAPITRE 2/ ESPACE PUBLIC, ESPACE SAVANT.

1. Espace public, espace savant et espace national chez les auteurs français

2. Espace politique et opinion publique chez Kant et les post-kantiens

3. L'espace public chez Kant et Fichte de 1784 à 1798

CHAPITRE 3/ LE " NOUS " ET LES DESTINATAIRES DU DISCOURS PHILOSOPHIQUE  

1. Le déclin de l'adresse au Prince chez Schiller, Kant et Fichte

2. Le professorat politique de Fichte

3. Sacrifice de soi et action politique chez Staël, Constant et Chateaubriand

 

Conclusion

Bibliographie

La Révolution française, une révolution causée par les écrits des " philosophes " et guidée par leurs principes abstraits? Ce lieu commun, apparu dès 1789, prévaut encore aujourd'hui. Il est peut-être le fruit d'une erreur d'analyse ou d'une illusion; mais que signifie-t-il exactement et que nous révèle-t-il d'une portée politique possible de la philosophie? La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ou le moment robespierriste, généralement privilégiés, sont loin d'épuiser une matière si riche: au contraire, la période qui suit la Thermidor et sur laquelle se penche cet ouvrage se révèle comme une intense période de réflexion sur l'efficace politique qui peut encore être attribuée à la philosophie. Confrontant entre eux des textes d'auteurs français et allemands, cet ouvrage prend à rebours un second lieu commun, hérité du XIXe siècle, et selon lequel à une pratique sans théorie du côté de la France ferait écho une théorie sans pratique du côté allemand: en réalité, à cette époque, tous essaient de penser la philosophie comme alliance de la théorie philosophique et de la pratique, selon des modalités il est vrai très hétérogènes. Le " philosophique " ne doit plus nécessairement être considéré comme extérieur au " politique ".

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