Voter est l'exercice le plus commun en démocratie, et pourtant en déterminer les raisons est loin d'être une tâche aisée dès lors que l'on s'inscrit dans le cadre du choix rationnel. En effet, face au problème d'action collective illustré par la participation aux élections, l'arbitrage coût-bénéfice montre qu'il est préférable pour un citoyen de s'abstenir afin de profiter des avantages de l'élection sans en supporter le coût associé. C'est ce qui est communément appelé le paradoxe du vote.Afin de lever ce paradoxe, plusieurs arguments aussi divers que le sens du devoir, la pluralité politique, l'identification à un candidat, et bien d'autres encore ont été avancés. Pourtant aucune de ces solutions n'apporte de réponse ferme.Tout l'objet de cet ouvrage est de reprendre ...
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Chapitre I. Les enjeux du paradoxe du vote 1. Présentation 2. Les reformulations du paradoxe 3. La controverse sur la méthode du choix rationnel Chapitre II. Vote et minimisation du regret maximal 1. Le cadre d'analyse 2. Justification et extension 3. L'évaluation empirique Chapitre III. Vote et interaction 1. l'équilibre de participation rationnelle (ou comment endogénéiser P) 2. L'électeur éthique (ou comment endogénéiser D) 3. Mobilisation de groupes Chapitre IV. Vote expressif 1. La théorie du comportement expressif 2. Participation et expression d'une identité sociale 3. L'identification à un programme politique Chapitre V. Vote et apprentissage par renforcement 1. Rappel sur les modèles d'apprentissage par renforcement 2. Apprentissage et comportement électoral
Voter est l'exercice le plus commun en démocratie, et pourtant en déterminer les raisons est loin d'être une tâche aisée dès lors que l'on s'inscrit dans le cadre du choix rationnel. En effet, face au problème d'action collective illustré par la participation aux élections, l'arbitrage coût-bénéfice montre qu'il est préférable pour un citoyen de s'abstenir afin de profiter des avantages de l'élection sans en supporter le coût associé. C'est ce qui est communément appelé le paradoxe du vote.Afin de lever ce paradoxe, plusieurs arguments aussi divers que le sens du devoir, la pluralité politique, l'identification à un candidat, et bien d'autres encore ont été avancés. Pourtant aucune de ces solutions n'apporte de réponse ferme.Tout l'objet de cet ouvrage est de reprendre certaines des explications formulées et d'en cerner les limites, aussi bien dans leur cohérence interne que dans leur adéquation avec les données empiriques. Il s'agit de voir en quoi ce qui, en apparence, paraît être une solution acceptable ne l'est pas quand elle est formulée en termes de choix rationnel. Les deux auteurs choisissent de renverser la perspective : les citoyens, qui ne peuvent " maximiser " l'utilité de leur vote sans se comporter de manière totalement irrationnelle choisissent de " minimiser " la déception qui en découle, ou le sentiment de l'inutilité de leur intervention personnelle, et cela afin de conserver à la participation une dimension positive. De là, ils passent à un autre aspect du problème : non plus l'explication du comportement individuel des électeurs, mais l'analyse des effets de l'interdépendance entre électeurs et élus.