Monarchie et identité nationale en Italie (1860-1900)

Catherine BRICE
Collection
En temps & lieux
Date de publication
1er mars 2010
Résumé
La monarchie est longtemps restée un acteur oublié de l'Italie unifiée. Une fois le Royaume d'Italie proclamé, en mars 1861, une fois les opérations militaires du Royaume Piémont-Sardaigne achevées, le 20 septembre 1870, avec la prise de Rome, les souverains semblent disparaître de la scène. Pourtant, l'institution monarchique constitue le pilier de l'ordre constitutionnel italien régi par le Statuto, la charte octroyée par Charles-Albert en 1848. Les rituels et commémorations en l'honneur de la famille royale permettent à celle-ci d'être présente sur la scène politique et sociale de la nation en construction. Elle est active dans le domaine de la charité, visitant le pays à l'occasion de nombreux voyages ou lors d'événements dramatiques. Mais loin d'incarner une représ ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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Date de première publication du titre 1er mars 2010
ISBN 9782713222344
EAN-13 9782713222344
Référence 112872-01
Nombre de pages de contenu principal 430
Format 16 x 24 x 3 cm
Poids 760 g

Introduction
La monarchie, un acteur politique
Une monarchie médiatrice
L'italianité de la dynastie
Une communauté " révélée "
Construction de l'identité nationale et nationalisation des Italiens
Identité nationale, intégration nationale, politisation

Chapitre premier. La monarchie et l'État
Le texte du Statuto
Le roi et le gouvernement
Une fonction " nationalisante " dévolue à la Maison de Savoie ?
Régalité, sacralité et visibilité
Les dépouilles de la sacralité
Gouverner les foules

Chapitre 2. Dons, bienfaisance et charité
La logique de l'échange
Du peuple vers les souverains. Un flux ininterrompu .
Don et contre-don. Un " clientélisme " royal ?
Largesses royales, charité publique et clientélisme
La bienfaisance royale et la société civile

Chapitre 3. La Maison de Savoie et la construction nationale
Symboles et liturgies politiques
L'État et la construction nationale
La politique étrangère, miroir de la nation
Voyages et réceptions officielles. La puissance en représentation

Chapitre 4. Les fêtes de la monarchie
La fête du Statuto
Le 20 Septembre
Anniversaires, fêtes et célébrations dynastiques
Les fêtes de 1911

Chapitre 5. Les funérailles royales
Deux rois, deux morts, deux légendes
La cristallisation d'une communauté nationale
Les relations État-Église
1900 : une tension palpable
La prière de la reine Marguerite
1900 : des funérailles en ordre dispersé

Chapitre 6. La monumentalité des rois d'Italie
Le maillage monumental
Les monuments, lieux du débat public
Pour le Grand Roi. Monument national ou local ?
1900 : la fin du monument ?

Chapitre 7. Les voyages royaux
Les voyages officiels, " prise de possession " nationale ?
Consensus et conflictualité
Figures imposées
Le voyage royal
Les marques de la popularité
La reine Marguerite. Une présence conciliatrice
Humbert Ier, paladin des populations en danger
La fin de l'enchantement
Les voyages, des " scénarios d'amour " ?

Chapitre 8. Monarchie et politisation
La nébuleuse " monarchiste ". Cercles, associations et parti
Associations, sociétés de secours mutuel, cercles. Un réseau monarchiste
Société politique, secours mutuel, anciens combattants. Le trio gagnant
Les vétérans
La reine et la création d'une sphère féminine " pré-politique "
L'impossible synthèse ?

Chapitre 9. La monarchie, une culture politique ?
" Le père et le héros ". Le double tropisme de la culture politique monarchiste
Les formes de l'action collective. Le modus operandi de la culture politique
monarchiste

 

La monarchie est longtemps restée un acteur oublié de l'Italie unifiée. Une fois le Royaume d'Italie proclamé, en mars 1861, une fois les opérations militaires du Royaume Piémont-Sardaigne achevées, le 20 septembre 1870, avec la prise de Rome, les souverains semblent disparaître de la scène. Pourtant, l'institution monarchique constitue le pilier de l'ordre constitutionnel italien régi par le Statuto, la charte octroyée par Charles-Albert en 1848. Les rituels et commémorations en l'honneur de la famille royale permettent à celle-ci d'être présente sur la scène politique et sociale de la nation en construction. Elle est active dans le domaine de la charité, visitant le pays à l'occasion de nombreux voyages ou lors d'événements dramatiques. Mais loin d'incarner une représentation archaïque du pouvoir, les souverains forgent un lien symbolique important entre un pays, à l'identité récente, et une population encore peu " nationalisée " et politisée. À la fin du siècle, la monarchie descend de plus en plus souvent dans l'arène politique jusqu'à ne plus incarner la nation tout entière, mais seulement une fraction des Italiens. Remettre la monarchie au coeur du processus de construction nationale permet aussi de mieux comprendre les racines de la " faible " identité nationale italienne.

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