Questions de communication, n° 7/2005

Espaces politiques au féminin
Résumé
En faisant actuellement leur entrée dans les sciences de l'information et de la communication (SIC), les études sur le genre prennent en charge des préoccupations présentes ailleurs depuis plus longtemps, notamment en histoire, en sociologie, en ethnologie, en anthropologie (voir MEI, 2004 ; Réseaux, 2003). S'appuyant sur le constat que faisaient Thierry Lancien et al. (2001 : 49), Isabelle Gavillet – qui, dans ce dossier mène une réflexion générale sur le sujet – note qu'il y a quelques années " on classait les études sur "les femmes, les minorités et les médias" parmi les carences de la discipline ". Une évolution qui conduit la chercheuse à s'interroger : " La pluridisciplinarité tant revendiquée en sciences de l'information et de la communication serait-elle sur le ... Lire la suite
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Livre broché
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ISSN 16335961
Date de première publication du titre 1er janvier 2005
ISBN 9782864808596
EAN-13 9782864808596
Référence QC07-47
Nombre de pages de contenu principal 518
Format 16 x 24 x 2.5 cm
Poids 822 g

Espaces politiques au féminin
Dossier coordonné et présenté par Béatrice Fleury-Vilatte et Jacques Walter

Isabelle Gavillet, " Peut-on parler d'espaces politiques au féminin ? " ;
Caroline Ollivier-Yaniv, " Des femmes au gouvernement. Une féminisation de l'exercice du pouvoir ? " ;
Marion Paoletti, " Utiliser le genre comme variable distinctive : un fugace enchantement " ;
Pierre Leroux, Cécile Sourd, " Des femmes en représentation. Le politique et le féminin dans la presse " ;
Christiane Restier-Melleray, " " Femme(s) de ... ". Jouer en couple en politique : des mises en récit sans importance ? " ;
Sylvie Thiéblemont-Dollet, " "Ni putes ni soumises". Émergence et politisation d'un mouvement de femmes dans l'espace public ".

Échanges

Gilles Gauthier, " Le constructivisme. Un point de vue intenable sur le journalisme " ;
Béatrice Fleury-Vilatte, Jacques Walter, " Terrain, expérimentation et sciences sociales " ;
Stéphane Olivesi, " Le terrain : une mythologie scientifique ? " ;
Thierry Meyer, " Validité externe et méthode expérimentale " ;
Françoise Bernard, Robert-Vincent Joule, " Le pluralisme méthodologique en sciences de l'information et de la communication à l'épreuve de la "communication engageante" " ;
Vincent Meyer, " Retour sur la méthode des scénarios ".

Notes de recherche

Anne-Claude Ambroise-Rendu, " Les faits divers de la fin du 19e siècle. Enjeux de la naissance d'un genre éditorial " ;
Dominique Bodin, Louise Forsyth, Stéphane Héas, Luc Robene, " Sports et publicités. Une communication hygiénique pour une société stéril(isé)e ? " ;
Grégory Derville, " La politique de communication du groupe d'intérêt départementaliste " ;
Sylvain Gallois, " Approche transdisciplinaire de la délibération (1). Communication et délibération " ;
Jean Logone, " Éléments de recherche sur les sciences de l'information et de la communication au Japon " ;
Jean-Baptiste Legavre, " La quête des origines. Retour sur la fondation de la communication politique experte en France " ;
Carmelo Lettieri, " Les sciences sociales face au phénomène Berlusconi " ;
Ndiaga Loum, " La remise en cause de l'autonomie du champ médiatique par le champ maraboutique au Sénégal ".

En faisant actuellement leur entrée dans les sciences de l'information et de la communication (SIC), les études sur le genre prennent en charge des préoccupations présentes ailleurs depuis plus longtemps, notamment en histoire, en sociologie, en ethnologie, en anthropologie (voir MEI, 2004 ; Réseaux, 2003). S'appuyant sur le constat que faisaient Thierry Lancien et al. (2001 : 49), Isabelle Gavillet – qui, dans ce dossier mène une réflexion générale sur le sujet – note qu'il y a quelques années " on classait les études sur "les femmes, les minorités et les médias" parmi les carences de la discipline ". Une évolution qui conduit la chercheuse à s'interroger : " La pluridisciplinarité tant revendiquée en sciences de l'information et de la communication serait-elle sur le point de s'actualiser, tant il est vrai que, sur cet objet, les sciences de l'homme, du vivant et de la société se posent à présent les mêmes questions : quelles sont les conditions de production et de propagation d'une idée persistante ? ". Plus encore, ne peut-on suggérer qu'on assiste à la mise en application de ce que nous apprennent certains types de recherches, à savoir l'impossibilité de penser des objets à partir d'une seule discipline, et donc ici, de penser le genre en ces termes. Ce qui rejoint, pour partie, les propos du sociologue Edgar Morin (1962, in : François, Neveu, 1999 : 21) lorsqu'il confiait que les difficultés rencontrées par les femmes dans les années 60 – ne serait-ce que pour faire entendre leurs problèmes privés dans l'espace public – n'avaient guère retenu l'attention du monde académique car sans doute " jugées trop frivoles "...

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