Anita Leandro, " Présentation " ;
Nathan Reneaud, " Eden fiction ? Sentiment du sacré et nouvelle Genèse dans le cinéma de science-fiction US " ;
Sébastien Jounel, " Le mythe du surhomme dans Old Boy de Park Chan-wook "
Sébastien Boatto, " Buffy contre les vampires : des mythes au mythe ? " ;
Clément Puget, " La Terre et les morts " ;
Caroline Hourdry, " Le mythe de l'inte´gration dans le cine´ma interethnique américain " ;
Sébastien Layerle, " "Une quête désespérée des origines" La Vallée de Barbet Shroeder (1972) " ;
Bertrand Ficamos, " Glauber Rocha : du mythe aux transformations politiques ".
On a toujours vu dans le cinéma une fabrique de mythes, une usine de rêves. Le mythe, au sens aristotélicien, synonyme de récit, de représentation, était là dès les origines du cinéma. Avant que le découpage n'existe, le récit fortement structuré des mythes rendait possible, un en seul plan fixe et frontal, le développement de l'art de raconter dans des saynètes d'une durée moyenne de deux minutes. L'histoire du cinéma n'a pas cessé, depuis, d'investir dans des formes mythiques, des formes qui racontent, et qui se faisant, activent une deuxième fonction du mythe, sociale, partageable, celle qui permet d'élaborer, dans un plan symbolique, celui de la représentation, ce qui n'a pas été élaboré dans un plan réel. À travers différents genres audiovisuels et différents réalisateurs, les articles ici reviendront sur cette double puissance des récits de type mythique, à la fois réservoirs d'histoires et symbole au moyen desquels une société pense. Dans tous les cas, on va essayer d'extraire des oeuvres analysées une question actuelle, capable, en même temps, d'éclairer l'histoire des formes cinématographiques et de faire surgir ce "langage idéologique" que Greimas avait repéré dans les mythes.