Les Temps du travail

Normes, pratiques, évolutions (XIVe-XIXe siècle)
Corine MAITTE,Didier TERRIER
Date de publication
5 mai 2014
Résumé
La réduction de la durée du travail depuis un siècle et demi dans le monde occidental est patente. Mais elle recouvre une réalité-mosaïque fort difficile à circonscrire et qui ne préjuge en rien de l'avenir : l'exacerbation de la concurrence à l'échelle internationale et la mainmise de la finance sur l'économie réelle remettent aujourd'hui en cause ce qui semblait acquis. Économistes et sociologues ont multiplié les études à ce sujet. Rares sont cependant les historiens qui leur ont emboîté le pas. On s'accorde néanmoins à considérer que le temps passé au travail augmente dès la fin du Moyen Âge, puis s'amplifie considérablement au XVIIIe siècle pour culminer vers 1840. Ce mouvement qualifié de " révolution industrieuse " reposerait sur le désir des travailleurs d'accéd ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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Date de première publication du titre 5 mai 2014
ISBN 9782753532939
EAN-13 9782753532939
Référence 117385-53
Nombre de pages de contenu principal 496
Format 16.5 x 24 x 3.4 cm
Poids 816 g

Fêtes, éducation, temps de travail

Durées et rythmes de travail : les chantiers

Durées et rythmes de travail : champs, mines, ateliers

Intensifier l'effort productif

La révolution industrieuse, un pis-aller ?

La réduction de la durée du travail depuis un siècle et demi dans le monde occidental est patente. Mais elle recouvre une réalité-mosaïque fort difficile à circonscrire et qui ne préjuge en rien de l'avenir : l'exacerbation de la concurrence à l'échelle internationale et la mainmise de la finance sur l'économie réelle remettent aujourd'hui en cause ce qui semblait acquis. Économistes et sociologues ont multiplié les études à ce sujet. Rares sont cependant les historiens qui leur ont emboîté le pas. On s'accorde néanmoins à considérer que le temps passé au travail augmente dès la fin du Moyen Âge, puis s'amplifie considérablement au XVIIIe siècle pour culminer vers 1840. Ce mouvement qualifié de " révolution industrieuse " reposerait sur le désir des travailleurs d'accéder au monde de la consommation. D'inspiration libérale, cette proposition souffre toutefois de la rareté des études empiriques, exception faite pour l'Angleterre. Qu'il s'agisse de l'intensité de l'effort productif ou du temps passé au travail, les études de cas réunies ici multiplient donc les jeux d'échelles et les types d'activités. Elles mettent en évidence la non-linéarité des processus, la porosité des frontières culturelles et la diversité des motivations. Expression d'un rapport de force entre ceux qui vendent leur temps et ceux qui l'achètent, normes et pratiques liées au temps de travail sont révélatrices du fonctionnement complexe des sociétés.

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