Cette étude, fondée sur un examen approfondi des textes grecs et une analyse lexicale rigoureuse, s'appuie aussi sur les pratiques intertextuelles. Les statuts sociaux sont déterminés à partir d'une analyse des activités économiques. Le travail « pour soi » concerne les maîtres d'oikos, riches aristocrates homériques et modestes paysans. À la valeur mythique attachée aux activités des premiers se substitue chez Hésiode une valeur plus utilitaire du travail. Le travail « pour autrui » donne lieu à des développements originaux sur les démiurges, les thètes et les thérapontes. À contre courant du discours dominant, cette étude démontre que l’esclave homérique, caractérisé par le travail forcé, se distingue des autres groupes sociaux tant sur le plan lexical que par son éta ...
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– I – Aristocrates, paysans et activités personnelles Introduction 1.1. Homère et le primat de la valeur mythique 1.1.1. Ergon et ponos 1.1.1.1. Ergon 1.1.1.2. Ponos 1.1.2. Les activités volontaires 1.1.2.1. Les activités des hommes 1.1.2.2. Les activités des femmes 1.1.3. Les activités utilitaires 1.1.3.1. Faim et quête alimentaire dans le monde mythique 1.1.3.2. Faim et mendicité 1.1.3.3. La faim dans les comparaisons 1.1.4. L'acquisition de richesses hors de l'oikos 1.1.4.1. La violence 1.1.4.2. Le système du don et du contre-don 1.1.4.3. Le commerce 1.2. Hésiode : plaidoyer pour une valeur pratique 1.2.1. Ergon et ponos 1.2.1.1. Ergon 1.2.1.2. Ponos 1.2.2. Le travail : une nécessité 1.2.2.1. Éris 1.2.2.2. Les mythes 1.2.2.3. La femme 1.2.2.4. Travail agricole et autarcie 1.2.3. L’acquisition de richesses hors de l’oikos 1.2.4. L’origine sociale d’Hésiode Conclusion – II – Démiurges, thètes, thérapontes et travail { pour autrui } Introduction 2.1. Démiurges et spécialité professionnelle 2.1.1. Les artisans 2.1.2. Les autres démiurges 2.1.2.1. Les hérauts 2.1.2.2. Les aèdes 2.1.2.3. Les devins 2.1.2.4. Les médecins 2.1.2.5. Les prêtres : un groupe à part 2.2. Thètes et misthos 2.2.1. Les thètes dans l’épopée 2.2.2. Les thètes chez Hésiode 2.3. Thérapontes et service 2.3.1. Guerriers dans l’Iliade 2.3.2. Serviteurs dans l’Odyssée Conclusion – III – Esclaves et travail forcé Introduction 3.1. Le système lexical 3.1.1. Les prisonniers 3.1.2. Les esclaves 3.1.2.1. La masse servile 3.1.2.2. Fonction et { personnalisation } 3.1.2.3. Doulos et pallakis 3.2. État et condition serviles 3.2.1. Les prisonniers 3.2.2. L’esclave, un étranger 3.2.3. Les relations univoques maîtres/esclaves 3.2.4. Les pratiques sexuelles 3.2.4.1. Les unions entre esclaves 3.2.4.2. Les unions entre esclaves et personnes libres 3.2.5. Le travail des esclaves 3.2.5.1. Le travail des esclaves chez Homère 3.2.5.2. Le travail des esclaves dans l’oikos du paysan 3.2.6. Eumée, esclave et { divin } porcher 3.2.7. Affranchissement, fuites et révoltes 3.2.7.1. L’affranchissement 3.2.7.2. La fuite 3.2.7.3. Les révoltes serviles Conclusion
Cette étude, fondée sur un examen approfondi des textes grecs et une analyse lexicale rigoureuse, s'appuie aussi sur les pratiques intertextuelles. Les statuts sociaux sont déterminés à partir d'une analyse des activités économiques. Le travail « pour soi » concerne les maîtres d'oikos, riches aristocrates homériques et modestes paysans. À la valeur mythique attachée aux activités des premiers se substitue chez Hésiode une valeur plus utilitaire du travail. Le travail « pour autrui » donne lieu à des développements originaux sur les démiurges, les thètes et les thérapontes. À contre courant du discours dominant, cette étude démontre que l’esclave homérique, caractérisé par le travail forcé, se distingue des autres groupes sociaux tant sur le plan lexical que par son état et sa condition.