Longtemps considérée comme un avatar esthétiquement dégradé et moralement simpliste de la fiction cinématographique, la série télévisée s'est pourtant peu à peu autonomisée au sein des études culturelles jusqu'à devenir un objet digne des recherches universitaires, tant pour la manière dont elle met en scène les phénomènes sociaux que pour la diversité des codes et des stratégies narratives qu'elle mobilise. Alors que la musique de film constitue dorénavant un important champ d'investigation en France, on ne peut en dire autant en ce qui concerne son étude dans le cadre de la télévision. Mépris? Condescendance? Absence de spécialistes? Les équipements audiovisuels domestiques – télévision et projecteur numériques, son 5.1, lecteur Blu-ray – ont pourtant largement contri ...
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Spécificités d'une musique de série : singularités esthétiques et mémoire spectatorielle
Série vs cinéma : correspondances et réinventions des codes
La musique de séries : vers une hybridation des genres
Longtemps considérée comme un avatar esthétiquement dégradé et moralement simpliste de la fiction cinématographique, la série télévisée s'est pourtant peu à peu autonomisée au sein des études culturelles jusqu'à devenir un objet digne des recherches universitaires, tant pour la manière dont elle met en scène les phénomènes sociaux que pour la diversité des codes et des stratégies narratives qu'elle mobilise. Alors que la musique de film constitue dorénavant un important champ d'investigation en France, on ne peut en dire autant en ce qui concerne son étude dans le cadre de la télévision. Mépris? Condescendance? Absence de spécialistes? Les équipements audiovisuels domestiques – télévision et projecteur numériques, son 5.1, lecteur Blu-ray – ont pourtant largement contribué à redonner aux musiques de séries une part importante dans l'expérience du spectateur. En se fondant sur un corpus varié de séries américaines et françaises – de Twilight Zone (1959) aux Revenants (2012) – le présent ouvrage s'attache à étudier ces musiques sous les angles successifs de la spécificité de la musique de série – singularités esthétiques et mémoire spectatorielle –, des rapports des partitions de séries avec celles proposées par le cinéma, et de la possibilité de compositions hybrides mélangeant les genres.