Nouvelles Questions Féministes, vol. 25-n°2/2006

Santé!
Date de publication
1er janvier 2006
Résumé
Dans les années 70, plusieurs des revendications des mouvements féministes touchaient à la santé. Le slogan " Mon corps m'appartient " impliquait pour les femmes de pouvoir disposer librement de leur corps, en particulier d'avoir accès à des moyens de contraception fiables et à l'avortement. Cette revendication partagée au sein des pays occidentaux n'a toutefois pas abouti partout à des pratiques féministes alternatives dans le domaine de la santé. Aux États-Unis, un "mouvement pour la santé des femmes" a émergé et a rencontré un grand succès ; il a servi de modèle au Québec, en Allemagne ou encore en Suisse, sans toutefois exercer la même influence en France. L'ensemble des activités féministes relatives à la santé se sont dans un premier temps focalisées sur la santé ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
13.00 €
Ajout au panier /
Actuellement Indisponible
ISSN 02484951
Date de première publication du titre 1er janvier 2006
ISBN 9782940146765
EAN-13 9782940146765
Référence NQF252-38
Nombre de pages de contenu principal 168
Format 13 x 20 x 0 cm
Poids 340 g

M. Vuille, Séverine Rey, Catherine Fussinger et Geneviève Cresson, "La santé est politique" ;

M. Membrado, "Les femmes dans le champ de la santé : de l'oubli à la particularisation" ;

M. Ménoret, "Prévention du cancer du sein : cachez ce politique que je ne saurais voir" ;

I. Löwy et J.-P. Gaudillière, "Médicalisation de la ménopause, mouvements pour la santé des femmes et controverses sur les thérapies hormonales" ;

"Voix alternatives et féministes dans le champ de la santé mentale au Québec, un survol des expériences croisées des Ressources alternatives en santé mentale et des Centres de femmes" ;

I. Jonas, "L'antiféminisme des nouveaux "traités de savoir-vivre à l'usage des femmes"" ;

C. Fussinger, "Séverine Rey et Marilène Vuille : S'approprier son corps et sa santé. Entretien avec Rina Nissim" ;

V. Dupertuis, "Plateforme romande Femmes-Dépendances : pour la prise en compte des spécificités des dépendances des femmes" ;

M. Vuille, "L'action de femmes africaines de Genève contre le VIH/sida et l'isolement".

Dans les années 70, plusieurs des revendications des mouvements féministes touchaient à la santé. Le slogan " Mon corps m'appartient " impliquait pour les femmes de pouvoir disposer librement de leur corps, en particulier d'avoir accès à des moyens de contraception fiables et à l'avortement. Cette revendication partagée au sein des pays occidentaux n'a toutefois pas abouti partout à des pratiques féministes alternatives dans le domaine de la santé. Aux États-Unis, un "mouvement pour la santé des femmes" a émergé et a rencontré un grand succès ; il a servi de modèle au Québec, en Allemagne ou encore en Suisse, sans toutefois exercer la même influence en France. L'ensemble des activités féministes relatives à la santé se sont dans un premier temps focalisées sur la santé sexuelle et reproductive ; il a fallu attendre les années 90 pour que d'autres questions de santé (cancers, maladies cardiovasculaires), touchant les hommes et les femmes, soient prises en considération de façon plus systématique. Dans le même temps, une critique des biais androcentriques dans la recherche biomédicale s'est élaborée, remplaçant en partie celle de la médicalisation des femmes qui était prédominante au cours des décennies précédentes. Cette évolution des préoccupations féministes, ainsi que des éléments permettant d'en reconstituer la chronologie, sont présents en filigrane dans ce numéro et constituent le contexte auquel les articles se réfèrent. À parcourir le sommaire du dossier thématique, il est loisible de croire qu'il n'y est question que de la santé - ou de la non-santé - des femmes (cancer du sein, troubles et traitements de la ménopause, santé mentale des femmes, pratiques gynécologiques alternatives, etc.). Or le propos du numéro est bien plus large, car il s'agit de mettre en évidence que les rapports sociaux de sexe croisent la santé à plusieurs titres : la définition même de la maladie et l'élaboration des traitements sont tributaires de connaissances et d'un pouvoir inégalement distribués, le travail de soins ne reposent pas de la même manière sur les hommes et sur les femmes, le champ de la santé crée et reproduit des stéréotypes de sexe, la domination masculine (dont les violences sont l'expression la plus crue) affecte l'état de santé des individu·e·s.Outre les contributions du dossier, un article traite de la répartition du travail émotionnel au sein du couple tel qu'il est préconisé par les manuels de savoir-vivre. Deux présentations d'associations œuvrant dans le domaine de la santé des femmes, ainsi que des comptes-rendus d'ouvrages sur la santé et sur d'autres thèmes complètent ce numéro.

Recommandations