Archives de sciences sociales des religions, n° 147/2009

Traduire l'intraduisible
Résumé
Le caractère sacré de la langue des grandes religions révélées se heurte frontalement à leur vocation universelle qui nécessite leur expression dans les multiples idiomes profanes du monde. L'extension et l'intensification des échanges entre les culturesdepuis deux millénaires a progressivement fait droit au principe d'" équivalence sans identité " qui se manifeste dans les traductions réitérées et concurrentes des textes canoniques. Les missions évangélisatrices, les véhicules bouddhiques, les conquêtesislamiques, les académies occidentales forment autant de scènes diverses des tentatives de traduire ce qui se donne comme intraduisible.Les contributions relatent également les errements missionnaires pour donner un nom à Dieu en Tanzanie ainsi que ses transpositions iro ... Lire la suite
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Livre broché
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ISSN 03355985
Date de première publication du titre 5 octobre 2009
ISBN 9782713222177
EAN-13 9782713222177
Référence ASSR147-01
Nombre de pages de contenu principal 240
Format 16 x 24 x 1.6 cm
Poids 377 g

Pierre Lassave, " Traduire l'intraduisible. Introduction " ;
Nicole Gueunier, " Deux moments-clés dans l'histoire de la traduction biblique " ;
Marc de Launay, " Les fils du texte : Genèse 6,14 " ;
Michael Oustinoff, " Roman Jakobson et la traduction des textes bibliques " ;.
Noël J. Gueunier, " Les traductions de la Bible et l'évolution du malgache contemporain " ;.
Claudia Mattalucci, " Traduire les noms de Dieu. Les missionnaires d'Afrique face à la religion haya (Tanzanie) " ;.
Philippe Chanson, " " Rien n'est plus fort que le Bon Dieu ! ". Quand le conteur créole convoque et traduit le Dieu colonial " ;.
Sylvette Larzul, " Les premières traductions françaises du Coran (17e-19e siècles) " ;.
Francesco Zappa, " Écrire l'Islam en bambara. Lieux, réseaux et enjeux d'al-Hajj Modibo Diarra " ;.
Orsolya Németh, " Avatars d'un texte. Commentaires et traductions de la Bhagavad-gita " ;.
Bernard Senécal, " La traduction du Sutra de l'Estrade dans la Corée contemporaine ".

Le caractère sacré de la langue des grandes religions révélées se heurte frontalement à leur vocation universelle qui nécessite leur expression dans les multiples idiomes profanes du monde. L'extension et l'intensification des échanges entre les culturesdepuis deux millénaires a progressivement fait droit au principe d'" équivalence sans identité " qui se manifeste dans les traductions réitérées et concurrentes des textes canoniques. Les missions évangélisatrices, les véhicules bouddhiques, les conquêtesislamiques, les académies occidentales forment autant de scènes diverses des tentatives de traduire ce qui se donne comme intraduisible.Les contributions relatent également les errements missionnaires pour donner un nom à Dieu en Tanzanie ainsi que ses transpositions ironiques dans la bouche du conteur créole aux Antilles. Après l'histoire des traductions du Coran en français du 17e au 19e siècle, l'expansion actuelle de ses versions en langues africaines est approchée dans toute sa vitalité, ici à travers le bambara au Mali. Avec la Bhagavad-Gītā indienne, le chant, l'interprétation comme la traduction s'associent en d'innombrables " avatars " au fil du temps, rendant canonique de fait un texte qui ne l'était pas de droit. Côté bouddhique, le transfert du vénéré Sktra de l'Estrade du chinois vers le coréen moderne révèle une performance étroitement inscrite dans les tensions politiques d'une nation qui se cherche.

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