Alors vint la nuit...

Terrains, méthodes, perspectives
Jacques GALINIER,Aurore MONOD-BECQUELIN
Date de publication
16 décembre 2021
Résumé
L'anthropologie peine à voir dans le noir.Le mouvement des astres instaure une rythmicité inéluctable à laquelle tout être vivant est soumis. Comment s'inventent et se règlent les croyances et comportements infiniment variés accrochés à des phénomènes cosmiques constants?Parmi ces rythmes, nous avons choisi l'alternance de ce que nous appelons communément " jour " et " nuit ". Selon les époques, le temps découpé produit des configurations uniques et instables de l'imaginaire, les sociétés créent des calendriers, des rituels, des comportements.L'énigme que nous abordons nous interroge: comment se font ces accommodements avec les constellations, quelles sont les définitions qualitatives des catégorisations et leurs étiquettes — nuit, jour, obscurité…; comment une société ... Lire la suite
FORMAT
Livre à rabat
24.00 €
Ajout au panier /
Actuellement Indisponible
Date de première publication du titre 16 décembre 2021
ISBN 9782365190381
EAN-13 9782365190381
Référence 124956-41
Nombre de pages de contenu principal 336
Format 16 x 24 x 2.1 cm
Poids 630 g

Aurore Monod Becquelin — Prélude, 7

Jacques Galinier & Aurore Monod Becquelin — Introduction. Des pas dans la nuit, 11

Samuel Challéat & Thomas Poméon — " Et que fais-tu de cinq cents millions d'étoiles ? " Réflexions sur la valorisation de l'obscurité et du ciel étoilé à travers leur protection dans les territoires, 27

Guy Bordin — Non-humains (" esprits ") et cycles saisonnier et circadien chez les Inuit canadiens, 55

Cédric Becquey — De la nuit et de l'obscurité : une étude icono-épigraphique maya, 79

Aurore Monod Becquelin & Marie Chosson — La nocturnité au quotidien chez les Indiens tseltal du Chiapas (Mexique), 115

Rocío Noemí Martínez González — Ik'aletik " Les hommes noirs ". Identifications nocturnes multimodales dans un carnaval maya tsotsil, 171

Jean-Pierre Desclés — La nuit pensée et vécue comme une frontière quasi topologique, 193

Danièle Dehouve — Les liminalités dans les représentations du cycle solaire quotidien. Des cas mésoaméricains, 221

Jacques Galinier — L'inframonde au zénith. Destin nocturne des objets domestiques et cosmologie dans les rituels mortuaires otomi, 253

Alain Cabantous — La nuit entre histoire et littérature. France-Angleterre (fin XVIe-début XIXe siècle), 277

Naomi Fournier — Les nuits carcérales, révélatrices des violences de l'enfermement, 291

Luc Gwiazdzinski — Ce que la nuit raconte au jour. Vers une approche nuitale des mondes urbains, 317

Liste des contributeurs, 333

L'anthropologie peine à voir dans le noir.Le mouvement des astres instaure une rythmicité inéluctable à laquelle tout être vivant est soumis. Comment s'inventent et se règlent les croyances et comportements infiniment variés accrochés à des phénomènes cosmiques constants?Parmi ces rythmes, nous avons choisi l'alternance de ce que nous appelons communément " jour " et " nuit ". Selon les époques, le temps découpé produit des configurations uniques et instables de l'imaginaire, les sociétés créent des calendriers, des rituels, des comportements.L'énigme que nous abordons nous interroge: comment se font ces accommodements avec les constellations, quelles sont les définitions qualitatives des catégorisations et leurs étiquettes — nuit, jour, obscurité…; comment une société les utilise, contredit ou transforme et même les métamorphose? En Occident urbain, par exemple, un épuisant labeur transforme la nuit en faux jour, tandis que chez les Indiens mésoaméricains le jour est troué de nocturnité.L'enjeu de cette recherche est de construire une véritable anthropologie comparative de la nuit, dotée d'outils spécifiques, stimulée par des entrées multiples — le sommeil, les rêves, la gestion de la lumière, le contrôle sociétal, la mémoire… —, qui parvienne à analyser la nuit informant les espaces, les objets, les corps, les habitus : la nuit comme cadre et comme agent. En observant aussi les seuils, rapports délicats que l'on peut malicieusement mathématiser: l'aube, déchirement de la nuit éteinte ou resplendissante résurrection du soleil, ou bien le crépuscule, surgissement nécessaire pour les cultes rendus à la nuit ou angoissante descente vers un autre monde. De la longue nuit des pôles à la scansion monotone des nuits de l'équateur, la nuit est un produit de la culture. La nuit se construit avec ce qu'offre la culture et la culture se construit en retour par ses nuits.

Recommandations

Ajouter un partenaire

1. Structure

2. Réprésentant légal

3. Convention

4. IBAN

* champ obligatoire
* champ obligatoire
* champ obligatoire
* champ obligatoire

Ajouter une personne

1. Personne

Ajouter une entreprise

1. Structure

2. Réprésentant légal

* champ obligatoire
* champ obligatoire