Le territoire de Besançon – aujourd'hui encore l'un des plus vastes entre ceux des villes françaises – est objet de convoitise de la part de ses voisins. Parmi les richesses qui permettent à la ville impériale de vivre dans une certaine autarcie sont la vigne, sur tout le territoire, et l'immense forêt de Chailluz, au nord. Et aussi les carrières de laves : ces pierres plates servent à la couverture des maisons et ne seront remplacées que progressivement (au XIXe sècle seulement dans bien des campagnes) par la tuile.A proximité des Lavières, aux abords de la forêt de Chailluz, le comte de Bourgogne fait ériger des fourches patibulaires : signe symbolique de souveraineté, leur construction est contestée par les Bisontins.Les dépositions des quelque cent témoins appelés l ...
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Préface Remarques préalables Introduction Premier chapitre — Tableau de Besançon à la fin du XIVe siècle Les trois pouvoirs Justice, défense, finances . Besançon et les puissances voisines Deuxième chapitre — Présentation de l' " affaire des fourches " L'affaire et les intervenants La procédure Les témoins Troisième chapitre — Le territoire de Besançon Définition et limites Utilisation du territoire Valentin et les Lavières Quatrième chapitre — La justice dans la banlieue. Répartition des fonctions Les fourches patibulaires . Le ban des vendanges et les forestiers de Chailluz Conclusion L'enquête de 1391 édition du texte et de ses annexes Présentation Table récapitulative des données juridiques Edition du texte Documents 01 à 03 Documents [1] à [5], 1390-1391 Bibliographie
Le territoire de Besançon – aujourd'hui encore l'un des plus vastes entre ceux des villes françaises – est objet de convoitise de la part de ses voisins. Parmi les richesses qui permettent à la ville impériale de vivre dans une certaine autarcie sont la vigne, sur tout le territoire, et l'immense forêt de Chailluz, au nord. Et aussi les carrières de laves : ces pierres plates servent à la couverture des maisons et ne seront remplacées que progressivement (au XIXe sècle seulement dans bien des campagnes) par la tuile.A proximité des Lavières, aux abords de la forêt de Chailluz, le comte de Bourgogne fait ériger des fourches patibulaires : signe symbolique de souveraineté, leur construction est contestée par les Bisontins.Les dépositions des quelque cent témoins appelés lors de la procédure engagée par la cité ne renseignent pas seulement sur l'affaire des fourches : c'est toute l'organisation du territoire qui est décrite dans ce rouleau de papier spectaculaire. Et les témoins eux-mêmes, dans leur diversité, sont un échantillonnage de la population bisontine de la fin du XIVe siècle.L'édition du document, et les commentaires auxquels elle donne lieu, offre un tableau incroyablement vivant de la société à cette époque.