Quatre rubriques entrent dans la composition de ce tome XV, la traductologie, la culture et la littérature, la linguistique des macro-familles et la linguistique chinoise. Les sujets traités sont d'une grande diversité : traduction des textes grecs en latin dans l'Antiquité romaine (Robert BEDON), des textes anciens destinés aux différents publics d'aujourd'hui, avec l'exemple d'un traité de Galien (Jean-Pierre LEVET), pédagogie moderne du FLE en milieu sinophone (Bin-Ru HWANG), comparaisons de proverbes français et chinois (Meng LI), étude littéraire du roman d'un auteur suisse contemporain, Étienne Barilier, Piano chinois, Duel autour d'un récital (Shu SHEN et Luyuan YU), analyse de traces des comédies de Molière chez un dramaturge chinois, LI Jianwu, dans Servir d'exemple, " pièce moliéresque " (Yan ZHANG), évocation dans la perspective hypothétique d'une macro-famille eurasiatique des nombreux millénaires de la nuit linguistique antérieure à la formation de l'indo-européen (Jean-Pierre LEVET), recherches originales sur la phonétique du chinois (Philippe COUEIGNOUX), informations au titre du Courrier de Limoges, sur la maison qu'occupa à Limoges Shimazaki Tôson d'août à novembre 1914 (Jean-Pierre LEVET).
Le volume XIV de Tôzai comprend deux parties principales.Dans la première, intitulée Histoire et Littérature, on découvrira l'oeuvre de Ruricius, évêque de Limoges à partir de 485 et plus ancien écrivain connu des provinces du Limousin et du Quercy (Robert Bedon), un texte byzantin concernant les motifs de l'envoi d'une circulaire de l'évêque du Fayoum à l'époque byzantine, écrit copte parsemé de mots grecs (Ophelia Fayez el Pharaony-Riad), et des réflexions sur le dialogue interculturel chinois-français en cours de français à Taïwan (Tai-Yin Lin et Bin-Ru Hwang).La seconde, consacrée à la linguistique comparée et à la linguistique des macro-familles contient trois études sur l'indo-européen et le japonais, La négation grammaticale, Du genre grammatical, Le causatif en japonais (Susumu Kudo), une analyse sémantique des occurrences d'un verbe de déclaration en vieux-perse (Jean-Pierre Levet) et un examen de l'étymologie et de l'histoire d'un pronom personnel du tokharien replacées dans une perspective eurasiatique (Jean-Pierre Levet).À cela s'ajoute, dans le Courrier de Limoges, la présentation d'une thèse (Ikue Koyabu) soutenue en novembre 2018 à Limoges sur la Tradition des Fables d'Ésope au Japon.
Le présent numéro de Tôzai est largement consacré à la Chine et aux Chinois.On y trouvera les études de plusieurs docteurs récents de l'Université de Limoges, Aiping Liu (Wang Duqing et ses affinités avec Mallarmé), Fei He (Malraux et l'Orient), Weijia Zhu (La diffusion des idées d'Aristote en Chine) et Jing Liu (Héraklès et Yi; La femme abandonnée chinoise et grecque), dont sont publiées deux contributions de mythologie comparée qui devraient inaugurer une série à paraître dans l'avenir dans ce domaine.À cela s'ajoute un ensemble de savants travaux de Susumu Kudo portant sur les macro-familles de langues (Le chinois dans une perspective nostratique élargie).Le volume est complété par une analyse des syllogismes d'un logicien anglais du XIIIe siècle, William of Sherwood, due à Jean-Pierre Levet (Les syllogismes de William of Sherwood), par un nouvel article de Safoura Tork Ladani sur l'Iran spirituel (L'Iran spirituel d'après Henry Corbin) et par une recherche d'Aline Canellis sur saint Jérôme traducteur (Saint Jérôme ou la moins mauvaise manière de traduire).
Tous les sujets traités dans le tome 12 de Tôzai invitent à une nouvelle rencontre entre l'Orient et l'Occident. Les contributions viennent non seulement de France et du Japon, mais aussi d'Egypte, d'Iran, de Taïwan et de Chine. Elles portent sur la littérature, la civilisation, la philosophie et l'histoire de la Grèce ancienne, de la France contemporaine, de la Chine ou encore sur la linguistique japonaise et la traductologie.
Humanisme et langues – Nicolas Trigault S.J., Les triomphes chrétiens des martyrs du Japon (1624) - Livre V
Le travail de réédition des Triomphes Chrétiens des Martyrs du Japon du Père Nicolas Trigault s'achève avec ce cinquième et dernier livre dans lequel figurent également les suppléments et annexes de l'œuvre originale.Cet ouvrage est présenté sous la même forme que les deux précédents, avec quelques notes de bas de page destinées à faciliter la compréhension d'un texte datant du début du XVIIe siècle.
L' Impact des récits de voyage en Perse sur lesœuvres du siècle des Lumières
La Perse a suscité pendant des siècles un intérêt grandissant chez les peuples occidentaux. Elle a ainsi été un centre d'attraction pour la littérature et la pensée française aux XVIIe et XVIIIe siècles, par la richesse et la variété de ses sources, par la qualité des récits des voyageurs qui la visitèrent et par l'importance que lui portèrent les écrivains et les philosophes des siècles différents.À la différence d'une notion antique de la Perse, héritée de la tradition grecque dont l'image se manifeste précisément dans Les Perses d'Eschyle au Ve siècle avant J.C., on constate un renouveau dans l'image de la Perse grâce à l'apparition des relations de voyages dans toute la France ainsi qu'en Europe. Les marchands, notamment le joaillier Jean Chardin et Jean-Baptiste Tavernier, ainsi que les grands voyageurs curieux, ayant la grande tentation de profiter des biens et des ressources inépuisables de l'Orient, s'ajoutent aux missionnaires dont le souci pour la propagande religieuse montre aussi le noble désir de découvrir l'Orient.Accueillis par les rois safavides, les voyageurs ont donné des images bien différentes de la Perse safavide dont le capitale, Ispahan, est un centre important où s'épanouissent les arts et des sciences du temps.Fascinés par cette altérité persane, les grands lecteurs de ces relations, les écrivains et les philosophes du siècle des Lumières comme Voltaire et Montesquieu, ainsi que les Encyclopédistes, y trouvèrent des arguments et des exemples pour engager une bataille très sévère contre l'intolérance de leur époque tandis que d'autres y cherchèrent un refuge pour fuir des peines du temps à l'ombre sereine du jardin des Mille et une nuits.
Le Ta'zié. Représentation du drame de Kerbélâ dans le théâtre populaire persan
Le Ta'zié, en tant que spectacle religieux du monde islamique, met en scène le drame de Kerbélâ, survenu en 680 dans ce même désert, près de l'Irak actuel.Lors de cet événement avéré de l'histoire de l'Islam, l'Imâm Hussein, troisième Imân des Chi'ites, et ses partisans, cernés par la troupe des Omayyades, sont massacrés au dixième jour du Muharram (l'Achourâ).Lors de la cérémonie de deuil pour la commémoration du drame de Kerbélâ, les Iraniens jouent le Ta'zié. Les divers symboles et le langage spécifique utilisés nous indiquent comment ce théâtre reconstitue cet événement et rappelle (inspire) le sentiment de respect du martyre de l'Imam Hossein.
Ce onzième volume de TÔZAI regroupe, comme les précédents, des travaux sur les littératures et civilisations de l'Orient et de l'Occident ainsi que des études linguistiques.Le lecteur trouvera des études sur la Grèce antique, l'Europe médiévale, la Perse islamique et la Chine dans la première partie, consacrée à l'Humanisme et à l'Histoire.La seconde partie, traditionnellement réservée à des études de linguistique et de paléolinguistique, est constituée dans ce tome par trois années de notes et de réflexions diverses tirées du journal de l'éminent philologue japonais Susumu Kudo.Le volume s'achève, comme de coutume, par le Courrier de Limoges et ses informations habituelles sur les échanges scientifiques entre les universités Meiji-Gakuin de Tokyo et de Limoges.
La Perse dans les récits de voyageurs français aux XVIIe et XVIIIe siècles
La Perse safavide et l'altérité persane ont vivement retenu l'attention des voyageurs français du XVIIe siècle qui parcoururent le monde pour s'informer, avec une intense curiosité, sur ce qu'étaient l'Ailleurs de l'Europe et les habitants qui le peuplaient, ces Autres lointains. Fascinés par l'étrangeté et la diversité de la vie persane, les plus célèbres d'entre eux, comme Jean Chardin ou Jean-Baptiste Tavernier, donnèrent dans leurs récits des images bien variées de cet univers humain, différent et lointain.À la fois témoins et narrateurs, ils tentèrent de rendre les différents aspects de la réalité persane accessibles à leurs lecteurs par un jeu d'analogies et de comparaisons et ils s'efforcèrent d'analyser ce qu'ils voyaient en usant de différents critères, parmi lesquels la nature et en particulier le climat occupèrent une place très importante. L'altérité découverte apparaît de plus en plus nettement dans les descriptions de tout ce qui était perçu, dans l'évocation les mœurs, des coutumes, de l'économie, des sciences et des arts. Sa présentation littéraire, à partir de la diversité ainsi saisie et commentée, révèle avec une intensité d'un intérêt toujours soutenu ce qui différencie les deux pays, la Perse et la France.
Plusieurs études de ce dixième tome de Tôzai sont consacrées à la Chine (à ses premières évangélisations, à certaines de ses traditions culturelles rapprochées de celle de Gerbert dans l'Occident médiéval, à deux de ses grands poètes aux origines du symbolisme).On y trouvera les rubriques habituelles de linguistique, de philologie et de littérature. Elles se caractérisent par leur diversité et concernent la traductologie et la quête de la protosophie (avec deux études complémentaires l'une de l'autre, une sur Boèce, une autre sur la " théorie du cône "), l'origine des Étrusques (examinée à partir d'une analyse génético-linguistique), la poésie des jardins, le proto-japonais (abordé à partir d'un thème double, le proto-japonais et les idéogrammes ; la grammaire des noms propres), la linguistique comparée, la grammaire française (la concurrence entre le passé simple et le passé composé dans l'histoire de la langue) et la philologie grecque (deux études sont proposées, l'une porte sur la littérature alexandrine, l'autre sur le lexique d'Aristophane).
Xi'an, une capitale ancienne, au carrefour de l'Orient et de l'Occident
Xi'an (Chang'an), ancienne capitale impériale de la Chine et point de départ de l'une des routes de la soie, fut, avant les Tang et sous leur dynastie, un éminent lieu de rencontre culturelle entre l'Orient et l'Occident, grâce à de prestigieuses Écoles de traduction représen-tatives du génie local. Confucianistes, taoïstes, bouddhistes venus de l'Inde ou du pays tokharien et chrétiens originaires de la Perse et parlant le syriaque et le grec y collaborèrent en parfaite harmonie. Là s'épanouirent des hommes au destin extraordinaire, comme le moine Adam, devenu Jingjing. Xi'an, qui avait su réserver un si fécond accueil aux porteurs de doctrines de sagesse arrivés de l'Ouest dans ses murs, manifesta durablement son profond rayonnement sur la Chine entière et sur toute l'Asie (Corée, Japon etc.). Par ailleurs, ses trésors archéologiques suscitent aujourd'hui la curiosité et l'admiration du monde entier.
Ce nouveau numéro de Tôzai explore le monde poétique du haïku japonais, le plus petit poème du monde. Ce recueil emmène le lecteur au cœur de la ville de Limoges, le long de la rivière qui la traverse, la Vienne, pour une promenade automnale et poétique où la nature tend à éveiller le citadin à l'impermanence des choses et à l'appréciation de l'ici et maintenant.