p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; text-align: justify; font: 13.0px 'Helvetica Neue'}Le nouveau numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma (n°104, Hiver 2024) est un varia. En " Point de vue ", Laurent Véray s'interroge sur les dangers que fait courir l'I.A. aux images d'archives. En " Études ", Elisabeth Magotteaux examine la réception que reçut Ballet mécanique de Fernand Léger aux États-Unis et au Canada dans les années 1930-1940 et l'influence qui fut la sienne. Jean-Pierre Berthomé s'affronte à la rude tâche d'identifier les lieux de tournage d'Othello d'Orson Welles. Alessia Botani revient sur un moment particulier de l'histoire des festivals et des cinémathèques avec le Festival du film de demain (Bâle, 1957). En " Archives ", Rafael Zanatto analyse le rôle qu'a joué Georges Sadoul dans le développement de l'historiographie du cinéma brésilien. Les " Chroniques " rendent compte de festivals, colloques, livres et DVD. Enfin la revue rouvre le dossier " musée du cinéma en France " après la tribune de Costa-Gavras et la réponse de la ministre de la Culture. Avec deux collages inédits de Jean-Michel Alberola et une riche iconographie.
Le dernier numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma (n°103, automne 2024) est en partie consacré à la question du travail. Il est introduit par Guilherme da Silva Machado qui analyse les dispositifs esthétiques de contrôle dont participe le cinéma. Deux études de cas examinent l'un, la mise en scène du travail dans les mines et la sidérurgie dans une perspective pédagogique (Nadège Mariotti), l'autre, les films de commande et le façonnage de la psychologie ouvrière selon Charles Dekeukeleire (Mathilde Lejeune). En Archives est publié un scénario inédit de Robert Linhart pour une série d'émissions télévisées. En outre ce numéro publie une réflexion philosophie de Ioulia Podoroga sur la photogénie du gros plan à partir de Bergson et un scénario inédit de Jean-Luc Godard, Odile, présenté par Michel Gribenski et la présentation d'un fonds d'archives inédit ayant appartenu à Ivan Mosjoukine. La rubrique des Chroniques présente des comptes rendus de festivals, colloques, expositions et livres et DVD, parmi lesquels le Napoléon d'Abel Gance.
Dans le numéro 102 de 1895 revue d'histoire du cinéma on trouve deux ensembles de textes autour d'Alice Guy et de John Ford. La première est au centre depuis quelques années d'une " réévaluation " qui a ouvert une polémique à l'endroit des historiens du cinéma qui auraient occulté la " première femme metteur en scène ". Les trois articles retournent aux sources, aux faits, à la documentation et montrent que ce n'est pas à cause des historiens qu'Alice Guy est restée mal connue du public mais malgré leurs travaux et malgré plusieurs moments de promotion dans l'édition, la presse, la télévision – en particulier après 1945. L'engouement actuel est donc à interroger en tant que demande sociétale. Quant à John Ford, le processus contradictoire de sa reconnaissance en France en tant qu'auteur et le rôle que la critique britannique a joué pour ouvrir les yeux de la française est retracé, ainsi que les rapports du cinéaste avec la censure. En outre une étude s'attache à la carrière en Russie d'un employé de Charles Pathé, Maurice Hache entre 1907 et 1913, tandis que dans la partie Archives le fonds Chantal Akerman est exploré et les usages possibles que l'on peut en faire. Les Chroniques s'attachent aux colloques, ouvrages et publications concernant l'histoire du cinéma.
Le dernier numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma (n°101, hiver 2023) est centré sur des questions liées à la restauration des films avec une réflexion liminaire de Marie Frappat évoquant un " au-delà de la restauration " dont la contribution d'Enrico Camporesi donne une des modalités en ce qui concerne le cinéma expérimental, " Projeter e(s)t restaurer ". Mauro Piccinini enquête de son côté sur la " paternité " plurielle de Ballet mécanique à partir de sa genèse qui voit se croiser Ezra Pound, Man Ray, Fernand Léger, George Antheil, Dudley Murphy. Dans la partie Archives, Bernard Bastide nous fait découvrir Jean-Paul Boyer, technicien pionnier de la restauration des films et il ouvre le dossier de la restauration de la Femme et le Pantin de Baroncelli. Lilia Lustosa évoque la mission Suckdorff au Brésil sous l'égide de l'Unesco, au moment de la naissance du Cinema Novo, et ses ambiguïtés néo-coloniales. Jean-Michel Alberola livre un collage et Riwan Tromeur un portfolio d'œuvres plastiques sur le thème du film. La partie Chroniques publie des comptes rendus d'expositions, de livres et de DVD.
Le n°100 de 1895 revue d'histoire du cinéma revêt un caractère exceptionnel à plusieurs titres. D'une part ce numéro anniversaire présente, dans des textes collectifs dus aux membres du Conseil d'administration de l'AFRHC, une série de réflexions documentées faisant le bilan de l'inscription de la revue dans les courants historiographiques français et internationaux et celui des apports qui ont été les siens dans ce champ, ainsi que les résultats d'une enquête auprès de plus de cent personnes se réclamant de l'histoire du cinéma (enseignants, chercheurs) sur les conditions, les tendances, la pratique de la discipline. D'autre part toute l'iconographie de ce numéro a été confiée à un artiste, Jean-Michel Alberola, qui a généreusement mis à disposition de la revue plus de cinquante œuvres ayant trait au cinéma, dont la presque totalité est inédite. Une lithographie originale reprenant l'une de ces illustrations, tirée à 60 exemplaires numérotés et signés, sera en outre mise en vente lors de la sortie du numéro.Parmi les textes on compte une évocation de l'histoire de la revue depuis sa fondation en 1985 par l'un de ses fondateurs, Jean A. Gili, une introduction à la question des revues de nos jours, deux textes présentant la démarche et l'œuvre de J-M. Alberola, puis des textes collectifs abordant l'histoire du cinéma sous ses différentes facettes: les techniques, la société,l' intermédialité et l'esthétique.
Le dernier numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma (n°99, printemps 2023) est un varia. Il s'ouvre avec une réflexion sur l'objet de l'histoire du cinéma et l'épistémologie des dispositifs (Maria Tortajada) suivi de trois études dont l'une est consacrée au fonds Dalmouth, photographe venu de Russie qui réalisa nombre de photographies de plateau pour le Film d'Art autour de 1910 (Mélissa Gignac). Lui fait écho, un document exceptionnel dans la rubrique Archives, une version inconnue à ce jour du scénario de L'Assassinat du duc de Guise (1908) de Henri Lavedan, annoté par ses soins (Alain Carou). Une deuxième étude est consacrée au scénario de Ciboulette, film-opérette de Claude Autant-Lara et Jacques Prévert réalisé en 1932 (Christian Janssens) et la troisième à Alceste, un spectateur attentif, s'exprimant dans les colonnes du courrier des lecteur de Cinémonde en 1962-1963 (Geneviève Sellier et Myriam Juan). En Archives un dossier exceptionnel par les ressources iconographiques et écrites qu'il exploite est voué à Nadia Sibirskaïa (Michel Denis), tandis qu'en contrepoint la carrière malheureuse et tragique de l'héroïne du Chien andalou, Simonne Mareuil, est retracée (François Albera). La partie Chroniques de la revue publie des comptes rendus de livres et revues.
Le dernier numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma (n°98) est centré sur les discours de la critique – critique historique (S. Kracauer, U. Barbaro, G. Oldrini) et critique d'actualité (Bazin, Sadoul, Lo Duca). Il s'ouvre sur un Point de vue de Guillaume Vernet qui revient sur une notion structurante du discours critique français celle de " cinéma de qualité " devenue dans la polémique instruite par François Truffaut en 1954 " qualité française ". Il en examine l'origine et l'institutionnalisation. Dans les Études, Laurent Le Forestier analyse l'accueil du livre de Kracauer De Caligari à Hitler aux États-Unis en 1947, en particulier dans les milieux des sciences humaines. Enrico Gheller met en lumière la réception critique plus nuancée qu'on ne le croit de nos jours du néo-réalisme en France. Enfin, Virgilio Mortari expose la démarche du philosophe marxiste Guido Oldrini en matière d'historiographie du cinéma. Dans la rubrique Archives, outre la réédition de textes devenus introuvables en lien avec les Études, Claude Gauteur rétablit dans son intégralité un texte d'Edmond T. Gréville " politiquement incorrect " ainsi que d'autres non réédités. Les Chroniques recensent, analysent et commentent les nouveaux ouvrages, le Cinema ritrovato de Bologne et les expositions ayant trait au cinéma.
Le dernier numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma (n°97, été 2022) est consacré aux films comme " lieux de mémoire " – quand ils font l'objet d'une appropriation par un groupe social, une population ou plus généralement des publics – et comme " mémoires des lieux " – quand ils perpétuent la physionomie d'un espace " capté " ou " recréé " dont ils portent témoignage après sa disparition ou sa transformation. Trois études abordent cette problématique qui fait l'objet d'une introduction: le quartier de Belleville des premiers films aux plus récents (Michel Denis et Juliette Dubois), le barrage de l'Aigle en Dordogne dans le film de Jean Grémillon, Lumière d'été (1943) (François Albera) et la bourgade de Maiori près de Naples où Roberto Rossellini filma la dernière scène de Viaggio in Italia (1953). Dans la partie Archives, la correspondance reçue et envoyée par le critique d'Arts-spectacles, François Truffaut (2e partie), un entretien avec le cinéaste Maurice Delbez, récemment disparu, et un entretien avec l'exploitante de salles d'art et d'essai (La Pagode), Yvonne Decaris.
Salles - Foires - Cafés - Dufayel - Truffaut face à ses lecteurs
Le numéro 96 de 1895 revue d'histoire du cinéma (printemps 2022) est largement consacré au cinéma des premiers temps et à la culture spectaculaire au tournant des XIXe et XXe siècles. Le cinéma héritera des spectacles scéniques à l'extraordinaire inventivité comme des attractions des foires telle celle de Gand. On examine en outre les lieux où se voient les bandes du premier cinéma (cafés, magasins Dufayel) étudiés à partir d'archives inédites. Ainsi le cabaret du Néant et ses attractions macabres, les programmes du Cinématographe-Lumière (puis le Select) qui introduisent un montage de vues ouvrant à la narration. En dehors de cet ensemble, un entretien avec une exploitante de cinémas d'art et d'essai mais aussi de salles X, Simone Lancelot, et la correspondance de François Truffaut et de ses lecteurs ordinaires ou célèbres qui le lisaient dans Arts-spectacles et lui écrivaient soit pour le soutenir, soit pour l'apostropher. Dans la rubrique des Chroniques nombreux comptes rendus d'expositions, de livres et de DVD.
Le dernier numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma (n°95, hiver 2020) célèbre le centenaire de la naissance de Pier Paolo Pasolini en s'attachant aux rapports de filiation et de rejet que le poète et cinéaste entretint avec le dirigeant révolutionnaire et théoricien marxiste Antonio Gramsci (Point de vue d'Anthony Crézégut), ainsi qu'avec un hommage inédit en français de Bernardo Bertolucci à celui qui fut son maître, et d'autres documents relatifs au cinéaste. Federico Lancialonga et Chloé Folens décrivent les archives du mouvement militant italiennes. Parmi les études et un des documents d'Archives, c'est la question du film sur l'art sur laquelle revient Joséphine Haillot à partir de l'entreprise de Lauro Venturi dans le domaine de l'édition comme du cinéma, en l'occurrence son travail sur le peintre Pierre Bonnard. Stanislas de Courville étudie les relations entre le poète russe Alexandre Blok et l'écrivain Andréi Biély autour de la notion de " baraque de foire " avec laquelle ils appréhendent le cinéma naissant. Maria Ida Bernabei de son côté étudie la place des animaux dans les films documentaires que les salles d'avant-garde des années 1920 chérissaient. La partie Chroniques propose des comptes rendus détaillés de festivals patrimoniaux, livres, revues et DVD concernant l'histoire du cinéma.
Le dernier numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma est centré sur la problématique des " transferts culturels ". Migrations de films, de cinéastes ou d'acteurs, mixité des modes de production, emprunts esthétiques, autant d'aspects que la critique et l'histoire du cinéma ont abordés selon des catégories comme celle d'influence et qui connaît de nos jours un profond renouvellement conceptuel. Après une introduction à cette question (K. Pór), des études de cas l'exemplifient à partir du film de Flaherty, Nanook of the North, tel qu'il a été approprié et transformé par ses diffuseurs français au début des années 1920 (C. Peyrusse), de la Carmen germano-franquiste de Florián Rey et sa réception par la communauté juive de Salonique en 1938 (M. Leventopoulos), le transfert de la vedette française Maurice Chevalier à Hollywood en 1928 et les ajustements auxquels le lancement commercial de l'acteur et chanteur a dû procéder (K. Pór). Le Portfolio d'artiste, dû à la plasticienne helvético-bolivienne Carmen Perrin, manifeste une appropriation déconstructive d'une collection des Cahiers du cinéma abordée à l'emporte-pièce. En Archives un aperçu du cinéma documentaire bolivien lié aux mouvements sociaux de la paysannerie de l'Altiplano et une documentation sur un film marocain tourné clandestinement en 1968 grâce à des ressources étatsuniennes, la Longue journée (M. Pierre-Bouthier). La partie Chroniques de la revue publie des comptes rendus d'exposition (Wang-Bing), de DVD (la Femme et le pantin) et d'ouvrages concernant l'histoire du cinéma sous toutes ses formes.
Le cinéma du diable : Méliès - L'Herbier - Epstein - Autant-Lara - Batcheff
Le dernier numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma qui compte plus de 300 pages comporte un ensemble d'études et de documents d'archives relatifs à l'œuvre théorique et méta-filmique de Marcel L'Herbier, en particulier l'édition inédite de sa conférence au Collège de France de 1923 restituée d'après le manuscrit retrouvé à la BNF. Mais on s'intéresse également à ses écrits antérieurs et postérieurs et à un film de montage sur le cinéma fantastique élaboré en 1966. Le portfolio en couleur publie le scénario peint par Autant-Lara pour son premier film, Fait Divers (1924). Le point de vue qui ouvre le numéro est consacré à la redécouverte de l'œuvre écrite de Jean Epstein. Une étude s'attache à la figure du cinéma français des années 1920-1930, Pierre Batcheff, une autre à la stratégie commerciale de Georges Méliès et de son frère Paul aux États-Unis. Dans la partie Archives, un entretien avec Eveline Cauhépé poursuit la série consacrée au label " art et d'essai ". L' abondante rubrique des Chroniques propose enfin des comptes rendus détaillés d'expositions et d'ouvrages touchant à l'histoire du cinéma.