Ce volume interroge toutes les dimensions de l'écriture violente, et d'abord les problèmes de rhétorique, la nécessaire construction de cette rhétorique, ses limites aussi. En effet la rhétorique, dans ces divers textes, est rarement une fin en soi : interroger ce discours c'est donc interroger aussi la violence dans ses fondements ontologiques, c'est inévitablement aussi s'interroger sur la violence mise en demeure de la langue.
AVERTISSEMENT de Gérard PEYLET LIMINAIRE de Gérard PEYLET AVANT-PROPOS d'Alain MILON
I. Dans la littérature française de la Renaissance et de l'époque classique Manfred KERN — La Mort et la Belle. Érotisme négatif et violence allégorique dans l'art et la poésie macabre au seuil de la Renaissance Chantal CARASCO — L'écriture de la barbarie et de lamonstruosité dans Dom Carlos, nouvelle historique de Saint-Réal (1672) Katherine ACKERMANN — La violence d'une femme dans trois histoires tragiques (Bandello, Boaistuau, Rosset)
II. Dans la littérature française du 19e et du 20e Philippe HADLOCK — Le supplice, l'écriture, et la modernité littéraire dans Le jardin des supplices d'Octave Mirbeau Gaël PRIGENT — La violence et le sacré : l'unité du style huysmansien Guy DUREAU — De la violence subie à la violence rendue dans Van Gogh, le suicidé de la société d'Antonin Artaud Viviane BARRY — L'écriture de la violence chez René Daumal Jean-Michel WITTMANN — La violence paradoxale de Drieu la Rochelle, ou l'héritage de la décadence Marija DžUNIc-DRINJAKOVIc — La violence et l'amour dans la prose narrative d'André Pieyre de Mandiargues Mireille BRIOUDE : Violette Leduc — Le théâtre de la cruauté Émilie LUCAS-LECLIN — La violence de l'image. Lectures de Claude Simon et de Raymond Federman
III. Dans les littératures étrangères Sylvie DURRANS — L'Amérique entre rêves et désillusions dans Postcards de E. Annie Proulx Christopher LAFERL — Sadisme et masochisme dans le boléro et le samba-canção Ana-Maria BINET — La violence de l'écriture au service de la subversion culturelle. Les manifestes futuristes portugais dans le concert européen Tanja BOLLOW — Les drames de tous les jours ? La (re)présentation de la violence dans le théâtre ibérique contemporain Ines CAZALAS — Plurivocité de la violence et écriture de l'altérité dans Le cul de Judas d'António Lobo Antunes Sabine COELSCH-FOISNER — La poétique du rire. La violence apo-calyptique, les " light verses " et la subversion carnavalesque Marc ARINO — Violence du " corps-à-cœur " dans le Jour des corneilles de Jean-François Beauchemin Marie-Lyne PICCIONE — Contournement et détournement de violence dans Chat sauvage de Jacques Poulin
IV. De la littérature au témoignage Bertrand FERRIER — Les mots qui tuent. Enjeux des représentations de la mort dans les romans contemporains pour adolescents Geneviève DUBOIS — Cet autre qui hante nos peurs et s'arme de violence. À propos de L'enfant bleu d'Henry Bauchau Florence PLET — Chanson aigre-douce de Gotlib : violence de l'écriture en bande dessinée Gabrièle BLAIKNER — L'allemand dans les Lager : le langage de la violence (analyse de corpus) Peter KUON — Rhétorique de la violence dans le récit de déportation Valérie CAMBON — Paroles de rescapés : mutations dans l'écriture du génocide des Tutsi du Rwanda Alain-Philippe DURAND — Exhiber la violence de l'événement : l'exemple du onze septembre
V. Table ronde organisée par le groupe " ECOS " : Chroniques croisées sur la violence en Colombie Antoine VENTURA — La poésie colombienne écrite par desfemmes et la violence Marie ESTRIPEAU-BOURJAC — Vivre dans l'espace de la violence Betty OSORIO — Écriture et résistance à la violence hégémonique depuis la perspective indigène Félicie DROUILLEAU — Retours sur l'histoire familiale d'une bonne colombienne (1960-2000)
Ce volume interroge toutes les dimensions de l'écriture violente, et d'abord les problèmes de rhétorique, la nécessaire construction de cette rhétorique, ses limites aussi. En effet la rhétorique, dans ces divers textes, est rarement une fin en soi : interroger ce discours c'est donc interroger aussi la violence dans ses fondements ontologiques, c'est inévitablement aussi s'interroger sur la violence mise en demeure de la langue.